dimanche 5 septembre 2010

Superpitcher

Il y a des signes qui ne trompent pas. Ou qui mettent la puce (faisandée) à l'oreille. Le label Kompakt devait sortir le second album de Superpitcher en mai dernier.
Superpitcher ?? allemand auteur d'un here comes love ma foi pas dégueux en 2004 dans le style microhouse; le gars cultive la patience, se fait désirer six années. Et place ses ambitions hautes, voire très très hautes. Pour preuve le titre de son nouveau disque : kilimandjaro. Bon vous vous doutez bien, si je vous en parle comme ça c'est qu'il y a trip sous cône, qu'une couille s'est glissée en douce dans le potage. Si Kompakt a repoussé la sortie en plein milieu de la rentrée c'est évidemment pour bien le noyer dans la masse, parce qu'ils se devaient d'honorer leur contrat et qu'en écoutant la chose la plupart des employés ont imité leurs collègues français de FT. Il faut dire que n'importe quelle personne ayant des canaux auditifs relativement développés ne peut tenir une heure dix sans avoir envie d'affuter le cd et de l'utiliser comme frisbee en l'envoyant dans la tronche de son pire ennemi (après l'avoir fait écouter bien sur). Une catastrophe du début à la fin donc : sur certains morceaux on croirait entendre une sorte de New Order qui aurait partouzé avec Derrick. C'est mou, sans intérêt, mal chanté (à la limite ça on s'en fout), avec une dynamique aux abonnés absents. Le tout fait sur un orgue bontempi avec les rythmiques préprogrammées. Atroce quoi.
A moins que, autre solution à laquelle je croirais volontiers,  Superpitcher ne se soit royalement foutu de la gueule de son label en pariant avec un pote qu'il sortirait le pire album sur Kompakt. Dans ce cas le pari est remporté haut la main. Pire album de l'année jusque là. Il enfonce dans les abysses de la nullité crasse le Manic Street Preachers qui, s'il est effectivement mauvais, a tout de même une qualité : on peut en rire à gorges déployées. Ici rien de ça.  Derrick s'endormirait devant s'il avait encore ses pleines capacités auditives. D'ailleurs il en est mort.

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