mercredi 30 mai 2012

Paulo te quiero

Comme la mode actuelle est aux disques courts mais intenses (voyez le Daughn Gibson, le Kevin Tihista ou encore le Monochrome Set) je ferai une note courte et intense en posant une question certes con mais néanmoins pertinente :
Quel disque aurait pondu Johnny Cash s'il avait écouté en boucle song d'It's Immaterial  en essayant de le reproduire façon ting des Nits ?

Ebauche de réponse donc : 

Probablement un disque d'une rare délicatesse, quelque chose de minéral, brut voir bouleversant,  ressemblant de près au mid air de Paul Buchanan. Soit, dans le cas présent, quatorze haïkus musicaux, fragiles, pour lesquels les arrangements se résument à rien ou peu : une voix, un piano, quelques claviers et un silence, omniprésent. Avec cette configuration, minimale, Buchanan parvient au maximum d'émotions et finirait par rendre sensible une bande de mormons autarciques et autistes. Un miracle en somme.

Pour clore cette courte, mais intense, note, j'ajouterai que mid air ressemble un peu à un fantasme, une chimère :  pour tout dire, il s'agit de l'album qu'on rêverait d'entendre de la part de John Cale. Un disque simple, habité, débarrassé de toute folie, une sorte de fragments of a rainy season apaisé. Vous en rêviez depuis 1973 et Paris 1919, ou encore 1998 et l'album solo d'Hollis,  Buchanan l'a fait. Un miracle en somme.


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