mardi 7 septembre 2010

gainsbourg (merde même pas héroïque)

IL y avait déjà eu un précédent.
Christophe Gans et son pacte des loups. Un des films les plus ridicules qu'il m'ait été donné de voir, où rien ne fonctionnait : ni les acteurs (qui se demandaient ce qu'ils foutaient là), ni les effets spéciaux (qui semblaient dater d'avant guerre)et encore moins la réalisation. Une daube insondable dont la qualité principale était qu'elle prêtait à rire involontairement tout du long. La seule gloire de Gans, et qui lui a valu d'aussi bonnes critiques un peu partout, fut qu'il a été rédacteur en chef de l'excellent magazine starfix. Ami des critiques donc.
Le même cas s'est représenté il y a peu avec le chouchou des critiques bobos qui officie dans la BD : Sfar. Auteur d'un catastrophique gainsbourg (vie héroïque)que j'ai eu le malheur de voir hier. Pour commencer, je lance une pique facile envers Sfar que j'adore en tant qu'auteur de BD : qu'il évite de troquer le pinceau contre la caméra parce que là on n'y gagne pas au change. En tant que directeur d'acteurs pour commencer, il est épouvantable. Le môme est à baffer, Casta en Bardot à peine crédible, Lucy Gordon en Carla Bruni Jane Birkin l'est encore moins mais la palme revient à Yolande Moreau, Katerine, Anna Mouglalis et Chabrol respectivement Fréhel, Vian, Gréco et le producteur, qui se demandent franchement pour quelles raisons ils viennent cachetonner là-dedans. En tant que réalisateur ensuite : Derrick, à côté de Gainsbourg, c'est plus nerveux, plus intense, que les deux premières saisons de 24. Ici tout est atrocement mou, Sfar n'a aucun sens du rythme, aucun sens de l'esthétique (les cinq dernières minutes ou n'importe quel épisode de Derrick est mieux filmé que ça. Même le pire film de Jeunet est plus poétique que Gainsbourg, c'est vous dire le niveau ). Sans rire j'ai eu l'impression de me retrouver face à un épisode des feux de l'amour mais en moins bien filmé, avec le même genre de cadrages (gros plans pourris notamment sur Chabrol, mal dirigé qui plus est.) ou dans un mauvais téléfilm (pléonasme me direz-vous.). Mais le pire dans ce naufrage, c'est que Sfar n'a aucun scénario. Enfin si, évidemment, c'est une biographie.Le problème est que Gainsbourg n'est qu'une succession de saynètes sans réelle cohérence, avec certaines ellipses énormes. Notamment l'album melody nelson , seul disque dont Gainsbourg dira qu'il en est fier de la première à la dernière note et qui est expédié ici en deux temps trois mouvements. Le fil conducteur est son rapport à la gente féminine qui l'a plus ou moins inspiré mais même là ça pêche.Tout est survolé de loin, à peine effleuré. Gréco : on s'en fout. Bardot : idem. Bambou, n'en parlons pas. Et que dire de ces scènes sans intérêt où passent Brassens, Gréco,Vian ou Fréhel. L'impression d'un défilé, sans queue ni tête ayant pour but de se dire : wouahhh Gainsbourg il a connu tout ça ???
Au final que vais-je retenir de ce film de Sfar : qu'au bout de trois minutes j'avais envie de baffer le gamin, qu'à cinq minutes je commençais déjà à regarder ma montre, qu'à vingt minutes j'étais soulagé par l'arrivée d'Elmosnino, tout du long effaré par le fait qu'on ne croit à aucun personnage féminin et qu'à deux heures j'étais atterré par ce que je venais de voir et soulagé que ça se termine. Une purge comme j'en avais pas vu depuis le pacte des loups.


2 commentaires:

  1. Autant revoir le doc de Gainsboug à Gainsbarre.

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  2. je n'ai pas vu le doc sur Gainsbourg mais le film est une daube sans nom, faut être fan hardcore de Sfar pour apprécier

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