lundi 15 août 2011

lonely at the top

Ce 15 août est un jour spécial. Certes il est férié mais il me permettra de parler musique sans pour autant vous faire découvrir quoi que ce soit de nouveau.
Comment se fait-ce me direz-vous ?
Que je vous dise, que je vous confie ce qu'il est advenu de mon vendredi 12 août 2011. Date historique car retour historique dans un lieu de perdition, un lieu où le stupre, la luxure sont les pires maux d'une société en pleine décadence sur le point de s'auto-immoler.Un lieu dans lequel je n'avais plus mis les pieds depuis dix ans, choqué que je fus par le désintérêt suscité par ma dernière croisade.  Pour ce retour je me promis de ne point recommencer les mêmes erreurs que par le passé. Armé de ma sainte bible, je donnais rendez-vous à un de mes fidèles compagnons de forum évangélique, un certain Bitch Boy, sur ce lieu de toutes les dépravations.

Que je vous prévienne : ici tout n'est que tentation, corruption, perversion, le mal coule à flot, la jeunesse est perdue. Dieu a déserté cet endroit maudit et m'a confié une mission de la plus haute importance : remettre dans le droit chemin toutes ces âmes perdues.
Pour mener à bien cette quête, il m'a administré un associé comme je vous l'ai dit quelques lignes plus haut. Un être à priori charmant, bienveillant, brillant,  avec qui j'eus, des années durant ( pas loin d'une décennie tout de même) sur le forum musique et papauté, des conversations enrichissantes sur le bien, le mal et la frontière ténue entre ces deux notions oh combien essentielles,capitales.
Quelle ne fut point ma surprise de voir débarquer un être souffreteux, chétif, malingre, le visage émacié, creusé par les excès. Un être vil, veule, comme je l'apprendrai à mes dépens, les cheveux certes épais mais épars, gris, souffrant d'une surdité congénitale, ne mesurant guère plus d'un mètre trente. Et je ne vous parle que de la première rencontre, la première impression.Une fois le choc visuel passé, rien ne me préparait à ce qui allait suivre.Notamment quand il a ajusté son dentier afin d'ânonner quelques mots inintelligibles, j'ai cru défaillir. J'ai juste compris au bout d'efforts inhumains et d'une trentaine de minutes : "bonjour mademoiselle."  Quand il a compris son erreur, ce sombre individu a fini par chausser ses lunettes à quadruple foyers et ajuster le volume de son sonotone.
A fond.
A la vue de cette abomination créée par mon maître, je n'eus plus qu'une pensée : fuir cet ersatz d'humain le plus loin possible. Le problème, comme je l'expliquais plus haut, est que ce Bitch Boy semblait doué d'une certaine intelligence ou d'un flair redoutable, je ne sais quelle option choisir. Et aussi malgré son aspect difforme, bossu, je constatais que le sieur bénéficiait d'une redoutable vélocité ainsi qu'une cruauté sans égale. Maniant le déambulateur avec une dextérité stupéfiante, déjouant tous mes stratagèmes pour le fuir je compris à mes dépens que ce bitch boy était l'incarnation du mal. Un diable tentateur auquel je ne pus résister. D'une veulerie stupéfiante, m'incitant à abuser de breuvages interdits, me proposant maints alcools frelatés, abusant de substances nicotiniques plus que de raison, se bâfrant, mangeant comme un goret, prenant un plaisir non feint à écouter ces musiques toutes plus impies les unes que les autres, ma foi fut mise à rude épreuve. le coup de grâce arriva malheureusement quand ce suppôt démoniaque me fit découvrir sa caverne, ses soit disant trésors. Toutes mes croyances, ce pour quoi je vivais, tout s'évapora en une fumée démoniaque quand il me présenta ces galettes noires micro-sillonnées, ces noms abscons, étranges, Califone, It's Immaterial, Josh T Pearson ou encore Mercury Rev. Dans un état second, ne sachant que faire, je m'abandonnais au plaisir coupable de les prendre en main, les regardait avec attention, ne pouvant détacher mon regard de ces objets étranges. Pour tout vous dire, une attraction malsaine me liait à eux sans que je ne comprenne pourquoi. Dans un geste que je ne parviens toujours pas à comprendre, je finis par briser mon voeux de chasteté, acheter ses satanées galettes. Ce qui devait être une rencontre somme toute aimable avec un gentilhomme affable, se métamorphosa en rendez-vous avec l'enfer.
J'appris de la bouche même de ce fourbe, au terme d'une confession haletante, intense, que ce dévoyé était le guide spirituel dans la région ouest d'une secte se déplaçant chez tous les habitants de France et de navarre et ce de façon quotidienne. Seul le dimanche, jour saint comme chacun sait, était chômé par ses fidèles. Il me confessa également dans sa folie omnipotente, qu'il s'était arrogé le droit de vie ou de mort sur ses ouailles, qu'il écoutait en permanence, de jour comme de nuit, de la musique sataniste (ce qui explique selon moi sa surdité). Ma définition de l'enfer en quelque sorte.

Autrement qu'ai-je vu à la route du rock à part Beach Boy ? J'ai fait mon Michel Drucker, l'ami des stars : je me suis retrouvé deux fois aux côtés de Yann Tiersen. Une question ma brûlé les lèvres par deux fois : "Yann, as-tu conscience que dusty lane est terriblement à chier ?? " Je n'ai pas osé. Comme entrée en matière ça l'aurait peut-être pas effectué.Soit c'était la baffe, soit le foutage de gueule. Au choix. Pleutre comme je suis, je ne me suis pas mouillé.
A part ça j'ai aussi vu des concerts.


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