lundi 4 octobre 2010

Daas

Youhouuuu !! c'est reparti pour une note de folie, tagada tsoi tsoin, bonne humeur à tous les étages.
Aujourd'hui tel un Patrick Sébastien priapique, je vais vous parler d'un album qui fout la gaule à chaque écoute.Un truc torride pour être sur de baiser à n'importe quel moment, avec n'importe qui, dès que tu appuies sur play. Un truc que Rachida Dati a du s'écouter quelques bonnes dizaines de fois avant qu'elle ne pipe mot lors de sa fameuse interview.
Bref aujourd'hui je vais parler de............... Machinefabriek. De ses cinq morceaux interminables, de ses une heure quinze d'ambient à te coller un bourdon phénoménal. Un truc tellement chiant sur papier (pas de refrains, pas de mélodies, rien) que tu finis par avoir envie de t'envoyer l'intégrale de Patrick Sébastien chanté par Bézu avec notre Stevie Wonder local, Gilbert Montagné, aux manettes. L'idée qu'on peut se faire du cauchemar. Du moins la mienne.
Et pourtant. Ce disque, daas, est une petite merveille.
Déjà, savoir une chose : le premier morceau, daas, a été écrit à quatre mains avec Richard Skelton, qui, sous le sobriquet de A Broken Consort, a sorti l'an dernier un des trucs les plus fascinants en matière d'électro/ambient/classique : box of birch (dont j'avais déjà parlé dans mon précédent excellentissime blog). Pas la moitié d'une merde quoi. Ce morceau, le plus court (seulement sept minutes), excellent au demeurant, est tout de même le plus faible de l'album. Skelton est un peu too much dedans. Néanmoins il donne le ton de ce qui va suivre. Et ce qui suit est assez fascinant. Mélange d'ambient, de drone, de classique, de noise, daas de Machinefabriek se voudrait une sorte de mix entre Troum et U-R-I . Mais là où Troum ou Ure Thrall (U-R-I) sortent des disques d'une beauté effrayante ( la fin du monde mise en musique, pour résumer), Machinefabriek, sous des aspects flippés, tendus (notamment flotter ), propose une musique "sereine", progressive, rendant hommage à des groupes comme Tangerine Dream ou encore le Robert Wyatt de rock bottom(koploop).
Rutger Zuydeveldt, hollandais de son état, sait manier les silences, faire varier la tension d'un morceau, passer d'un drone à un violon puis à une sitar d'une façon on ne peut plus naturelle. On sait comment débute le morceau mais on ne peut en aucun cas deviner comment il va se terminer ou quels chemins tortueux il va prendre. Toute cette science, cette maîtrise rend Daas intense, passionnant et relativement indispensable. Alors c'est loin d'être tagada tsoin tsoin vive la fête comme vous l'espériez plus haut, c'est encore un putain d'album ambient glauquechiantàlamordmoilenoeud certes mais ça fait autrement plus de bien à écouter que n'importe quel album de Maximum Balloon ou autre Deerhunter (bien que celui-ci soit loin d'être entièrement mauvais) dont on nous avreuve en ce moment.

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