La musique te gonfle, tu trouves que ce blog ronronne à force d'en parler. Tu as raison, ami lecteur. tu trouves que je ne parle pas suffisamment de mode, piercing, tatouages, littérature, épilation, politique. Tu as raison ami lecteur. Je vais donc orienter mon blog différemment ce jour.
J'ai prévu, après visionnage d'un putain de CO, de vous faire part de ma haute culture cinématographique. Le CO dont je vais causer pas plus tard que maintenant, appartient à la culture cinématographique française. Bref, il s'agit d'un CO méconnu tombé dans l'oubli duquel j'espère pouvoir le retirer. Le voici :
Gilles Paquet-Brenner a sorti son premier film en 2000. Percutant, musical, trash, porté par des acteurs au diapason, merveilleux. Les jolies choses, titre du film donc, est une adaptation d'un roman de Virginie Despentes.
Les quoi ??? les jolies choses. Ami lecteur, arrivé à ce point de lecture, tu te demandes quel peut être le pitch de ce très grand film ?
Le voilà : une pétasse extravertie couchant avec tout ce qui a deux pattes et une bite doit passer une audition afin de pouvoir enregistrer un disque. Problème et pas des moindres, elle a une voix de chiottes. Heureusement pour elle, elle a une soeur jumelle qui a une voix en or. Re-problème : la soeur en question est une pute plus frigide qu'une nuit passé dans les entrepôts des magasins toutpargel, mal aimable, une grognasse quoi. La pétasse réussit à convaincre Soeur Sourire d'y aller à sa place. L'audition est un triomphe et Barbie pétasse, dans un éclair de lucidité, se défenestre tel une Mike Brant contrarié. Qu'à cela ne tienne, Margaret Tatcher prend la place d'Eve Angeli et commence une carrière sulfureuse, se faisant violence pour ressembler à sa défunte soeur et sombrant dans les excès liés à ce milieu.
Alors ami lecteur, si comme moi tu trouves que le pitch est à caguer, dis toi que ce n'est rien en comparaison de l'interprétation et de la réalisation. Déjà le casting filerait des sueurs froides à n'importe quel spectateur doté d'un minimum de culture cinématographique. D'un côté Marion Cotillard, aussi présente et subtile qu'un Christophe Lambert sous neuroleptiques, de l'autre Stormy Bugsy, qui joue le rôle du mec de Cotillard la pute que Cotillard Tatcher aimerait bien accrocher à son tableau de chiasse, aussi bon acteur que musicien donc, voir pire encore. Gravitent autour de ces personnages centraux Titoff, aussi bon en tant qu'acteur que comique (c'est dire le degré atteint) qui joue le rôle du petit ami de Cotillard-la-frigide qui la trompait avec Cotillard-la-chaudasse (ouahhhh putain quel scénar...) et Patrick Bruel qui cachetonne dans le rôle d'un producteur ténébreux qui voit que toute cette affaire sent le soufre et le stupre. Au niveau de la direction d'acteurs, le réalisateur devait être malade, absent, ou alors pendu car dépressif parce qu'ils sont tous en roue libre. Aucun n'est tenu, tous jouent mal. Même Bruel, qui est meilleur acteur que chanteur, essaie de sauver l'ensemble mais n'y parvient pas car obligé de se mettre au niveau de ceux à qui il donne la réplique. L'ensemble est réalisé de main de maître par un réal qui a du s'enfiler tous les épisodes d'Hélène et les garçons ainsi que ceux de plus belle la vie (qui n'existait pourtant pas encore au moment de la sortie du film.) et tout cela culmine dans un concert final filmé par un épileptique en pleine crise qui a du se faire tous les clips sortis sur MTV france. Bref, c'est absolument atroce, une daube sans nom comme j'en avais rarement vu jusque là. C'est d'un sérieux à faire flipper les dauphins et ça donne furieusement envie de : ne pas lire de Despentes, se crever les yeux pour ne plus voir de telles atrocités et se défoncer les tympans parce que la B.O est à l'image de tout ce qu'on a vu défiler pendant 105 mns.
Bref, ami lecteur, comme tu l'as compris, ce film est un CO d'une perversité comme j'en ai peu vu jusque là. Si malgré la description que je viens d'en faire tu tiens à tout prix à le voir, sache que je ne pourrai rien pour toi et que ta perte de neurones sera abyssale. Te voilà prévenu.
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