J'aurais pu vous parler de plein de choses : littérature, ciné, expos, tennis, cuisine voire musique. Mais aujourd'hui c'est samedi, jour où tout est permis, surtout l'infamie.Je devrais disserter sur l'excellence de a matter of life and death de Powell revu fort récemment, de David Niven, formidable dans ce rôle. J'aurais pu mais non. C'est samedi, c'est infamie. Je suis tombé (dans le sens tombale) sur un album pire que celui d'Higelin. Autant le dire, faut s'accrocher. Pourtant j'étais déjà prévenu. J'avais essayé quelques albums de ce groupe. Mais là, rien ne me préparait à un tel choc.J'ai appuyé sur play et... Proust m'est apparu. Du moins sa madeleine. Quelque peu moisie. Les trois premières secondes m'ont projeté violemment dans les années 90, les trois suivantes dans les années 80. Au bout de quatorze secondes je me suis retrouvé dans le canapé de mes parents à écouter le générique de Champs Elysées de Drucker avant d'aller me coucher. Déjà je sens la nausée monter. Au bout d'une trentaine de secondes arrive enfin la voix qui finit de m'achever. Complétement. Violemment. Une sorte de sous Freddy Mercury croisé avec Axel Rose se prenant pour un Bono de pacotille. Je tiens une minute montre en main. Je zappe, à bout de force, au milieu du refrain. Inaudible. Je me retrouve au début du second morceau. et là, je ne sais pas ce qu'il s'est passé exactement. La seule chose dont je suis sur c'est que j'ai repris conscience, une bouteille de vitriol à la main avec ma femme à proximité m'empêchant de la porter à ma bouche. Plus jamais je ne retenterai d'écouter un album des Manic Street Preachers, trop violent pour ma frêle personnalité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire