mercredi 5 octobre 2011

elusive

Curieux disque trouvé lors d'un vide grenier pour la modique somme de 1 €. Sans déconner, elusive de Pressure Drop se mérite en alternant le formidable comme la grosse daube bien infâme. Faut d'abord passer outre la première face, absolument inutile et repoussoir surpuissant qui découragerait n'importe quel auditeur équipé d'une paire d'esgourdes normalement constituées.Silently bad minded,  got to be for real et surtout writing on the wall s'apparentent à l'idée que je me fais du cauchemar auditif : patauds, lourds, choeurs à vomir, le trip hop (genre inutile à la base) dans sa définition la plus triste. S'armer de patience donc et chercher le morceau magnifique dès le début de la seconde face. My friend, morceau flippant sur la schizophrénie puis repartir ensuite sur le trip hopeux jazzy facile de don't run away ou encore le sous-Alpha limite St Germain (mais audible tout de même hein) dusk. Elusive enchaîne comme ça sans prévenir grands morceaux, titres anecdotiques ou daubes infâmes sur pas moins de quinze titres. Rude.
L'impression générale qui domine est que les mecs de Pressure Drop ont eu les yeux plus gros que le ventre. En voulant faire une sorte de péplum musical dans lequel le pire côtoierait le meilleur : le jazz, le reggae, le trip hop, la soul, le rock, ils sont parvenus à une sorte de maelström assez indigeste.  Tout y passe, parfois presque dans le même morceau. Alors les gars : avoir de l'ambition c'est chouette mais encore faut-il avoir le talent qui va avec. On sent bien qu'il y en a, sounds of time,  my friend, darkness ou encore the road sont là pour en attester mais elusive est tellement ancré dans son époque que c'en devient parfois gênant. Les meilleurs morceaux sont ceux qui justement se détachent du trip hop pour naviguer vers le folk, la soul ou le reggae.Il y en a peu certes mais suffisamment marquants qu'on mérite de s'y attarder.
Mais bon, je ne suis pas là pour en faire le procès, au contraire. Si j'en parle c'est que  la  raison pour laquelle je l'ai acheté, outre le prix dérisoire, est que j'avais toujours en mémoire ce fabuleux sounds of time, découvert sur une compile des inrocks. Ce reggae acoustique from outer space n'a pas pris une ride en 14 ans d'existence, reste d'une efficacité redoutable et efface à lui seul toutes les vilénies présentes sur cet elusive pas totalement maîtrisé. Mais bien plus intéressant tout compte fait que n'importe quel album moyen sans véritable reliefs. Elusive au contraire en a, et pas des moindres, fait d'abysses et de sommets, d'éclairs de génie et de doutes. Un album imparfait certes, à côté duquel il est facile de passer sans le remarquer, mais terriblement humain.

2 commentaires:

  1. pffffffffffffff, gros nase, t'as rien compris à l'essence de cette note. (sinon la partie trip hop de l'album vaut bien moins que ça encore)

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