lundi 22 novembre 2010

château rouge

Comme je suis quelqu'un d'absolument balèze, je vais critiquer un album d'après pochette, sans en avoir écouté une seule note. Je sais, en temps normal je ne le ferais pas. Mais là, je ne prends pas trop de risques.
Bon en même temps pourquoi j'en parle sachant que c'est pour moi ce qui se fait de pire en matière de chanson française, pourquoi accorder un tant soit peu de lignes à un gros nase pareil ? Masochisme de ma part je pense. Il est vrai que lui accorder un espace dans ce blog d'un bon goût irréprochable est incompréhensible. De plus france inter lui donne suffisamment d'espace musical pour que je n'ai pas à en faire de la pub. Certes. Dans ce cas précis, je ne ferai pas de pub à propos de son disque. J'en parlerai sans écrire son nom. Par où commencer ? Par les gros clichés qu'il réussit à véhiculer ? L'africain aime les couleurs vives, tient un magasin de tissus et n'a pas suffisamment de fric pour s'offrir une enseigne lumineuse correcte. L'Afrique est donc un continent pauvre et tient à le faire savoir. Autrement celui qui pose est un africain mais pas pur jus. Il est européen. Et il gagne pas mal sa vie. En dealant. La preuve ? jean de marque à la mode, teeshirt blanc, veste noire( jusque là ça va me direz-vous) mais : grosse ceinture avec une boucle qu'on-ne-voit-que-ça pour bien rappeler que si tu paies pas ton shit je te frappe la gueule avec, une montre dont la discrétion n'est pas la valeur principale et comble du cliché, l'africain est un gros frimeur-mais-pas-trop qui tient ses lunettes de soleil à la main droite tandis que la gauche, rangée dans la poche de jean,  permet de mettre en valeur la montre dont j'ai parlé il y a peu. Il regarde sur la droite, d'un air mi-concerné, mi-distant et surtout d'un air je me fais chier grave. Il démontre par ce regard ses orientations politiques, gauchiste ayant un regard désabusé et rageur sur la droite voire l'extrême. Il attend quelque chose, mais quoi ? Godot ? Un client ? On en saura rien. Sur sa gauche, près du jean, le titre. En deux parties, entrecoupées d'une Afrique rouge sur laquelle trône un château (blanc) dont la porte est de la même couleur. Une métaphore sur la domination des blancs, du nord sur ce continent rouge sang qui ne demande qu'à se révolter ? Là on sent le gars concerné par la politique mondiale mais qui tient à le faire savoir de façon subtile et posée. On sent le gars qui réfléchit, se pose des questions, essentielles, toujours les bonnes.
Sinon musicalement ça donne quoi ? Apparemment le gars ne se centre plus sur lui, enfin moins. Ses précédentes pochettes le montraient en gros plan, style moi je parle, j'ai raison tu te la fermes. Là il est pris de façon à être entier. Donc album moins cérébral, plus physique (youhouuuuu). Derrière lui, plein de couleurs. On peut donc en déduire une ouverture musicale façon Manu Chao ou encore Amadou et Mariam. Impression confirmée par la présence de l'île de la réunion ou Madagascar aux côtés de l'Afrique. Bref, de quoi craindre le pire. Sachant que tout est toujours centré sur lui, on se doute que la qualité sera encore a rendez-vous.En somme il s'agit d'un album dans la lignée des précédents, moins réfléchi, plus dansant, plus chanté aussi ; formidable quoi.
Nannn je déconne.

1 commentaire:

  1. Bref, j'ai bien fait d'investir dans le coffret Hendrix plutôt que dans ce disque...

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