J'ai écouté Lulu. Non pas le fils Gainsbourg, ne vous méprenez pas.
Lulu de Lou Reed & Metallica.
Autant vous dire que tenter une écoute au saut du lit, à 6 plombes du mat', c'est une expérience que je qualifierais d'unique. Disons le clairement : j'ai peur de rien. Alors, qu'en dire ? j'ai écouté les deux premiers morceaux en entier, j'ai pris mon petit-déj et y suis retourné dans la foulée. La pause petit déj' m'a été salvatrice. Disons qu'au bout d'à peine dix minutes je n'entendais plus rien. Les rires, mêles aux sanglots longs d'une aube d'automne, m'empêchaient d'être complètement réceptif à la
En même temps à cette heure là, la gueule enfarinée, les couilles qui démangent, il me faut quelque chose de cet acabit pour me réveiller. Manque de bol c'est pas le métal d'Aluminiuma (métal mou je le rappelle) qui va m'aider. Bien au contraire. Je m'explique (faut toujours s'expliquer) : S'adapter à la personne avec qui on collabore c'est sympa mais faut pas abuser non plus hein. Là le métal pratiqué par Metallica est en gros calqué sur le rythme du déambulateur utilisé par Lou Reed au sortir de son AVC. La seule tension palpable ici c'est pas le son des guitares émis par Metallica, mou et ridicule tant il cumule clichés en tous genres, non, c'est de savoir à quel moment papy Reed va se ramasser les pieds dans le tapis et s'étaler de tout son long. A l'écoute du chant, on se dit que l'enregistrement a du se faire post-gamelle, une fois que le râtelier de Reed s'en est enfui hors de sa ganache. Ou alors les mecs de Metallica, farceurs comme pas deux, lui ont planqué son dentier avant de commencer l'enregistrement des séances de chant. C'est pas possible autrement. Son spoken word, autrefois superbe (rappelez-vous new york) relève presque de l'aphasie. On sent les mots se bousculer au portillon sans pouvoir arriver dans l'ordre attendu. Il y met pourtant de la bonne volonté papy. Mais rien n'y fait : soit on finit par avoir pitié de lui, soit on se marre comme des baleines.Donc, impossibilité de continuer l'écoute au delà de deux chansons. Et de toute façon quand on regarde la longueur des morceaux suivants (jusqu'à vingt minutes tout de même), la seule envie qui nous étreint c'est de pousser la seringue de potassium pour que papy zinzin se la ferme une bonne fois pour toute. Et faire appel à ce bon vieux leatherface pour qu'il s'occupe reste du groupe.
Vous me direz, quel intérêt à pondre une note sur une réunion non-événementielle entre un vieux gâteux sénile et un groupe has-been ? Aucun. Critiquer lulu c'est enfoncer une porte ouverte, dire que le mal c'est pas bien. Toute la blogosphère (et même au-delà) l'aura écouté et devrait en dire peu ou prou la même chose que moi. La seule chose qui me différencie des autres, c'est que eux ne se sont pas levés à 6 plombes du mat', exprès, avec l'idée saugrenue de s'envoyer ça. Par moment je doute de ma santé mentale. Pour dire la vérité, ma capacité à m'envoyer ce genre de daubes m'effraie tout bonnement. Je songe à commencer une psychothérapie. Maintenant.
Tiens, et si je me faisais le dernier Yann Tiersen ?
On notera au passage l'une des mochettes les plus atroces de l'année.
RépondreSupprimerEsther