lundi 7 février 2011

volupté, stupre, calme et addiction

Après quelques jours d'oisiveté, il est temps de reprendre les rennes de ce blog qui part à veau l'eau. Ça en devient vraiment n'importe quoi. Entre le taulier autiste qui n'écoute plus que d'antiques vinyles, dévalise toutes les colles à bois des bricomarchés du coin, poste n'importe quoi comme musique et les membres de plus en plus nombreux qu'il va falloir contenter avec des réflexions intelligentes sur l'état actuel de la musique, j'affirme haut et fort que c'est pas gagné. Loin de là.
Pour reprendre en main ce blog de façon digne, parlons électro, glitch, minimal techno.Faisons court, faisons simple : Frank Bretschneider sort un nouvel album, komet, et dans les styles évoqués ci-dessus, il déchire sa ce-ra. Pour ceux qui espéraient un développement intelligent, nourri d'une réflexion, d'une approche philosophique de la musique électronique en général avec force références genre Oval, Snd, Ritchie Hawtin ou autres, je sens poindre une légère amertume, voire déception.
Tout de suite je vous entends dire :
-"Frank Bretschneider sort un nouvel album ? Super. C'est qui ça ?? "
Comme chacun sait, en matière de glitch, minimal techno, les meilleurs représentants viennent tous d'Allemagne. Allez comprendre pourquoi. Frank Bretschneider aussi, donc. Il a jusque là six albums à son actif, du moins sous son nom, dont le très bon (si ce n'est excellent) looping I-VI. Il pratique une techno minimale profonde, bourrée d'infrabasses qui vous explosent le diaphragme, avec plein de petits blips, des rythmes savamment dé/construits et de dub latent. Le genre de musique qui prend toute son ampleur quand on l'écoute de façon autiste, au casque, ou à fond avec les neurones grillées par l'ecstasy. Choisis ton camp camarade.
Son dernier album a pour thème la fluidité. Et autant le dire tout de suite, écouté au casque, komet est aussi d'une grande limpidité.Qu'il oeuvre dans le bourrin (flight 09), le dub ( flutter flitter) ou le subtile (tout l'album si on y réfléchit bien)  tout s'enchaîne avec une certaine grâce, une véritable fluidité justement. Il applique de façon assez remarquable l'adage less is more : peu de notes, beaucoup de silences, un excellent travail sur les textures, sur le rythme également pour un résultat passionnant, simple, mélodieux  (si, si) dont on a du mal à se défaire une fois l'écoute commencée.
Pour tous ceux qui ont été déçu par le dernier Pantha du Prince, chiant comme peu de chiasse avec le recul, komet apportera volupté, stupre, calme et addiction. Un programme ma foi fort alléchant pour reprendre en main un blog qui dérive vers le grand n'importe nawak.

2 commentaires:

  1. "...chiant comme peu de chiasse "
    Houlala,de mieux en mieux le Myrrhman .

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  2. jamais parvenu à aller jusqu'au bout du black noise. J'ai essayé, je l'ai trouvé pas mal mais avec le recul, non, ça passe pas.

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