mercredi 29 juin 2011

Henry Flynt qui es-tu ?

Oui, qui es-tu Henry Flynt ?
Je le demande car peu de renseignements nous parviennent à ton sujet.
Le peu que j'ai pu glaner ça et là montre que tu serais philosophe ET musicien. Tu aurais, en tant que philosophe, instauré les base de nihilisme cognitif et publié des articles sur la métaphysique, l'économie,  la sociologie et la philosophie culturelle. Certes. Pour plus de renseignements à ce sujet voir ici . (Et au passage si quelqu'un pouvait m'expliquer quoi que ce soit de la philosophie de Flynt dans des mots simples et intelligibles, il en serait remercié éternellement). Voila pour la partie intellectuelle.
Passons aux choses sérieuses : tu es aussi musicien, violoniste et Artiste. Tu as collaboré avec certains musiciens tels La Monte Young, Catherine Christer Hennix et au mouvement dadaiste Fluxus (pour résumer de façon sommaire : le mouvement fluxus consistait à un rejet systématique des institutions et de la notion d'oeuvre d'art, encore un truc de hippies dégénérés.). Tu as trempé également dans le free-jazz, le hilbillie, l'avant-garde, la noise, bref tu as été sur tous les fronts musicaux possibles et imaginables.
Si aujourd'hui je me permets de parler de toi c'est parce qu'on réédite tes travaux des années 70 et plus particulièrement une collaboration entre toi et Catherine Christer Hennix, glissando n°1. Un morceau d'une trentaine de minutes, dans l'esprit de ton magnifique you are my everlovin'/celestial power. Un travail sur le minimalisme, hypnotique en réponse au electric harpsichord, quelque chose d'absolument indescriptible à base de drone, de raga, de basses sourdes, répétitif  mais complétement fascinant. Un lonnnnnnnnng trip d'une demi heure, doux, inquiétant, remplissant/habitant l'espace, une sorte de  mantra  dont le but est clairement d'élever l'âme par la transe via la répétition de sons hypnotiques. L'effet est garanti : les trente minutes en paraissent dix et l'idée que la pièce dans laquelle on écoute ce morceau aurait tendance à se dilater et à  gagner de l'espace n'est pas complétement idiote.
L'autre bonne idée de cette réédition est d'avoir accompagné ce morceau d'un autre plus fascinant encore. Pièce d'une demi-heure au piano jouée à quatre mains, en collaboration encore et toujours avec C.C Hennix (dont il faudra que je parle un jour de son magnifique the electric harpsichord), faite de variations subtiles, frôlant l'ennui sans jamais tomber dedans du fait d'avoir l'impression d'écouter une sorte de cacophonie hypnotique, prenante, en constante évolution. Stereo piano me rappelle les travaux à venir de The Necks qui reprend la même formule et l'étend sur près d'une heure (il n'y a qu'à écouter sex,  formidable premier album  pour s'en rendre compte) et rien que ça, c'est formidable.
Alors Henry, je ne sais toujours pas grand chose de toi mais tu serais tout de même prié de rééditer un peu plus tes travaux parce que s'ils sont tous de cette qualité, je sens que toi et moi allons devenir plus proches (même si tu t'en fous). Allez, en attendant je me remettrais bien you are my everlovin' entre les esgourdes histoire de prolonger ce magnifique roman d'amitié débutant.
Sachant qu'il n'existe aucune vidéo de l'album glissando n°1, je me permets de mettre un extrait de son génial you are my everlovin'

4 commentaires:

  1. "la pièce dans laquelle on écoute ce morceau aurait tendance à se dilater et à gagner de l'espace"

    Ton Henry Flnyt aurait-t-il influencé Mark Z Danielewski et sa "Maison des feuilles"?
    En tout cas, si tu n'as pas lu ce CO, je te le conseille vivement. A lire en écoutant Flynt d'ailleurs.

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  2. si je l'ai lu !!!!! je me suis paumé dans ce bouquin avec délices et c'est un des rares qui m'aient autant impressionné. En a-t-il fait d'autres des bouquins ce Danielewski ?

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  3. Danielewski a commis au moins un autre bouquin paraît-il pas terrible.
    Sa Maison reste une authentique et puissante "curiosité".

    Sinon, je t'aurais bien dépanné pour la métaphysique de Flynt, mais mes connaissances en anglais philosophiques sont, ben, terriblement relatives hélas ...

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  4. Flynt, d'la balle, et re-d'la balle derrière!

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