mardi 5 octobre 2010

John Jacob Niles

Tiens, Bob L'éponge a sorti un disque récemment ?
je l'ai regardé droit dans les yeux, je n'ai rien dit.
Je suis parti dans la pièce à côté chercher une corde suffisamment solide pour la ligoter; j'ai cherché l'intégral de Florent Pagny sur le net et, après l'avoir attachée solidement aux barreaux du lit, j'ai appuyé sur play. Elle a commencé à se liquéfier puis s'est regroupée sur elle-même et a enfin implosé. Bon débarras. C'est tout ce qu'elle méritait.
Comparer le magnifique John Jacob Niles à Bob l'éponge est un véritable outrage. C'est vrai quoi. Une des influences revendiquées du grand Bob (Dylan pas l'autre invertébré décérébré.) ne peut être traitée ainsi, c'est inhumain. Le gars vous sort une sorte de folk hallucinant sur un dulcimer de sa fabrication avec une voix ni masculine, ni féminine mais complétement autre.Une voix à faire pâlir de jalousie Buckley père et fils ou, plus près de nous, l'endive sans saveur qu'est devenu Antony. Ajouter à cela qu'il est aussi l'auteur du cauchemar hallucinatoire de Patty Waters : black is the color of my true love's hair sur le génial sing. Que son répertoire se situe entre le folk de haute volée, pas loin du troubadour de Dorothy Carter et du répértoire classique. Et vous aurez toutes les bonnes raisons possibles et inimaginables d'éliminer la personne qui vous servait de compagne depuis un paquet d'années. Je suis sur que ce genre d'arguments à un procès ferait peser la balance en faveur de l'acquittement.
Sinon si l'idée vous venait de vouloir écouter John Jacob Niles, deux albums conseillés : the ballads of john jacob niles, parfaite porte d'entrée à son univers et american folk & gambling songs, plus traditionnel, plus brut mais pas moins magnifique.

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