mardi 8 mars 2011

this is nowhere

A quoi rêve un grec quand il décide de se lancer dans le grand bain de la musique ?? Au succès ébouriffant rencontré par Nana Mouskouri dans nos humbles contrées ? En dehors du cliché débile, probablement pas. En revanche rêve-t-il de liberté, d'espace, de claustrophobie, de post-rock, de jazz et même de pop ? A écouter This Is Nowhere je serais tenté de répondre oui. A la liberté, l'espace et tout le toutim. Il suffit de jeter une oreille à leur premier album, frozen,  pour se rendre compte qu'on tient là un putain de bon disque. Dès la basse introductive de one, on se dit que ce groupe a tout capté. Une tension, un univers, quelque chose de familier, pas très loin de Labradford, Low ou Calexico. Il ya tout ça dans one.Et la suite tient ses (belles) promesses. This is nowhere revisite certains classiques des années 90 (Hood, Low, Swell notamment.), se permet une incartade tout à fait réussie dans le free-jazz (letter), l'ambient/experimental mais pas trop (end button/start button), le folk post-apocalyptique (23), le post-rock façon Labradford ou GodSpeed (29, a part of my wilderness) ou même le doom façon Earth (......) sans que ça ne vire au grand n'importe quoi. Ce qu'il y a d'emballant chez eux, c'est cette capacité à s'accaparer, unifier toutes ces influences et à en faire un tout cohérent. Ils se permettent même, sur la seule véritable chanson de frozen (les dix premiers morceaux sont des instrumentaux), de sortir ce qui ressemble fortement à un tube en or massif qui aurait à peine dépareillé sur un album de Swell ou encore Anywhen.
Moralité : frozen fait office de carte de visite alléchante sans qu'on ne sache vraiment quelle direction prendra le groupe à l'avenir. Mais bon après tout on s'en fout, le principal étant que This Is Nowhere ait sorti un bon album et que j'ai pu y retirer pas mal de plaisir. Le reste étant superfétatoire.


Ralph lan Wantage by This Is Nowhere

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