Pour commencer, j'aime Richard Youngs. Si si, c'est vrai.
Je considère que jusqu'à 2004, date de sortie de river through howling sky, il n'y a aucun déchet. Du moins à propos des sorties de ses albums sur le label jagjaguwar. Après par contre...ça se gâte. The naive shaman commençait à puer du bec, autumn response était un désastre et under stellar stream, hormis une pochette magnifique, n'avait aucun intérêt. Alors pourquoi je m'acharne sur ce pauvre Richard Youngs qui ne m'a rien demandé ?
Parce qu'en 2009, le cadavre s'est mis à bouger et de fort belle manière avec un beyond the valley of ultrahits magnifique.Un retour en forme inespéré : un album pop lumineux, expérimental, court. Un quasi miracle en somme.
Cependant, en 2010, Richard Youngs revient, pas content et pas en forme du tout. Inceptor, nouvel album édité seulement en vinyle, ressemble fortement à l'idée que je peux me faire d'une constipation. L'impression d'être sur les toilettes, de pousser comme un malade, d'avoir très mais alors très mal et de chier des toutes petites lames. Je sais, c'est d'une rare élégance mais franchement, inceptor ne vaut guère plus que ça. Concept album se rapprochant du curse of midnight mary de Loren Mazzacane Connors à savoir un homme et sa guitare, inceptor ressemble à un gros foutage de gueule. Ça crisse, ça grince, ça électrise, ça expérimente, ça blues, ça pense (en même temps depuis le temps qu'il est sur les chiottes il n'a que ça à faire), ça hulule, mais surtout, ça va nulle part. Si le but de Richard Youngs était de faire un concept-album sur la profondeur de l'ennui en musique, il y est parvenu au-delà de ses espérances. Seul point positif dans inceptor : la longueur. Neuf titres, à peine trente minutes. Vous me direz, ça fait peu à se mettre sous la dent. Certes vous répondré-je mais ne jamais oublier que le bougre est capable d'allonger des morceaux de plus de vingt minutes (par ailleurs bien plus passionnants que l'ensemble de cet inceptor). On a échappé au pire quoi.
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