Si j'ai bien compris le principe de base de ma main dans ton mange-disque, c'est de descendre un album encensé par la presse musicale française.
C'est bien ça monsieur le taulier ??
Oui ???
Ok
Donc, rien que pour faire chier le taulier, je m'en vais causer d'un disque complétement inconnu et qui, après rédaction de cette fulgurante et magnifique note, le sera plus encore.
Tous les jours, depuis la fin des années 70, tu pleures la disparition prématurée du grand Ricardo Claydermaniño. Cela fait plus de vingt ans que tu déplores le suicide artistique incompréhensible du plus grand groupe de rock'n'roll classique de l'histoire de la musique : Rondo Veneziano. André Rieu n'est plus, depuis quelques années, ton idole, trop fou, trop drogué, trop cheveux dans le vent pour toi. Tu regrettes aussi les grandes symphonies Wagnérienne de l'orchestre militaire de France ?
Rassure toi mon ami, je serai ton sauveur ce jour. Tu te prosterneras à mes pieds une fois la chose écoutée.
Toi qui mouillait ta petite culotte comme une grande folle sur les arrangements du lac des connemara de ton ancienne idole décédée Michel Sardou, je te conseille de prévoir toute une panoplie de rechange car ce que j'ai à te proposer va révolutionner ta vie sexuelle à jamais. Ce que Sardou te proposait sur plus de six minutes, SECT te l'impose sur près de ¾ d'heures. Des arrangements chiadés, d'une beauté déchirante, qui te transpercent le plexus, t'étouffent littéralement dans ta tête, tes testicules puis dans ton coeur. A l'écoute de babylon rising, c'est simple : tu es transporté dans une nouvelle dimension. Celle des musiques de bandes annonces des merveilleux téléfilms ou des indispensables émissions made in TF1: crisis identity illustrerait parfaitement Koh Lanta ou pascal le grand frère, Imaginons la scène : Pascal arrive dans une famille aux normes TF1 : des dégénérés illettrés qui se tapent régulièrement sur la gueule. Gros plan sur la mère en larmes qui marmonne des mots incompréhensibles. Plan suivant sur le fils qui arrive, menaçant, levant le poing en direction de sa mère. Effondrée je le rappelle. Que va-t-il se passer ? Va-t-il la frapper ?? Le fils court, la mère pleure. Le poing commence à se rabattre. Gros plan sur la mère qui regarde de côté, l'air effrayé. Le suspens pourrait être à son paroxysme, mais il ne l'est pas. Pourquoi ? Réponse simple : il manque la musique. Une musique lourde, tendue, faite d'un mur de violons menaçants , de percussions martiales. Bref, il manque crisis identity de SECT.
Alors, Babylon rising c'est quoi au juste ? La réponse est simple : c'est une musique d'une émotionnité rare, une passerelle fabuleuse entre le rock et le classique. Ca déchire tout sur son passage, ça violente le rock jusque dans ses derniers retranchements, fait passer André Rieu pour un has-been, remet au goût du jour les arrangements de Rondo Veneziano. Mais là où le Veneziano le faisait de façon scolaire, sans risque, très classique, eux prennent le risque fou d'utiliser leur synthétiseur bontempi de 1980. Le résultat est tout bonnement fa-bu-leux. Une puissance peu commune se dégage de chaque titre, quelque chose que je n'avais jamais entendu jusque là. C'est bien simple, au second morceau j'ai eu un orgasme. De la même intensité que le jour où j'ai découvert le lac des connemara du grand Michel. Alors si comme moi tu aimes malgré tout André Rieu, ou Richard Clayderman, alors fonce mon ami, fonce. Ce disque c'est l'association de ces deux très grands musiciens auxquels on aurait greffé l'esprit du groupe Europe. Tu n'y crois pas, c'est un rêve, une utopie ? Sache mon ami que ce rêve est en passe de devenir réalité . Tu n'osais l'imaginer, SECT l'a fait. Alors fonce. C'est le seul conseil que je peux te donner.
Tu me remercieras plus tard.
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