Tu es jeune, fun, les cheveux in ze wind, les teeths blanches et propres sur elles ?? La pop à papa t'emmerde (the la's), celle à papy te fait chier (les Beatles) et tu recherches des new sensations ??
Il suffit de demander, j'ai ce qu'il te faut dans ma besace. Sidewalks de Matt & Kim.
Petit récapitulatif pour les incultes du bulbe qui ne connaitraient pas : Matt & Kim est un groupe américain formé en 2004 par.... Matt Johnson et Kim Schifino. Auteur de deux
Sidewalks est, n'y allons pas par quatre chemins, leur CO. Sidewalks est le chaînon manquant entre la pop anglaise et le savoir-faire américain. Sidewalks est probablement la plus grande oeuvre pop sortie ces dix dernières années. Un firmament rarement atteint, un album que même les Beatles, ces gros nases, n'auraient osé imaginer. D'entrée de jeu, block after block place la barre très haut. Ce bijou expérimental pop commence par un effet sur la voix de Matt qui relève de la magie pure, s'ensuit une instrumentation digne des meilleures oeuvres de rap des années 90 (Benny B) avec des putains de choeurs que tu en as des frissons partout tellement c'est beau puis arrive la voix, non trafiquée cette fois, grandiose héritière directe des grands groupes anglais des années 90 ( Inspiral Carpets, New Fast Automatic Daffodils). C'est simple, si tu as kiffé ta race sur le dernier Manic Street Preachers, sidewalks est trois cran au-dessus au minimum.
Pour résumer : les vingt trois premières secondes d'écoute, ton estomac commence à se rappeler à toi sérieux, demande à avoir une vie propre. Toi t'es pas d'accord mais tu fais avec. A la vingt quatrième, d' un commun accord, tu te diriges vers les chiottes et gerbes tout ce que tu as dans le bide. Tu te dis que c'est les moules qui sont pas passées (t'as mangé des carbonaras, mais c'est pas grave) . Le temps que tu reviennes des chiottes le morceau est terminé. Tu tentes AM/FM sound, second morceau. Et là t'en crois pas tes oreilles. Ce son de synthé t'avais pas entendu ça depuis.... pffff..... le générique de Champs Elysées, l'émission de variétoches de Drucker. Cette voix de casserole te transporte presque vingt ans en arrière quand tu étais jeune, acnéique et insouciant et que tu écoutais, emporté par ta jeunesse de merde, tout ce qui était étiqueté madchester. Quand arrive le refrain, c'est plus champs elysées, c'est plus les années 90 que tu vois apparaître dans le rétro mais tu sembles être atterri dans un stade de foot, en plen milieu d'hooligans déchaînés prêts à en découdre. Ces oh oh eh oh eh eh oh eh oh feraient passer Renée la taupe pour un refrain écrit à quatre mains par Ray Davies et Alex Chilton, le viens boire un p'tit coup de Licence IV pour un CO d'intimité écrit par Jacques Brel.Vous vous souvenez de tarzan boy de Baltimora ?? C'est la même chose en pire. C'est un putain de cauchemar auditif, un croisement des pires morceaux des Manic avec Al Corley. Si si, souvenez-vous, square rooms ou cold dresses.
Mon PC pensait avoir atteint le fond cette année avec les Manic ou Superpitcher mais là il est pulvérisé, explosé, carbonisé et ce en seulement deux morceaux. Je m'interroge tout de même sur la santé mentale de ces deux énergumènes car pour écrire de telles merdes il faut être sérieusement dérangé du bulbe; avoir un tel "talent" pour pondre ça c'est limite pas humain.
Vous voulez que je vous dise ?? J'ai pas osé poursuivre l'écoute du disque. A un moment j'ai craint pour ma santé mentale.Pourtant dieu sait qu'en musique j'ai pas peur de grand chose. Je m'aventure volontiers dans des territoires que peu oseraient explorer, je me considère, à l'instar de BeachBoy, comme un warrior prêt à se mettre n'importe quoi entre les oreilles du moment qu'il y a une note de musique correctement jouée. Mais là, j'avoue, je rends les armes. C'est ce que j'ai écouté de plus terrifiant cette année.
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