mercredi 9 novembre 2011

SATAN...

Sale temps pour les satanistes en ce moment. Après Fleshpress et son acide mouth strangulation de feignasse ( quatre ans pour accoucher d'une telle daube, ça en frise l'indécence), c'est au tour de Wrest de vouloir faire dans la ligne claire. Wrest, comme chacun sait, est le leader de Leviathan. Leader par ailleurs incontesté puisqu'il en est le seul membre. Il faut savoir que le groupe, enfin Wrest,  en a eu marre de lui-même et a splitté en 2007. En 2011, rendons gloire à Satan. Après moultes tractations occultes Wrest s'est enfin réconcilié avec l'autre partie de son groupe, à savoir lui-même, et a décidé de remettre les couverts.
Manque de bol pour l'auditeur qui espérait un album malsain, crade, flippant, du Leviathan quoi,Wrest, via Spielberg, a découvert Hergé et toute sa filiation. Puis s'est dit : et si j'appliquais ça au métal ? Idée certes sympathique mais quelque peu hors-sujet. En effet true traitor, true whore aurait pu être un excellent album de Leviathan. Il en a les atours, l'énergie, les compos sont présentes mais je ne sais pas ce qui a pris à Wrest de vouloir épurer sa musique, en dégager le côté dark ambient pour se concentrer seulement sur le black metal. Peut-être pourrons-nous supputer que la séparation d'avec lui-même en 2007 fut d'une violence rare et lui a grillé quelques neurones malades. Pour autant il en résulte un bon album de black metal, violent, mélodique parfois  mais un album moyen de Leviathan. Trop carré, trop lisible à mon goût, il réserve certes de belles surprises (ces moments de calme jazzy sur brought up to the bottom) mais le dark ambient pratiqué anciennement par Wrest hissait (si on peut dire) son black metal vers des bas-fonds malsains qui rendaient sa musique unique. True traitor true whore se contente juste d'être ordinaire. Efficace, très efficace même, mais ordinaire

Ce qui n'apparaît pas très évident pour qui ne connaît pas les travaux précédents du sieur. N'importe qui prenant le train en marche se dira que c'est inaudible. Je rétorquerai à cette sentence fallacieuse, dénuée de tout fondement, que true traitor est l'album le plus simple, le plus abordable de Leviathan. Ce qui est un bon début ma foi. Chaque nouvelle écoute (je dis ça pour celui qui serait assez maso pour en entamer plusieurs écoutes) vient en fin de compte contredire la méforme apparente des glorieux satanistes comme je le disais en débutant cette note. Du moins celle de Leviathan.  Parce que pour les corses léthargico-finlandais de Fleshpress, c'est mort.


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