L'hologramme est le produit de l'holographie. Il s'agit historiquement d'un procédé de photographie en relief. Aujourd'hui, un hologramme représente une image en trois dimensions apparaissant comme « suspendue en l'air ». Le mot hologramme provient du grec holos « en entier » et graphein « écrire».
Si en photographie le procédé semble révolutionnaire, musicalement parlant, en revanche, sa principale caractéristique est de ne pas l'être. Mais alors à un point qui frise le génie. Ou pas. C'est à peu de choses près ce que je me suis dit en écoutant le premier album d'Holograms.
Autant le dire tout net : l'écouter tient de la purge si ce n'est de la torture. Enfin, n'exagérons rien. Torture serait un chouïa excessif.
Holograms est pour tout vous dire un groupe suédois composé de quatre garçons dans la neige, la mèche au vent, le costard de rigueur, suédant (du verbe suéder, cf be kind rewind de Gondry dans lequel des tarés de cinéma s'amusaient à refaire avec les moyens du bord les grands succès internationaux) Interpol jusqu'à la trogne. Sachant déjà qu'Interpol suédait à mort Joy Division et consorts avec, il faut tout de même l'avouer, un talent certain sur leurs deux premiers albums, imaginez un peu ce que peut donner le suédage de suédage. Alors à quoi cela peut-il ressembler me direz-vous ? à rien serais-je tenté de vous dire si j'étais méchant. Mais comme je suis d'une rare objectivité concernant cet album je dirais, avec une impartialité qui ne peut que m'honorer, que cela ressemble à du Bloc Party reprenant Franz Ferdinand se foutant de la gueule d'Interpol qui reprendrait comme une grossière contrefaçon Killing Joke singeant Joy Division le tout joué par un batteur qui aurait appris par coeur les plans batterie Lol Thorustien du pornography des Cure et chanté par un clone sans inspiration de Robert Smith. Ouf...
Certains diront que cet album suinte l'urgence, carbure à l'adrénaline...faudrait tout de même vérifier la date de péremption de l'adrénaline en question parce qu'objectivement, as usual, cet album ne risque pas de réanimer qui que ce soit tant cette musique est d'une platitude tout bonnement effrayante.
Vous me direz qu'actuellement le rock, c'est comme la chimie : rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme. Sauf qu'Holograms réussit l'exploit de ne rien créer, ne rien transformer et de perdre le post punk en route en le vidant de toute urgence à force de mimétisme. Je vous vois venir : mais la myrrh, pourquoi tant de haine ? Les compos sont tout de même efficaces (monolith, c'est pas de la merde tout de même non ??quand tu l'écoutes, ça te donne envie de ressortir tes habits gothiques, ton manteau chauve-souris, de mover ta tête de gauche à droite puis de droite àgauche et nettoyer le plafond avec tes cheveux corbeaux en pétard), ça ne révolutionne rien mais ça reste plutôt pas mal branlé non ? Ben ouais c'est possible mais les câbles sont si grossiers que de la pitié que ça inspire d'abord finit par se transformer en colère.Colère parce qu'on nous prend pour des cons, parce qu'Holograms ressemble à un boys band indie de plus, colère d'autant plus justifiée qu'Holograms sera très probablement la prochaine hype inutile qu'on aura portée aux nues dans deux mois et oubliée dans trois.
En même temps, si j'étais moins con, je n'y participerais pas en évitant d'en parler,en ne tombant pas dans le panneau comme un vulgaire idiot que je suis.
Mais ça, ce serait si j'étais moins con.
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