Pour terminer l'année en beauté, un worst-of.
Oh putain, c'est pervers ça.
Oui.
Mais : nous sommes le 31 décembre et de toute façon à la fin de la nuit vous serez tellement torchés que vous ne ferez plus la différence entre la bande à basile et Joy Division. Alors que je vous sorte les pires daubes de cette année là, maintenant ou jamais, ça ne fait pas grande différence.
Recentrons ce débat crucial : dans le pire qui sont les meilleurs ?
Deux groupes internationaux et un national se tirent la bourre. Pour le frenchie, je vous le donne dans le mille : il ne s'agit pas, pour une fois, d'Abd Al Malick. Pour la simple raison que je n'ai toujours pas écouté son album et que mon masochisme a certaines limites. Non, cette année, il s'agit d'un artiste respecté, oeuvrant depuis une bonne quarantaine d'années dans la musique hexagonale. Jouissant d'une crédibilité quelque peu usurpée à l'écoute du disque sorti en ce début d'année. Le premier qui sort Guy Béart aura droit à un séjour chez le chirurgien esthétique de sa fille.
Un indice : l'album se malnomme (du verbe malnommer, ne me dîtes pas que vous ne connaissiez pas) : coup de foudre. L'apprenti postulant à l'entrée d'une EHPAD pour sénilité aggravée qui a pondu ça a un fils. Lui aussi musicien. Chédid ??? non mais on s'approche. Autre indice : il est de famille (ou est très ami je ne sais plus) avec une vieille artiste française dont la folie furieuse est devenu un fond de commerce malgré elle.
Non, pas Cali. Ségolène Royal est encore à peu près jeune. Pour le reste par contre....
Dernier indice : son fils a sorti une compilation de ses meilleurs titres seul au piano cette année. A savoir aussi que le manque de talent peut sauter les générations et épargner la progéniture.
Qui a dit Higelin ???
Oui, c'est bien ça. Cette année donc, la bouse d'or (sponsorisée par Rance Inter, je le rappelle) est remportée haut la main par l'album coup de foudre de Jacques Higelin. Une bien belle victoire ma foi car les postulants étaient fort nombreux mais Higelin a su donner le coup de collier nécessaire pour parvenir à la victoire. Chapeau Jacques.
Dans la catégorie international my ass, là ça se bouscule au portillon. Pourtant deux CO dans leur genre s'échappent et font la nique à tout ce qui a pu sortir de mauvais cette année. Des noms ? Pour commencer, le moins meilleur des deux mais pas le plus pire : postcard from a young man des manic Street Preachers. Tu connais ton Freddy Mercury sur le bout des doigts ainsi que ton Bono période je joue les bons samaritains dans tous les stades de France, de navarro et même au-delà encore, tu en as la nostalgie ? T'inquiète. Tel la tournée âge tendre et têtes de bois, les Manic te font revivre ça façon cauchemar. Un auditeur normalement constitué ne tient pas plus de deux morceaux. C'est pas humain un tel traitement. Mais la différence avec le meilleur du pire, celui qui a la véritable palme pour 2010, c'est qu'au moins on peut en rire. Le postcard, si on le prend au 875496ème degré est à se pisser dessus. C'est un CO d'humour labellisé rires et chansons digne de passer dans en rotation libre chez les grosses têtes de Bouvard. Cette emphase dans le chant, ces arrangements seventies style EWAF ou Imagination, ce gros rock qui tâche, c'est de la caricature mise en musique. Les gars qui ont pondu ça sont de véritables génies mais sont si modestes qu'ils ne tiennent pas à le faire savoir. Tant d'humilité de leur part me fait chaud au coeur. Si j'en avais un j'en chialerais tiens.
Par contre face au sidewalks de Matt & Kim le postcard se la joue 'tite bite. Leur album, c'est toute les qualités évoquées précédemment sans l'humour. Sidewalks c'est un peu une carte de visite sonore qu'on pourrait envoyer pour prévenir toute attaque extra-terrestre sur le sol terrien.La connerie humaine en ce qu'elle a de plus beauf pourrait être représentée à l'aise par le morceau AM/FM sound. En élevant la perversion au rang d'art, on pourrait arriver à trouver ça bon. Mais comme je l'ai déjà écrit ailleurs :
" Mon PC pensait avoir atteint le fond cette année avec les Manic ou Superpitcher mais là il est pulvérisé, explosé, carbonisé et ce en seulement deux morceaux. Je m’interroge tout de même sur la santé mentale de ces deux énergumènes car pour écrire de telles merdes il faut être sérieusement dérangé du bulbe; avoir un tel “talent” pour pondre ça c’est limite pas humain."
Chapeau les artistes.
Sur ce je me prends quelque jours de congés. A bientôt.
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