C'est l'heure des tops, le mien se prépare lentement. En attendant, pour être sur de ne rien louper, je m'envoie des nouveautés en veux-tu en voilà à longueur de journée. Éclectiques. Bien sur. Sait-on jamais.
Par exemple, je me suis fait en ce riant début de matinée rien moins que trois albums.Je vous rassure, pas écoutés jusqu'au bout.
Matt Johnson, leader de The The a sorti une B.O, Tony. Dix ans que le gars Johnson n'avait plus donné de ses nouvelles. Dix ans qu'on se demandait ce qu'il faisait, s'il s'était retiré dans un monastère, converti à l'islam, enfin on s'inquiétait quoi. Pas trop tout de même, n'exagérons rien. Au bout de dix ans, après avoir écouté tony, on se dit que c'était peut-être pas la peine de sortir de sa semi-retraite, si c'est pour nous pondre une B.O comme celle-là. Une trentaine de morceaux entrecoupés de dialogues oscillant entre l'électro, l'acoustique, haïkus au piano, moments inquiétants et surtout, surtout un profond ennui qui surgit hors de la nuit et court vers l'aventure au galop.
Pas grave, je tente autre chose. Du jazz. Little Women.tendu comme la ficelle du String de feu Carlos. guitares furieuses, saxos au diapason, batterie itou. Mais, me concernant, la sauce ne prend pas. Je reconnais l'efficacité de la chose cependant John Zorn a fait autrement mieux avec sa série des Naked City. L'impression que les gars de Litte Women connaissent leur gamme par coeur mais ne savent pas en tirer quoi que ce soit d'original. Deux morceaux et je zappe.
En désespoir de cause je me tourne vers un album de funeral doom. The Howling Void, nom du groupe. Shadows over the cosmos, nom de l'album. Qu'on aurait pu renommer : voyage au bout de l'ennui. Tous les ingrédients sont présents : voix gutturale, batterie sous lexomil, guitares désespérées, clavier dépressifs, basse en instance de pendaison et morceaux d'une longueur phénoménale . Tout sauf la production qui affadit le tout et donne une furieuse envie de retourner dans son pieu.C'en est désespérant mais pas pour les bonnes raisons. Accumulation de clichés, pauvreté des ambiances, on est très très loin de Skepticism, Shape Of despair ou Esoteric pour ne parler que des meilleurs.J'ai réussi à tenir deux morceaux, pas loin d'une trentaine de minutes tout de même, et j'ai abandonné. Lâche que je suis, je ne suis pas allé jusqu'au bout.
Bref, élaborer un top 2010 requiert un sens du sacrifice peu commun. J'espère que vous saurez en tenir gré quand je le pondrai d'ici quelques jours. Se bousiller les conduits auditifs comme je le fais pour vous concocter un top fait d'amour et de bienveillance est un travail de chaque instant. Un sen du sacrifice peu commun. Mais comme faisait le poète pilote d'hélicoptère militant de gauche en 1981, Daniel Ballavoine : "je ne suis pas un héros".
Je sais qu'à vaincre sans péril, tout ça tout ça, mais quand même....
RépondreSupprimerben quoi ???
RépondreSupprimer