dimanche 27 avril 2014

La saloperie du dimanche

Vous savez quoi ? Aujourd'hui se pose pour moi un véritable cas de conscience. Comme vous le savez tous, la saloperie consacre un "artiste" français, des années 80, auteur d'un one shot si possible et dont le nom est perdu dans les tréfonds de votre mémoire fort peu sélective. Sauf que là il se pourrait que je fasse une exception : je me préparais à vous proposer le sublime le malheur des uns et le bonheur des autres de Frédéric Chateau, réunissant la quintessence de la création eighties mais là, tout de suite, je suis en train de m'esgourder le meteorites d'Echo & The Bunnymen et me dis qu'à côté le Frédéric Chateau est un chédeuvrabsolu de sobriété et de délicatesse et surtout d'une intemporalité absolument remarquable en matière de production. Bref mon petit-déjeuner et mon dîner d'hier soir ont failli envahir d'un jet puissant mon clavier et mon moniteur.
Néanmoins comme je suis d'une droiture et d'une incorruptibilité exceptionnelles, je ferai un effort pour ne vous proposer que le Frédéric Chateau. Comme je l'ai dit plus haut, quintessence, années 80, synthés pourris, production datée, choeurs sublimes, toussa toussa mais en plus, on peut y déceler un humour au trentième degré. Suffit de faire l'effort de regarder le clip, sublime forcément sublime, ou d'écouter les paroles (dans un élan de masochisme pervers), voir la musique (mélange osé de classicisme années 80 et clichés français accordéonesques façon Sevran).
Après visionnage, je me dis la chose suivante :  pas sur, tiens.
Après écoute, c'est probablement une interprétation de ma part ou alors de la clémence, allez savoir. Ou encore le traumatisme lié à l'écoute de meteorites d'Echo. Ca pourrait bien être ça, en effet.

jeudi 24 avril 2014

Omi Palone

Nous sommes le 24 avril en Mayenne.
Il pleut, comme toujours, depuis la nuit des temps.
Le soleil est un astre mort, la pluie se doit de faire partie intégrante des conditions de vie de cette région. Bref, c'est un temps soit  à sortir les cordes et réviser sa méthode du noeud coulant dans le Mayennais profond, soit à abuser des anti-dépresseurs.
Pourtant, moi, Dr Myrrhman, malgré ces conditions extrêmes, je vais vous apporter la joie, la grâce, l'envie de sautiller partout, de retrouver votre jeunesse, de désarthritiser  vos articulations.
Comment pourrais-je accomplir un tel miracle vous demanderez-vous ?
Simple vous répondrai-je.
Suffit de vous prescrire en perfusion/infusion/diffusion, enfin ce que vous voulez,  l'écoute du premier album d'Omi Palone.
Omi Palone est un jeune quatuor angliche dont la prétention est justement de ne pas en avoir et de pratiquer une jangle pop/rock absolument pas originale mais d'une putain d'efficacité.
Diantre, quel programme de merde nous proposez-vous là Dr Myrrhman. Pour quelles raisons voudrions-nous nous fader un énième groupe pop/rock anglais quand on a probablement plus original et meilleur ailleurs ?
Réponse simplissime : parce qu'ils vont puiser leur inspiration non pas chez les buveurs de thé façon Smith et consorts mais plutôt chez les Kiwis via Flying Nun.
Ah ah !!!....on fait moins les malins là.
Les 25 mns que constituent leur premier album est un rafraîchissement tel qu'il illumine votre journée et au-delà. C'est le soleil néo-zélandais qui rentre chez vous, irradie votre humeur et terrasse la grisaille Mayennaise. Leurs pop songs ne s'encombrent pas de superflu, elles sont courtes, simples,directes, prennent leur source via le Velvet Underground, les Feelies, Yo La Tengo, les Bats et surtout vous laissent un arrière-goût de reviens-y fort prononcé. Parfois, au détour de shallow divide, vous vous surprenez à faire le pois sauteur, un sourire béat vous barrant la face, un truc qui ne vous était pas arrivé depuis..............ouhh au moins  la disparition brutale du soleil en Mayenne. Parfois même vous restez pantois devant l'enchaînement de malade follow your visions/-, ou comment passer d'un morceau un peu noise façon Boo Radleys ( Omi Palone sont anglais hein, faut bien que ça ressorte parfois) à un morceau instrumental limite krautrock revu façon Yo la Tengo.
Toujours est-il qu'après huit chansons et vingt cinq minutes d'Omi Palone, quel que soit le moment où vous l'écoutez, votre journée semblera démarrer sous les meilleures auspices. La pluie ne sera plus qu'un mauvais souvenir, tellement le bonheur irradiera de votre personne. Vous deviendrez un homme différent, prêt à affronter la crise économique, le chômage, bref la société de consumation, et même l'absence cruelle de soleil en Mayenne.
Vous ne me croyez point ??? essayez les liens ci-dessous. Vous verrez, c'est court mais d'une efficacité redoutable au point même d'en devenir addictif. D'ailleurs, si vous avez besoin d'une cure de désintoxication...je vous proposerai un bien un stage en Mayenne.
Bandcamp ici


dimanche 20 avril 2014

La saloperie du dimanche

Aujourd'hui c'est un retour Sebastien (et non Pascal ) de la saloperie avec un morceau que je ne pouvais que partager avec vous.
 Fermez les yeux, vous êtes de nouveau dans les années 80. Vous êtes jeune, très jeune même. Vos parents, des modèles de tortionnaires, ne vous laissent pas regarder les programmes télé, rien. Parfois des films mais c'est aussi rare que les éclairs d'intelligence chez rantanplan.
Vraiment rien ? mais... non. Vos parents, avec le recul,  n'étaient pas simplement des tortionnaires mais surtout de grands pervers. Car les seuls programmes qu'ils vous laissaient regarder étaient ceux ayant attrait à l'humour.
Desproges ? Coluche ? Devos ? Hara-Kiri  ? Que nenni. L'humour c'est celui de très haute volée de Stéphane Collaro et son coco boy, de Roucas avec son bebête show et surtout, à vingt heures, celui de Fabrice et sa (grande) classe. Fabrice, ce découvreur de talents hors pair. Souvenez-vous : Muriel Montonssey, Olivier Lejeune, Lagaf, Bézu et d'autres encore (ne jetons pas la pierre avec l'eau du bain, il y avait aussi Lime, Parking, Vanier...). Et parmi ces grands talents, ce crooner inimitable, ce génie du transformisme (ses imitations de Mike Brant....) qu'était El Chato. Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhh El Chato... Néo Frédéric François au regard de braise, à la voix de feu, sorte de Garou avant-gardiste, fin observateur de la condition féminine et psychologue incroyable comme le prouve ce garde la d'anthologie. Je ne m'abaisserai pas par ailleurs à vous décrire ce mille feuilles musical (une couche de romantisme, une autre de mélancolie, une autre d'espérance et ainsi de suite), non. Je vous laisserai le découvrir seul. Un conseil tout de même : gardez à proximité une boite de mouchoir. Tellement l'émotion. Qui, tel un tsunami, déferlera sur vous et vous fera pleurer toutes les larmes de votre corps.

samedi 5 avril 2014

La Fontaine de jouvence.

Tout de même, me dis-je pendant le trajet vers Rennes : et si elle n'est pas en forme ? Si elle est trop diminuée ?
Ça pourrait tourner au désastre.
Faut dire que ce moment je l'attendais depuis longtemps. Pensez donc, Brigitte Fontaine à Cesson-Sévigné. Brigitte Fontaine.
Vingt ans qu'entre elle et moi, sans être l'amour fou, se vit une relation de fan presque transi  (elle, elle est pas au courant et puis...elle s'en fout hein). Depuis genre humain pour tout vous dire. Et la découverte de la nuit est une femme à barbe ou encore conne. Puis l'exploration de sa discographie et ce choc de l'ordre du séisme quand j'ai eu entre les oreilles la version originale de comme à  la radio ou encore à l'écoute de Brigitte Fontaine est folle.
75 ans au compteur, une reconnaissance tardive et surtout une prise de risque constante lors d'une carrière exceptionnelle.
Franchement, de sa génération, qui peut se targuer d'avoir joué avec des pointures telles  le Art Ensemble Of Chicago, de compter parmi ses admirateurs transis Sonic Youth, Jim O' Rourke ? Personne jusque là.  De sa génération qui poursuit encore une carrière basée sur le risque, l'impertinence, la remise en cause perpétuelle de son art (quitte à se prendre quelques gamelles cf l'un n'empêche pas l'autre) ? à part Christophe ou Manset, c'est effectivement le désert.
Comprenez mes espoirs et surtout mes craintes (accentuées par des prestations télévisuelles proches du pathétique et un album où sa voix donne de sérieux signes de faiblesse) lors du trajet vers Rennes pour voir son spectacle.
Deux heures plus tard, sur le chemin du retour, je reste sans voix, venant d'assister à un concert terrible. Pas le meilleur que j'ai pu voir mais probablement le plus émouvant et peut-être un des plus extraordinaires. Pas d'un point de vue musical. Si le groupe faisait très bien son job, le guitariste se prenant pour Slash avait tendance à me les briser menue. Non, parce que malgré son arrivée difficile, chancelante, sur le devant de la scène, aidée par une tierce personne, grimée en flibustier, malgré ses apparentes difficultés à se mouvoir, prisonnière d'un corps qui ne veut plus répondre de façon adaptée à ses désirs, l'esprit était plus volage, plus impertinent, plus libre, en un mot, plus jeune que jamais. Pendant la première partie, elle n'hésite pas à déconner avec son public, introduisant chaque morceau de façon inimitable, piochant dans un répertoire faisant la part belle aux vingt dernières années et alternant moments intimes d'une beauté à chialer (rue saint louis en l'île, notamment), coups de sang énergiques (demie clocharde) et moments tragi-comiques (prohibition) et grosses déconnades ( les hommes préfèrent les hommes). Après un intermède instrumental elle revient sur scène, paraissant fatiguée. Les blagues ne fusent plus, les intermèdes entre les chansons se font rares mais on la sent émue d'être là devant un public conquis par son charisme innée et tout acquis à sa cause. Elle ne parle quasiment plus, chante de mieux en mieux, l'apparente nonchalance de la première partie fait place à une assurance et à une émotion palpables, cependant ça ne l'empêche pas de reprendre du poil de la bête et  massacrer génialement un "conne" dantesque. Plusieurs fois elle fait mine d'étreindre son public, fait la révérence quasiment entre chaque morceau. Il faut dire que le public Rennais le lui rend bien, la portant tout au long du concert, lui réservant un triomphe lors d'un soufi, en rappel, extraordinaire. En même temps, ce n'est que justice : tout au long du concert, Brigitte Fontaine se fait mutine, espiègle, cabotine, vive, on ne peut plus libre, alternant poésie pure et impertinences, capable de provoquer un large panel d'émotions dans un même morceau ( d'une minute à l'autre on passe du rire aux larmes voire on parvient à rire avec les tripes broyées). Ce spectacle qui aurait pu être pathétique, de par sa condition physique précaire, se transforme en un moment de grâce de presque deux heures grâce à une Brigitte Fontaine portée par une pulsion de vie et un public formidables. C'est d'autant plus intense que  son jeu de scène ne se limite qu'à quelques pas dans un périmètre très restreint, occupant la plupart du temps le fauteuil trônant au milieu de la scène.
Pour conclure, j'ajouterai qu'il ne faut en cas négliger son répertoire, sa musique. Arriver à 75 ans balais et être capable de pondre de telles chansons, sans âge, sans véritable prise sur le temps, à entretenir ce décalage entre la modernité et surtout la pertinence de sa musique, ça force le respect.
Alors ce n'était probablement pas le concert le plus impressionnant vu jusque là mais en tous les cas ce fut certainement le plus vivant.


mardi 1 avril 2014

The Afghan Whigs : do the beast

 Penchons-nous ce jour sur le cas Afghan Whigs : tous ceux qui en diront du bien, vous n'êtes pas obligé de les croire. Tous ceux qui diront que do the beast est atroce, mauvais, immonde et autres termes non moins charmants vous n'êtes pas obligés de les croire même si au premier abord, ils n'ont pas complétement tort.
Après une absence de 16 ans, quelques errances, Greg Dulli revient avec ses Afghan Whigs et tout ce qu'on peut dire à son sujet c'est qu'on se demande s'il a vraiment bien fait. A la première écoute de do the beast on serait tenté d'aller chercher le goudron et les plumes voire remettre en état la potence qu'on avait laissé négligemment traîné au fonds du jardin.
Pour tous ceux qui, comme moi, ont été traumatisés par un gentlemen quasi parfait, les trois morceaux introductifs risquent de faire l'effet d'une douche froide.  La première chose qui frappe, et plutôt violemment, c'est l'épaisseur du son. Autant gentlemen était sec, nerveux, sur l'os autant chez do the beast, l'os n'est pas prêt d'être atteint. Parked outside, matamoros et it kills paraissent être des arguments massues pour une campagne publicitaire genre danacol ou les effets dévastateurs du cholestérol sur la musique. Ça suinte de partout, c'est gras au possible, d'une lourdeur à faire passer Bigard pour Hope Sandoval  et les fautes de goûts sont nombreuses. Matamoros par exemple ressemble à une sorte de fake des Afghan Whigs revu par des Red Hot Chili Peppers post andropausés, chanson qui aimerait bien paraître jeune mais qui a pas l'air du tout comme disait l'autre. A laquelle s'ajoute  l'apport d'éléments électro, et vous obtenez un morceau qui vous reste un tantinet sur l'estomac. Mais le pire reste à venir : it kills. Et il porte bien son nom. Morceau soul/grunge dans le style Afghan Whigs mais littéralement détruit par des choeurs absolument atroces que n'aurait pas renié une des choristes d'Elvis Presley. C'est bien simple, à la première écoute j'ai presque abandonné.
J'ai ensuite écouté algiers...
...et après j'ai abandonné.
J'y suis retourné un peu plus tard, car je suis persévérant.Ou con. Ou masochiste. J'ai zappé les trois premiers morceaux (vous pouvez rayer masochiste) pour reprendre sur algiers et sa relecture Phil Spectorienne du rock selon Dulli. Premier grand, voir très grand morceau de l'album. J'y reviendrai plus tard. Ensuite, avec lost in the woods, on assaiste à une sorte de miracle : on a la subite impression que Dulli s'est souvenu avoir été l'auteur de gentlemen. Curieusement la musique perd en graisse ce qu'elle gagne en muscle, en subtilité voire en sincérité. Dulli abandonne la pose jeune vieux rebelle sur le retour et retrouve la hargne, la rage qui faisaient défaut sur le début de l'album. A de rares exceptions près (le can rova et sa rythmique électro/techno hors-sujet), do the beast devient plus qu'audible voire bon et Dulli fréquentable. L'album se clôt sur un these sticks crépusculaire et magnifique, deuxième très grand morceau de do the beast qui voit Dulli, tout en nerfs, s'aventurer hors de la soul et se frotter au terrain du jazz. Le résultat, tout en montée tensionnelle est à tomber et laisse augurer encore d'un avenir commun avec Dulli s'il vire son batteur et son producteur. Parce que là, c'est un peu le nœud du problème. Prenez algiers, un putain de grand morceau, proche du génie pur. Rien que ça. Ça aurait pu être un des plus grands morceaux de la carrière des Afghan Whigs. Sauf que pour ça il aurait fallu que Dulli ait la bonne idée de faire taire son batteur. Ou faire en sorte qu'il cogne de façon un peu plus subtile sur ses fûts. Ou encore éviter de le mettre en avant car passé la première minute on a juste envie de le rendre manchot. Et s'il avait pu, en sus, enlever du gras au solo, ça aurait été parfait. Heureusement pour le groupe,  il y a cette voix, qui fait toute la différence. Chargée d'un vécu difficile, revenue d'excès en tout genres, c'est elle qui donne envie de continuer l'écoute de do the beast. L'interprétation de Dulli sur algiers confine quasiment au sublime et permet presque de temporiser les débordements lipidiques des morceaux précédents. Limite qu'on aurait presque envie d'y revenir voir si on ne serait pas passé à côté de quelque chose. Limite hein.
Enfin bon toujours est-il que dans les retours des vieilles glorioles des années 90, le cas des Afghan Whigs est plutôt complexe. Je dois avouer que dans un premier temps, j'ai eu la subite envie de faire renaître de ses cendres le magnifique blog ma main dans ton disque ou encore de remettre à jour ma rubrique l'hémorragie auriculaire du jour. Mais comme ce sont les Afghan Whigs, et que je suis en toute modestie formidable et le pardon personnifié, j'ai cru bon de laisser une seconde chance à ce disque. Bien m'en a pris car à travers le gras qui en suinte et le poids des âges, la rage, l'insoumission de Dulli sont  toujours aussi fortes et présentes. Va seulement falloir maintenant qu'il parvienne à les mettre de côté pour choisir avec discernement ses partenaires. Mais ça c'est pas encore gagné.

dimanche 30 mars 2014

La saloperie du dimanche

En ce dimanche municipal, dimanche de promesses, peut-être l'amour de son prochain parviendra-t-il à unifier les communes, villages, villes, en proie au doute existentiel, prêts à vendre leur âme au diable. C'est en tous les cas le programme voulu par Bruna Giraldi. Un programme basé sur le don de soi, le partage, la générosité, l'altruisme, beau comme l'amour mais avec un grand A. Pour le présenter, Bruna Giraldi se propose de vous le chanter. 
Haut mais surtout très fort.
 Mais alors très très fort. 
Et sur une musique que quand tu l'écoutes, tu ne peux qu'emballer dessus. Un slow de la mort estampillé eighties avec batterie bien frappée, guitare funky, synthés aériens et, surtout, aux alentours de la 4ème minute, des choeurs exceptionnelles. Allez, je vous fais une confidence : ce n'était pas du programme de Bruna Giraldi mais bien du mien dont j'ai parlé il y a quelques lignes.C'est bien simple, pour le second tour, dans le village où je me suis présenté, j'en ai fait l'hymne de ma campagne. Et ce soir c'est clair : si je ne gagne pas, ce qui reste une éventualité difficilement supportable, au moins je vais pécho grave. La soirée risque d'être chaude et humide. Et ce, grâce à toi Bruna et à ta chanson confinant au sublime. 
Louée soit il y a de l'amour dans l'air


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mardi 25 mars 2014

Liars : mess

Vous ne le savez probablement pas mais le nouvel album des Liars est un des disques les plus importants à être sorti ces vingt dernières années.
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Bon ce qu'on ne pourra pas reprocher aux Liars c'est la régularité constante avec laquelle ils pondent une daube (enfin n'exagérons rien : daube, le mot est un peu fort)  ou un chédeuvre, c'est selon. Regardez leur discographie : they threw us....excellent album, drums... chédeuvre, wixiw...superbe. En revanche they were wrong...liars ou sisterworld, sans être mauvais, sont la plupart du temps sans intérêt. Qu'en est-il pour mess ? relativement simple : dans le pire de leur discographie, c'est le meilleur. Rigolez pas, pas sur qu'ils parviendront à faire plus laid  à l'avenir. Ou alors faudra se surpasser. Non mais c'est vrai quoi, après Liars goes to rock (they threw us), Liars goes to concept album/experimental (drums not dead), Liars goes to IDM (wixiw), aujourd'hui les Liars présentent : Liars goes to dance. Pas de bol pour eux, leur dance sent le rance, leur electroclash est en fin de course et leur techno a pas loin de vingt piges de retard. Vouloir pervertir la dance en y insufflant un esprit punk peut être une intention louable mais n'est pas Underground Resistance ou Leftfield ( période leftism) qui veut. Vouloir faire du Underworld c'est bien sympa mais quand le talent ou plutôt l'inspiration n'est pas à la hauteur des prétentions affichées, à savoir les trois premiers albums quasi intouchables du trio angliche, mieux ne vaut pas insister. Quel besoin y-a-t-il aussi de vouloir déconstruire/assassiner  Daft Punk ? Ca peut être sympa, marrant, mais le résultat est parfois à la limite de l'inaudible. Vous me direz, pour ceux qui connaissent et apprécient les Liars, ça a toujours été leur principe :  prendre un genre à bras-le-corps, le faire imploser puis le vider de sa substance et enfin  le recracher à la gueule de l'auditeur façon Liars. Ce phagocytage fonctionne sur pas mal de leurs albums mais là, sur Mess, les ficelles paraissent trop énormes ou le genre pas suffisamment investi  pour qu'on puisse y adhérer. Dress walker par exemple c'est quoi ? du Liars qui ferait du Underworld. Et alors ? le gros problème c'est que ça reste tout du long du Liars singeant Underworld. Ils ont voulu condenser toutes les périodes du groupe sur un seul morceau mais ont fini par oublier d'en faire un morceau des Liars. Gênant quand on y repense. D'autant plus gênant que c'est vraiment le sentiment qui transparaît sur tout l'album.Une impression fâcheuse, celle de passer à côté d'un album de Liars.
Mais bon, ce qui est formidable chez les Liars c'est que même dans leurs albums les moins intéressants, il y a toujours des morceaux qui surnagent. Le naufrage n'est jamais complet,on trouvera toujours une bouée à laquelle se raccrocher. Sur mess, il y a deux excellents morceaux. Pas cons les gars, ils les ont placé en début et en fin de parcours. L'énormissime vox tuned D.E.D, morceau techno véritablement investi et dévasté par le groupe. Rythmique martiale, refrain flippant, le genre à te faire faire le pois sauteur dans toute la pièce mais la rage voir la peur au ventre. Une grande réussite. Et enfin le superbe et un peu hors-sujet left speaker blown, tout en tension intériorisée quelque part entre résignation et rage contenue qui voit le retour des Liars sur des terres plus convenues mais pas moins instables et somme toute plus sincères que ce simulacre que peut être mess. Le morceau annonçant peut-être la direction du prochain album, à savoir l'exploration de l'électro mais côté ambient. A moins qu'entre-temps le groupe ne découvre le reggae ou la musette ou la polka et se décide à en explorer et exploser les codes. Sait-on jamais.


lundi 24 mars 2014

La salope free du mois (3ème et dernière partie)

- Alors ?????????!!!!!!!! je vais être franc avec vous, c'est loin d'être gagné. J'imagine que vous pouvez comprendre pourquoi.
- C'est lié à ma rechute quelques jours après, c'est ça ?
- Si vous pouviez me réexpliquer dans quelles circonstances vous êtes revenu ici moins d'une semaine après votre crise clastique, je vous en serai gré.
- je reprends là où j'avais terminé la dernière fois. Le mardi, après branchement de la fritboquse, je constate que ça ne fonctionne pas et là, quelques instants après, trou noir.


Je me réveille dans votre service, me calme rapidement par la suite. Au vue de l'évolution, au bout de trois jours, on décide de me laisser repartir. Le vendredi donc.
J'arrive chez moi, je vois femme et enfants, fébriles, prêts à m'annoncer une terrible nouvelle : l'internet ne fonctionne toujours pas. Je prends un air détaché, genre homme magnanime et compréhensif, et leur dis que dans ma grande mansuétude, je verrai ça demain.
Le lendemain est là, bien présent. Internet en revanche, toujours pas. J'appelle le service client, histoire de voir 
- Service client frit bonjour, que puis-je pour vous ?
- Bonjour,  j'ai téléphoné mardi dernier pour signaler après branchement que ma fritbauxe ne fonctionnait pas. J'aimerais savoir s'il y a eu intervention de la part de france télécom auprès du central pour rétablir ma connexion
- D'accord, j'accède à votre dossier et je vous dis ça tout de suite.
Ahhhhhhhhhhhhh ben vous faites bien d'appeler, je constate que jusqu'à aujourd'hui rien n'a été fait. L'agent qui a pris votre appel mardi dernier est porté disparu et n'a laissé aucune instruction concernant votre dossier.
- Qu......QUOI ???? Vous voulez bien me répéter ça ??? depuis mardi rien n'a été fait ????
- effectivement Monsieur Myrrhman, je suis désolé de constater que jusque là, les techniciens de feuri sont des grosses feignasses qui ont du mal à décoller leur séant de leur siège pour s'occuper d'un client fraîchement recruté par nos services commerciaux. Mais ne vous inquiétez pas, j'émets un ticket incident qui sera pris en compte dès lundi.
- Dès lundi ???
- Ben oui, vous croyez quoi ??? qu'ils vont bouger leur cul pour vos beaux yeux le week-end ??? Ils sont en week-end et ils le méritent, tellement leur travail est harassant.
- Attendez, on leur signale un incident et au bout de quatre jours ils ne sont même pas capables de se bouger ??? mais ça aurait donné quoi si je ne m'étais pas manifesté aujourd'hui ???
- Arrêtez avec vos questions à la con, ce n'est pas le cas en ce moment, ne soyez pas de mauvaise foi non plus.  Toujours est-il que pour le moment il faudra patienter jusqu'à lundi pour que nos services se bougent le cul. C'est comme ça et pas autrement. Ce sera tout pour le moment ?? Je me joins à toute l'équipe de frie pour vous souhaiter un agréable week-end.

Après lobotomie partielle et  ingestion de huit plaquettes de xanax, le week-end se passe sans trop d'encombres.
 Arrive le lundi.
Dans un élan de compréhension inédit jusque là, j'attends l'après-midi. Vers 14h30 puis me décide à les appeler.
Composition du 3244 puis voix de répondeur automatique :
-bonjour, un ticket incident est en cours sur votre ligne. Si vous appelez pour cette raison, tapez 1. Sinon tapez 2
Je tape 1 (n'y voyez aucune allusion salace, merci).
Bonjour, un ticket incident est actuellement en cours, vous ne pouvez qu'attendre que nos services bougent leur gros cul sales et gras, nous ne pouvons rien faire pour vous. Adieu.
Un peu estomaqué je recompose le service client puis contourne les instructions. Je tombe sur une voix humaine.
- Bonjour free à votre service, que puis-je pour vous ?
- Bonjour, j'ai un problème avec ma friboxeu qui ne veut pas donner l'heure, c'te feignasse.
- Ah oui, elle ne fonctionne pas donc. Je peux avoir votre numéro de fixe ainsi que votre adresse ?
- .....................
- Je vois qu'un ticket incident est en cours. Il vous faudra patienter encore 72 heures. France Télécom a 72 heures pour intervenir dès la création du ticket incident. Vous pouvez bien patienter jusque là ça fait déjà deux semaines que vous n'avez plus internet, vous n'êtes plus à 72 heures près, hein ? Nous sommes lundi, mercredi ou jeudi prochain au pire, vous devriez avoir internet.
Vous avez vu comme nous sommes rapides chez feuri ?? C'est pas formidable tout ça, non ?
- .....................................................................................

je raccroche et loue frie de ne plus me permettre d'accéder au fixe sans quoi j'aurai probablement tenté de me pendre avec le fil. Loué soit le portable donc.

48 heures plus tard, dans l'après-midi et après contournement des instructions :
- Bonjour, j'appelle pour savoir où en est mon ticket incident, et savoir si un jour j'aurai de nouveau internet ou dois-je me résigner là maintenant à une retraite monacale ?
- Bonjour M. Myrrhman, je suis Chloé, votre conseillère fry, que puis-je pour vous ??
Bon je passe le dialogue, Chloé étant jusque là le seul interlocuteur un tant soit peu compétent et compréhensif que j'ai pu avoir au bout du fil depuis plus de deux semaines de galère. Elle m'annonce qu'entre l'ouverture du ticket incident et le traitement de celui-ci par les techniciens friiii mieux vaut s'attendre à avoir le net au bout de 7 jours. En gros, il leur faut 5 jours ouvrés pour traiter l'incident et ensuite le technicien doit envoyer son rapport. Je compte sur le bout de mes phalanges restantes, mercredi prochain devrait être mon jour de délivrance. Reste plus qu'à patienter. Le chiffre d'affaire de mon pharmacien va encore battre des records cette semaine me dis-je en moi-même.

Jeudi, dans l'après-midi, quelque part en Mayenne, après deux semaines de lutte intensive, une freebeaukse se résigne et finit par annoncer l'heure. Une ligne téléphonique retrouve sa tonalité d'antan annonçant par la même occasion la fin d'un isolement social et  le retour parmi les êtres humains de la famille Myrrhman. La joie et l'allégresse sont de rigueur à ce moment là, on s'embrasse, on se félicite, on est heureux. Seule ombre au tableau, un conflit d'adresse IP entre deux PC, obligeant cette riante famille à contacter à nouveau le service client.
(moi, heureux)
- Bonjour...
(lui, apeuré, méfiant)
- Bonjour M. Myrrhman, je vois que vous avez un ticket incident en cours, donc ce n'est pas la peine de nous appeler, nous ne pouvons rien faire d'autre qu'attendre. Puis arrêtez de nous harceler, il y a déjà eu une vague de suicides sans précédent depuis deux semaines chez nous, des collègues se sont mis en arrêt ou ont même poussé le vice à louer un avion de la Malaisia Airline. On ne peut rien faire pour vous... à part vous maudire sur plusieurs générations et...
- Mais mon bon monsieur, en ce jour béni, je ne suis que paix et amour. Internet fonctionne, je ne vous téléphone pas pour me plaindre mais pour vous demander comment configurer correctement mon routeur afin que nous puissions bénéficier, tous, de vos généreux services.
(air suspicieux et soulagé du conseiller)
- ahhhhhhhhhhhh...........bon ???? ça marche ??? vous avez donc un conflit d'adresse IP c'est ça ??? bon nous allons voir ça ensemble M. Myrrhman. Tiens ??? je vois que votre débit est bas pour le moment mais bon....ce n'est pas grave....voyons voir la configuration du routeur....

Tout se passe dans le meilleur des mondes, nous avons internet, le téléphone. Bref nous voici de retour parmi nos semblables. Seule ombre au tableau : un débit de chargement de fichiers extrêmement bas. mais bon... on se dit que c'est simplement la mise en route de la ligne.

Le lendemain arrive, serein. Ca fonctionne toujours. Mais le débit est toujours bas. Appel au service client.
- Bonjour...je ne parviens pas à regarder mes vidéos zoophilicornes sur YC, mon débit est très bas et saccade à fond, est-ce normal ?
- Bonjour M. Myrrhman, je me présente.... je vais regarder ça...en effet, votre débit est bas....c'est normal....vous êtes en 512 kbps.
-QQQQQQQQQQQQUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ??????????????????????????!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
- vous êtes en 512 kbps
- attendez, je ne suis pas supposé être en 2.4 Mgb ???
- oui en effet mais votre ligne n'étant pas stable nous avons opté pour le 512 kbps pour la rendre stable et pouvoir profiter pleinement de nos services. N'est-ce pas formidable ???
-  Vous vous foutez de moi ????  Il y a trois semaines,chez orange j'avais un débit à 2 Mgbs et là vous m'annoncez que vous n'êtes pas capable de rendre le même service ???!!!  Mais vous êtes des putains de gros boulets chez freeeeeeeeeeeee, non seulement vous ne tenez aucun de vos engagements commerciaux mais en plus vous vous permettez de vous foutre ouvertement de la gueule de vos nouveaux clients.
- ..............................................
-  Ca a été du grand n'importe quoi pendant deux semaines, période pendant laquelle nous n'avons pu communiquer avec le reste du monde de par votre incompétence et là vous m'annoncez qu'il va falloir que j'accepte sans broncher de revenir à une situation que je ne connaissais plus depuis près de dix ans ??? c'est bien ça ???
- Je vous passe le service résiliation ?????
- C'est ça, foutez vous de ma gueule jusqu'au bout. Pour ne plus avoir ni téléphone ni internet dans la minute qui suit ??  Mais vous n'êtes qu'une bande d'ordures, de malhonnêtes, de mécREANTS, VOUS N'ETES QU'UNE BANDE DE PARPAILLOTS, DE....ARRRRGGGGGGGGGGGGGGGGHHHHHHHHHHHHHHHHH...................



et c'est à ce moment là que vous avez fait une nouvelle crise clastique ?? Qu'après avoir saccagé le pâté de maison environnant la votre pendant près de dix heures de temps en volant et écrasant toutes les freebox trouvés sur votre passage, on vous a retrouvé ensuite nu dans la rue hurlant à tue-tête I'm free de Stevie Wonder à 3 heures du matin. C'est bien cela ??
(moi, baissant la tête, honteux et penaud)
- oui.
- Comme votre femme corrobore tout votre récit, nous excluons donc l'hypothèse du délire de persécution ou de l'affabulation pathologique. Au vue du manque de symptômes présents actuellement, nous ne pouvons que recommander votre sortie définitive. Et ce dès demain. En attendant je vous fais votre ordonnance de sortie : je retire de votre traitement actuel la molécule free et vous remets l'orange, plus adaptée à votre personnalité. ce sera tout M. Myrrhman, je vous souhaite une longue vie sans rechute. Au revoir et bon retour chez vous.

dimanche 23 mars 2014

La saloperie du dimanche (ou la salope free du mois part 02)

aujourd'hui pas une mais deux saloperies. Des connues certes mais illustrant parfaitement ma relation à free, ces putains d'escrocs de mes deux (et je reste poli).
La première, après avoir souscrit à leur service :


La seconde, à partir de mardi prochain :
Allez, encore une note à ce propos, demain donc,  et je passerai ensuite à autre chose.

vendredi 21 mars 2014

Bohren & Der Club Of Gore : piano nights

Je vous la fais courte : à mes moments perdus, je travaille d'arrache-pied chez le webzine pinkushion. Mes chroniques y sont plus sérieuses,  moins bordéliques vu que j'agis sous le coup de la censure. Le maître des lieux, un certain Paul Ramone, y pratique la torture quotidienne comme programme de remise en forme à grand coup de Gérard Lenormand, d'intégrale de Bézu passée à la moulinette tektonik entre autre. En un mot comme en cent, c'est un grand malade, un brin mégalomane, très narcissique avec quelques traits psychopathiques. Raison de plus pour moi de me tenir à carreau (et d'éviter de tenir des propos débiles sinon....)
chronique ici


mercredi 19 mars 2014

La salope Free du mois (part 01)

Vendredi 28 février, comme aurait dit Alain Bédouet, le téléphone sonne, laissant apparaître secret sur l'écran du combiné :
- Allo ??
  • oui, allo ??
  • Monsieur Myrrrrrrrrrhh............man …. ?
  • lui-même (soupir excédé du gars qui sait qu'on lui téléphone de l'Ouganda de l'est pour lui vendre des panneaux photovoltaïques en partenariat non officiel avec bleu ciel, partenaire azur de l'edf chinois mayennais, enfin ce genre quoi)
  • je me présente Monsieur Myyyyyyyyyyyyyrrrrrrrrrhhhhman, je suis Noémie, je vous téléphone de la part de free pour savoir si vous êtes satisfait de votre offre internet et vous proposer, si vous ne l'êtes pas, une offre qui pourrait éventuellement vous intéresser.
  • Mouais. Mon forfait me convient actuellement mais proposez donc, on ne sait jamais.
  • Actuellement chez free, nous vous proposons....patati patata....blablabla....
Je passe l'argumentaire, identique chez tous les opérateurs, donne rencard au lundi prochain car en y réfléchissant bien, l'offre est plutôt intéressante.

Lundi 03 mars, à l'aube, vers dix heures :
  • Allo ?
  • Mr Myrrhhhhhhhh....man ?
  • Oui
  • Je suis Noémie de free, je vous rappelle comme convenu, alors qu'avez-vous décidé ?
  • Votre offre m'intéresse et je compte franchir le pas, ça se passe comment alors ?
  • Bon, en premier lieu, nous allons vous envoyer la free box, ensuite il faudra attendre quelques heures voir une journée ou deux pour le raccordement de votre box et ensuite vous pourrez surfer comme bon vous semble.
  • Je reprends avec vous : avec votre offre, j'ai les trois premiers mois gratuits pour le restant de mes jours, c'est bien ça ??? en plus grâce à vous je vais pouvoir harceler mes contacts sur leur portable,bref leur pourrir la vie et ce gratuitement car inclus dans le forfait ?
    De même je n'aurais plus à me ruiner avec le forfait portable de mon môme, ça ne me coûtera plus rien ? C'est bien ça ??? on me donne donc le loisir de faire chier mon monde pour moins cher que chez mon opérateur actuel ??? j'ai bien compris là ??? En plus la location de la free box est comprise dans le forfait, donc pas de surcoût contrairement à mon opérateur actuel. C'est bien ça, on est d'accord ???
  • tout à fait Mr Myyyyyrrrrrhhhhhhhman
  • vous vous rendez compte des responsabilités que vous prenez en me faisant cette offre ? Vous en êtes bien consciente là ?
  • Du moment que vous alignez le pognon tous les mois, vous faites ce que vous voulez.
  • Ok, c'est parti alors. Mais redites moi les démarches pour la résiliation parce que là, la joie et l'allégresse que je connais actuellement avec votre offre obscurcissent quelque peu mes capacités intellectuelles, déjà mises à rude épreuve par le temps qui passe.
  • C'est assez simple : vous allez sur free point freux, vous téléchargez la lettre de résiliation, la complétez et l'envoyez chez votre ancien opérateur. Par la même occasion, profitez-en pour lui lourder votre live box, on vous remboursera les frais de résiliation, on est comme ça nous chez free.
  • Nickel, donc si je résume bien : j'attends la free box, puis j'envoie ma résiliation. J'attends ensuite le raccordement de ma ligne, qui peut se faire sur quelques heures ou jours puis ça roule. C'est bien ça ?
  • Tout à fait mon petit choupinet.
  • Mmmmmmmmmmmhhhhhh, je vous aime. Je peux avoir votre 06 ou 07 ?
  • A bientôt sur frit point freux ma petite mire d'amour.
    (Et d'ajouter à voix basse, coquine : « je te rappelle pour mon 06. »)

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, me dis-je à moi-même en raccrochant.
Le lendemain, dans l'après-midi, en revenant d'un travail fort harassant, parce que sauver le monde, c'est pas simple tous les jours, j'allume mon PC et m'apprête à télécharger la lettre de résiliation. Et là, ô bonheur suprême, je me retrouve sans possibilité d'accéder à internet. J'allume, j'éteins (et réciproquement ) ma live box et dois me rendre à l'évidence : ces bâtards ont résilié mon abonnement.
Alors de deux choses l'une : soit je suis un indécrottable idiot congénital, impatient, qui ne comprend rien à rien et dans ce cas je ne peux en vouloir qu'à moi-même de ne pas avoir tout compris.
Soit, seconde option plus que probable, chez free, ce sont de gros enculés, qui se foutent royalement de la gueule de leurs clients, omettant quelques détails relativement importants, les laissant donc pendant plus d'une semaine sans internet ni téléphone fixe, dans une situation à rendre Tom Hanks, dans seuls au monde, pâle de jalousie. Situation par ailleurs totalement inadmissible pour moi, accro au dernier degré à l'internet et unique utilisateur au monde de YouCorn, site de porno licorne. Autant vous dire que la désintox, aussi brutale qu'inattendue, fut plus que difficile me concernant.

Mais bon, passons cette parenthèse désenchantée, reprenons les pérégrinations là où elles se sont arrêtées : comme expliqué précédemment, le colis m'est parvenu au bout de huit jours, perdu quelque part entre la Mayenne et la Cordillère Des Andes via un crochet chez Pampa-man (doux surnom attribué à Florent P. en Patagonie ibérique). Bien évidemment, pour apprendre que le colis était arrivé à bon port, il m'a fallu téléphoner au service client .
Et apparemment chez free, en plus d'être des enculés, quand on est con, on l'est jusqu'au bout. Vous avez beau savoir, après multiples appels de leur part, que vos clients n'ont ni internet, ni téléphone fixe, vous leur envoyez tout de même la confirmation de la réception du colis sur.....................................................................leur................................................................................................................................................ adresse e-mail (et non sur leur portable comme l'a précisé à de multiples reprises le client ). A ce niveau, ce n'est plus de la connerie, c'est de l'art. Dans lequel free semble exceller. Je ne sais pourquoi, appelez ça l'instinct ou la clairvoyance, mais je m'attends, dès que j'aurai récupéré ma ligne fixe, à avoir un message sur mon répondeur m'enjoignant à aller chercher mon colis au relais choisi. Je les en sens capables.

Foin de digressions, je reprends :
14h 30, appel au service client et après avoir posé la question, on me répond ceci :
- ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii M. Myrrhman, votre free box est bien arrivée, vous pouvez aller la chercher, il ne vous restera plus qu'à la brancher et à surfer comme bon vous semble sur la toile.
Moi, méfiant :
  • vous êtes sur que ça va fonctionner ??? vu comment c'est parti entre nous, je m'attends à tout.
Lui, confiant :
  • Mais, non mon bon mossieur, tout va aller comme sur des roulettes, le raccordement est opérationnel depuis une semaine. Vous avez vu comme nous avons été rapide  sur ce coup là ???!!!! Vous n'avez plus qu'à brancher votre box, faites moi confiance.

18 h30 : après branchement (correct) de la box, appel au service client, quelque peu excédé :
      • alloooooooooooooooooooooooooooooo, oui, bonjour je viens de recevoir la box et après branchement, ça ne fonctionne pas.
      • Alors vous l'avez bien branché ? L'adaptateur téléphonique est bien connecté à votre prise téléphone ? Et votre filtre ADSL à l'ADSL de la box ?
      • Oui, tout a été fait dans les règles de l'art.
Je me retiens d'ajouter : ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiii neuneu l'a bien branché l'alimentation dans son anus et ça marche pas.A pas étincelles. Neuneu pas comprendre.
  • si tous les branchements sont corrects, si la lumière clignote sur la box, alors ce doit être un problème de raccordement chez orange. Nous allons les contacter et revoir le problème avec eux.
    Moi, incrédule :
  • Attendez, je croyais que le raccordement était effectué depuis une semaine ??Et...............................................pour qu'ils voient le problème chez orange, ça va être long ?????
  • en moyenne il faut compter une semaine.
  • …..........................................................................................................................................

A ce moment là, ma femme, prévoyante comme pas deux, et qui avait appelé le service où je travaille pour les prévenir que les prochaines minutes seraient difficiles, est venue avec dans une main l'injection de loxapac, dans l'autre les enfants, m'a plaqué au sol avec leur aide et une fois l'injection faite, trou noir.

  • Et me voilà ici , devant vous, à raconter pour la xième fois mon histoire. Vous vouliez savoir pour quelle raison je suis là, c'est désormais chose faite. Aussi incroyable que cela puisse paraître, tout est véridique là-dedans. Maintenant à vous de me dire combien de temps je vais rester chez vous parce que là, présentement, j'irais bien me mater des licornes chaudes comme la braise à la maison.
    En toute logique, je devrais avoir retrouver ma connexion.Au bout de deux mois d'hospitalisation, j'ai bon espoir. Alors ??????

dimanche 2 mars 2014

La saloperie du dimanche

Où es-tu Sheila ?? que faisais-tu pendant les années 80 ??? Avais-tu besoin de t'exiler comme ça une décennie durant ??
C'est probablement le questionnement existentiel qui a bouleversé Gérard Blanc en 1983.A cette époque, Sheila n'est plus ou si peu ( elle tente bien un retour après 5 ans d'absence avec pilote sur les ondes - hommage discret à y-a-t-il un pilote dans l'avion ?-  et little darlin' - réponse déchirante au téléphone pleure de Claude Fançois- l'année suivante) mais rien n'y fait. Pour pallier à cette cruelle absence, à cette nostalgie tenace qui lui dévorait les entrailles ainsi qu'à une situation difficile au sein des séminaux Martin Circus, Gérard Blanc eut la merveilleuse intuition de composer tellement besoin d'amour. Lui-même ne pouvant reprendre la place échue à Sheila pour interpréter ce merveilleux titre, il fit appel à une de ses Marylènes, en l’occurrence, Cassie. Bien évidemment faire du pur Sheila aurait été une hérésie ( et puis quelque part c'était peut-être un peu la loose). Pour cela il fallait l'adapter à cette merveilleuse décennie que furent les années 80, lui redonner vigueur et vitalité, durcir le ton avec une guitare intransigeante, la rock'n'roller en somme.
C'est chose faite grâce au talent d'interprète de Cassie et surtout grâce aux merveilleux arrangements de Gérard Blanc, d'une grande modernité.
Ecoutez et appréciez, c'est tout ce qu'il vous reste à faire.

samedi 1 mars 2014

Eliane Radigue : opus 17

Ne le sentez-vous pas dans l'air, là ?? ne le voyez-vous pas ?? Une note par ci, une autre par là, la reprise en main de ce blog semble imminente. Alors, pour fêter cet événement comme il se doit, je vous propose une note sur un disque de  variété française. Normal.
Il y a quelques mois sortait sur un label italien, Alga Marghen pour ne pas le citer, une des oeuvres d'Eliane Radigue, opus 17. Par un accès de feignasserie extrême je ne vous ferai pas l'affront de vous présenter Eliane Radigue , pour cela utilisez google ou wikipedia, je dirais simplement qu'en matière de musique concrète, drone, etc...il s'agit d'une des pionnières et des mètre-étalons du genre. Statut confirmé, s'il y avait besoin, par la sortie de cet opus 17, création musicale de 1970 pour la "fête en blanc" organisée part Antoni Miralda, Joan Rabascall, Dorothée Selz and Jaume Xifra au centre artistique de Verderonne.
Présentation sommaire faite, passons aux choses sérieuses, à savoir le contenu.
Autant vous prévenir : ami de la pop, passez votre chemin. Ne vous attendez pas à de la mélodie à foison, des harmonies vocales élaborées, des changements d'accord toutes les trois secondes et des chansons courtes et mémorables.
Ces cinq pièces d'une longueur de 90 minutes demandent attention et concentration.
 Comme disait Nadine M, porte-parole du mouvement Une Musique Pourrie, philosophe erratique et musicologue avertie, après écoute des 30 premières secondes du morceau étude (et juste avant de s'ouvrir les veines à la petite cuillère)  :
"- Putain mais c'est qui cette Eliane Radigue ???  Elle fait chier son monde à faire de la musique que personne a envie d'écouter tellement ça doit être chiant étant donné qu'il faut libérer 90 minutes de son précieux temps pour écouter son merdisque. Et en plus il y a pas de paroles. Et c'est plein de sons bizarres.Et c'est pas de la musique. Encore une gauchiste hippie qui ferait mieux de bosser. Ou faire de la musique. De la vraie. C'est clair qu'elle restera pas dans les anales celle-là".
Pourtant Nadine, si tu avais persévéré un peu plus, la beauté de ces compositions aurait pu toucher ton petit coeur d'artichaut. Rien qu'étude : son piano fantôme semblant sorti des années 20 dérivant peu à peu vers une musique ambient/drone, fait écho au  fabuleux I am sitting in a room d'Alvin Lucier, enregistré une année plus tôt, en usant du même principe. Le résultat, sur vingt minutes, est d'une beauté confondante.
La suite est pour le moins un peu plus ardue mais toujours aussi scotchante : le harsh d'épure est un peu raide à avaler dans les premières minutes (bon, on n'est pas chez Merzbow non plus hein) mais suivant toujours le même principe, le morceau dérive lentement vers un drone tout en tension, expurgé de tout mouvement rythmique et devient une longue plage fascinante. Le long trip nommé safari est un travail sur le son remarquable (travail dont s'inspirera Aphex Twin pour son monumental selected ambient works vol II soit dit en passant) dans lequel avec quasiment rien Radigue semble sculpter des paysages africains dans lesquels l'auditeur arrive à percevoir en alternance les mouvements des animaux  sauvages et la beauté extatique des paysages.
Je ne rentrerai pas dans le détail des deux autres "pièces" musicales (number 17 et maquette), dans la droite lignée de ce qui a été évoqué précédemment, mais j'ajouterai simplement qu'opus 17, s'il enchante dans un premier temps puis fascine  comme jamais, se permet surtout d'être une oeuvre non seulement remarquable mais surtout absolument passionnante faisant preuve d'une richesse sonore peu commune. Le travail d'Eliane Radigue sur les textures sonores tient du travail d'orfèvre voir de l'oeuvre d'art, pas facile d'accès comme tout disque de drone pur mais en revanche il donne énormément pour celui saura prendre le temps de s'y aventurer. Il peut sembler monotone, pénible mais sous cet aspect rébarbatif, aride, se cache un monde foisonnant d'idées, bien plus varié qu'il n'y paraît.Alors, à l'inverse de Nadine, faites un effort, laissez-vous pénétrer par ces drones enivrants et ce disque formidable. Autrement, si tel n'est pas le cas, et dans un élan de générosité et de tolérance extrêmes, façon Nadine M, je vous enjoins à respecter la devise Belmondienne dans à bout de souffle :  "allez vous faire foutre".
J'ajouterai pour clore cette note que le disque n'est, évidemment, disponible à la vente qu'en vinyle sur tous les bons revendeurs du net à savoir discogs, boomkat et soudohm

dimanche 23 février 2014

La Saloperie Du Dimanche

Chercher dans les tréfonds de l'âme, se salir les mains pour en ressortir des pépites, risquer sa santé mentale, tel est le quotidien du bloggeur du dimanche.
Risquer chaque jour de se faire trucider par ses proches, éviter les internements  quotidiens d'office parce que soit disant on se met en danger et on met en danger son entourage, tel est le quotidien du bloggeur du dimanche.
La saloperie, comme vous pouvez le constater, n'est pas une sinécure : c'est un  combat extra-ordinaire, une bataille que l'on doit livrer envers soi-même.
Tout ça pour quoi me direz-vous ? pour la satisfaction du devoir accompli, pour voir les mines réjouies de lecteurs heureux, épanouis par tant de beauté.
Aujourd'hui, après des semaines de recherches intensives,  votre serviteur est allé chercher un joyau brut, une pépite quelque peu oubliée de ce vivier foisonnant que sont les années 80.
Patsy et son livepool, vibrant hommage à ce hippie dégénéré qu'était John Lennon, vous comblera d'aise, mélange sublime de mélodies cristallines frappées sur un piano qui n'en demandait probablement pas tant et de batterie dans la plus pure tradition des productions eighties. Un joyau en somme.
Vous ne vous en souveniez pas ?laissez-vous guider par ma bonté, laissez moi être simplement votre mémoire. 

samedi 22 février 2014

20h30 dans tes bras.

Commençons cette note de façon abrupte : jeudi soir, concert de Michel Cloup à Mayenne.
J'arrive sur les lieux, un peu en avance, prends ma place, attends dans le hall d'entrée, essaie de me mêler à la foule (pas tant que ça quand même hein) et me rends compte que je devais être quasiment la seule personne du public inconnue des organisateurs. Ca claque la bise dans tous les sens, ça discute à tout va, le tout dans la bonne humeur.
Le concert est prévu à 20h30, ouverture des portes à 40.
Et là, grosse surprise, le concert se passe sur scène.
Vous me direz : la Myrrh tu te fous de notre gueule, un concert c'est toujours sur scène. Voir à arrêter la colle.
Que je vous explique : le concert a lieu au théâtre de Mayenne. Qui dit théâtre dit fauteuils rouges et confortables, dit donc, selon une logique lapalissienne implacable, places assises pour le public et groupe sur scène. Sauf que là, sur scène, se trouvait groupe et public.
Vous l'avez compris :  pas grand monde au concert, une cinquantaine de personnes tout au plus. Et c'est pas plus mal. Ou pas.
L'ouverture des portes se trouve donc être l'ouverture des coulisses.
Nous entrons ainsi directement sur scène et découvrons le matos du groupe à deux ou trois mètres de nous : amplis, guitare, rack de pédales et batterie.
Le duo arrive, au complet, peu de temps après nous, se présente, entame le concert par minuit dans tes bras #1 puis j'ai peur de nous. L'album presque entier y passe (à l'exception de coma), entrecoupé de deux morceaux de l'album précédent. En rappel, trois morceaux dont les faces B des récents 45 tours et notre silence.
Pour faire simple, je dirais que ce fut un beau concert avec quelques moments intenses (minuit dans tes bras #2 , la chanson à texte sortir, boire et tomber et ma vieille cicatrice) mais un poil  frustrant.
Pas la faute aux musiciens, plutôt impressionnants (faut voir, avec pas grand chose, sa guitare, sa voix,  Michel parvenir à laisser exploser la rage contenue dans le disque sur scène et pareil pour Patrice Cartier alternant finesse et explosions sur ses fûts).
La faute au public alors ? oui dans une certaine mesure, mais pas que. Je ne sais si c'est l'aura de Michel Cloup (Expérience mais surtout la déflagration du #3 de Diabologum) mais le public semblait quelque peu figé, poli, peu réceptif en début de concert. Vous me direz, foutre le feu sur une scène avec une cinquantaine de personnes, en Mayenne, ça tient pas du challenge mais de la mission suicide. Néanmoins une fois les quatre premiers morceaux joués et quand Michel introduit "ma vieille cicatrice", le public se détend et sort de sa torpeur. Après l'exécution du morceau, d'une grande intensité, sec et tendu, les applaudissements se feront plus chaleureux et les corps, peu à peu, commenceront à se mouvoir (pas de slams ou de crises hystériques, rassurez-vous mais quelques dodelinements de tête et mouvements incontrôlés des jambes apparaissent ça et là). Le concert par la suite alternera moments intimes ( le magnifique au milieu de nulle part en rappel ou le très beau nous vieillirons ensemble) et violence sourde, difficilement contenue, voir décharge bruitiste ( l'excellent sortir boire et tomber). A mesure que le concert s'avance, on voit également Michel se détendre ( non pas qu'il fut tendu mais un peu sur la réserve, peut-être fatigué, qui sait ?) puis se lâcher, pousser un petit coup de gueule (très drôle par ailleurs), maltraiter sa guitare, entamer des pas de danse, occuper l'espace (restreint) de la scène, bref prendre plaisir. Formidable alors, non ?
Formidable certes mais j'ai tendance à penser que ce qui fut un beau concert aurait pu être un grand, voir un très grand concert. D'où ma frustration.
En y réfléchissant un peu, faut bien que les quelques neurones dont je suis doté servent à quelque chose, j'imputerai ma frustration sur le choix du lieu, le théâtre de Mayenne. Le cadre est effectivement superbe mais pas adapté à une musique qui a besoin d'espace pour exprimer ses sentiments. Disons que le 6par4 à laval aurait tout à fait convenu avec un jeu de lumières, une scène plus grande, quelques dizaines de spectateurs en supplément , une intimité respectée. Là je pense que Michel Cloup et Patrice cartier auraient tout simplement électrisé les lieux comme ce fut le cas aux précédents concerts de sa tournée.
Mais bon, je ne vais pas bouder mon plaisir :  le concert fut excellent malgré toutes les réticences énoncées plus haut. De plus j'ai pu bénéficier de la gentillesse de Michel Cloup, tout sourire, qui lors de l'achat de son disque, me fit un rabais sur les 45 et 33 tours achetés. Que demander de plus.
Ah si, une chose : tailler le bout de gras avec les musiciens. Mais comme je suis un indécrottable idiot légèrement autistique, je suis resté devant eux comme un con, n'ayant rien trouvé à leur dire et suis parti après l'achat tout penaud et pour le coup frustré. En un mot comme en cent : ma connerie n'a décidément pas de limite.

lundi 3 février 2014

TRAAMS au 6par4

Le 31 janvier dernier passait au 6par4, à Laval (capitale de la Mayenne pas Quebec, je précise), le groupe de nerds no-life anglais, du moins au vue de leur affiche de promo, Traams.
Fort d'un bon album sorti l'an dernier, grin, je me suis dit que je devrais peut-être traîner mes guêtres jusqu'à Laval histoire de voir ce que peuvent donner ces ados pré-pubères sur scène. D'autant plus qu'il s'agit là d'une des rares dates du groupe en France et, cerise sur le gâteau, le concert est gratuit.
Passée une première partie plutôt courte et agréable - non pas agréable parce que courte, je vous vois venir, bande de mécréants - ( les Caennais de Ghost Friends, pas mal d'énergie et de bonnes influences- Nirvana et Codeine viennent immédiatement en tête-.), Traams arrive devant un parterre d'à peine quatre-vingt personnes. De quoi se dire que la gratuité d'un concert n'empêche pas le Lavallois d'être une feignasse de la pire espèce préférant se fader les émissions d'Arthur que de se déshydrater en se ruinant les tympans pendant une heure. Excuse d'autant plus débile qu'il suffisait de sortir dehors une dizaine de secondes pour être aussitôt réhydraté. Mais bon...
Le trio commence son concert et là, d'un coup, vous ne comprenez plus grand chose à ce qui vous arrive. Vous étiez venus voir une bande de nerds pour limite se foutre de leur gueule et vous vous retrouvez face à un mur du son, littéralement scotché sur place. Surtout qu'avant de commencer, quand le groupe arrive et empoigne ses instruments, un détail vous saute à la gueule : c'est quoi cette guitare qu'il a le chanteur ??? un modèle spécialement créé pour passe-partout ? Seulement, passé l'intro, vous faites moins le malin. Parce que le trio déploie une énergie terrible, un son énorme et qu'il assure à tous les niveaux. Stu Hopkins chante/hurle en maltraitant sa guitare de poche, Leigh Padley, le bassiste, grande asperge dégingandée, fait preuve d'un flegme typiquement britannique et Adam Stock tape sur ses fûts avec la régularité d'un métronome. Normal qu'ils assurent me direz-vous. Certes, mais sur scène grin prend une toute autre dimension : ce qu'on entrevoit sur certains titres, un côté parfois noise-rock à la Sonic Youth, est ici exacerbé. L'aspect polissé et relativement propre sur lui de grin est totalement évacué au profit d'une musique rêche et hypnotique. Prenez head roll sur l'album, on y entend quoi ? Un groupe qui ne s'est jamais remis de la création de New Order. En concert l'influence de Hook est toujours présente mais vient se greffer dessus l'âpreté de Sonic Youth et surtout la folie d'un Jaki Liebezeit (je reste persuadé qu'Adam Stock devait faire métronome dans une vie antérieure). Grâce à Stock, head roll s'étire, s'allonge considérablement et permet à Stu d'expérimenter et de faire preuve d'une grande maîtrise du boucan. Boucan voir bordel qu'il maîtrise encore mieux sur un klaus final d'anthologie qui se révèle être en concert une sorte de montée wagnérienne d'un quart d'heure, sauvage, hypnotique et laissant le pauvre hère que je suis exsangue, bouche bée. Entre deux, le groupe ne fait signe d'aucunes faiblesses, aucun temps mort (hormis les accordages de guitare ou de basse), aligne les tubes (swimming pool, flowers, le très Pavementien fibbist ) les ko (head roll, klaus et le rappel, que je ne connaissais pas, sorte de Joy Division noisy probablement issu de leur premier EP) et emporte l'adhésion du public haut la main en une heure qui aura passé comme un souffle.
Bref, ce fut un grand concert, impressionnant, et, ce qui ne gâche rien, avec un chanteur très sympa et accessible (à peine le concert terminé le voilà direct au stand pour vendre ses disques, tailler le bout de gras et serrer des paluches aux fans transis).
 En somme, comme disait le dicton populaire dans son infinie sagesse: j'en ai eu pour mon pognon.

dimanche 2 février 2014

La Saloperie Du Dimanche

Au détour de longues pérégrinations youtubesques, parmi lesquelles il m'arrive souvent de me perdre, vient, après moult recherches vaines, cul-de sac et autres joyeusetés,  la révélation, la lumière.
Aujourd'hui en ce dimanche crépu, chandeleur oblige, c'est de Mama Béa qu'est venu le salut.
Mama Béa ??
OUI.
Mama Béa donc.
Je le sais, car je sais tout, au plus profond de ton être, tu fantasmais sur un être transgenre, réunissant toutes les qualités des années 80, un super-héros musical en quelque sorte capable d'associer le rock et le synthé dans la chanson française. Une Catherine Lara sous influence Lavilliers si on veut, une Désireless sexuée, sentant le stupre et la luxure, une Rose Laurens qui revisiterait le répertoire de Buzy, une Nicoletta féminine.
Tu diras : ce n'est pas possible, un tel être peut-il vraiment exister ?? Et je te répondrai par l'affirmative. Car l'omniscience a été créée à partir de moi, je suis et je sais. En toute simplicité.
Je sais et c'est pour cette raison que j'ai créé "tu rêves" de  Mama Béa, une chanson fédératrice, capable de plaire autant aux rockers qu'au new-waveux/corbeaux noirs appréciant la profondeur innée d'Indochine.
Tu ne me crois pas jeune impie ?
Assieds-toi, chausses ton casque audio, prends 3mns30 de ton précieux temps et remercie-moi. C'est tout ce qu'il te reste à faire et c'est tout ce que tu pourras faire.

dimanche 5 janvier 2014

La saloperie du dimanche

Dis moi l'ami, t'as passé un bon réveillon du nouvel an ? t'es  encore sur des restes ??
Tu sais, quand c'est comme ça, faut pas s'arrêter en si bon chemin, autrement c'est la gueule de bois assurée. Alors, pour éviter ce genre de mésaventure, la démarche à suivre la plus évidente c'est le programme préconisé par le Dr Gérard Bôle du Chaumont : la défonce.
Ce programme approuvé par les plus grands spécialistes du genre, à savoir le quartet infernal comprenant le triple B& S : Gérard Blanchard, Plastic Bertrand , Alain Bashung (mais que vient-il faire là-dedans lui ?) et Vivien Savage, te permettra à toi l'ami de passer le cap du nouvel an dans les meilleures dispositions possibles.
Bon, je ne vais pas te mentir plus longtemps l'ami : l'écoute de ce breuvage te fera l'effet inverse du programme promis. Plutôt que prolonger les effets d'une alcoolisation massive sur ta pauvre personne, ça va la stopper nette. Tu n'auras certes pas la gueule de bois, mais le retour à la réalité sera plus que difficile. Allez, voyons le bon côté des choses : en ce jour de galette des rois, le dépôt de la tienne suite à l'écoute de ce COSC te permettra justement de faire de la place pour pouvoir te bâfrer en toute impunité. Génial non ?
Alors, merci qui ?