Putain, je vous le dis : ils ont un bol monstrueux de ne pas se trouver devant moi.
C'est vrai quoi : vous avez jeter une oreille à feu la figure vous ???
Vous avez déjà entendu un truc pareil vous en chanson française ???
pour commencer il n'y a pas d'arrangements, pas de cordes, pas de batterie, rien. Il y a bien quelques guitares mais elles paraissent faméliques. Mais putain mais elle est où votre ambition , Arlt ?? Je sais pas moi, prenez exemple sur Amel Bent ou, dans une veine plus intello : Bénabar. Chez eux on la sent bien l'ambition, elle envoie du bois, chaque titre te pète à la gueule, a une vie propre à soi.
Chez vous il y a quoi ?? une guitare qui se branle sans jamais parvenir à jouir, des paroles incomprenables et ridicules, des voix horripilantes s'entrecroisant...........
MAIS TA GUEULE !!!!!!!!!!!!!
retourne écouter tes merdes et arrête de raconter n'importe quoi.
MERCI.
Je reprends le fil de cette note parce que là ça part quelque peu en vrille. Cependant, s'il y a bien un point sur lequel je suis d'accord avec l'abruti du dessus c'est celui-là : si j'avais Sing Sing et Eloïse en face de moi je te les engueulerais copieusement mais pas pour les mêmes raisons, loin de là. Je leur dirais que feu la figure est un album absolument in-cri-ti-quable. C'est un tel OSNI qu'on ne sait par quel bout l'appréhender. On lui reconnaît ça et là quelques figures tutélaires : les Pixies de vamos sur surfer rosa ( chien mort, mi amor m'y fait irrémédiablement penser), Bunuel, Fontaine, Areski pour l'absurdité, le surréalisme, Fersen pour le bestiaire (un jour il faudra que je déclare officiellement ma flamme envers qu4tre que je tiens pour un des plus grands disques de chanson française de ces vingt dernières années), Albini période arise therefore de Palace pour l'aridité qui se dégage de chaque titre. Mais, à part ces quelques références, Arlt ne ressemble à rien d'autre qu'à eux même. Ceux qui s'étaient pris une bonne grosse claque avec la langue ( le premier album d'Arlt, pas l'organe, bande de crétins patentés) vont pouvoir tendre l'autre joue, préparer le matelas et appeler direct le samu, feu la figure devrait les terrasser dès les premières secondes. Je n'évoquerai pas les conditions d'enregistrement de l'album, pour plus de détails lisez l'excellente review track par track de Sing Sing et Eloïse sur pinkushion, je dirais simplement qu'Arlt creuse son sillon encore plus profondément, l'asséchant au maximum. La musique en est réduite à sa plus simple expression -quelques guitares qui électrisent jusqu'à l'os- sans pour autant être à court d'idées.
Elle est si aride cette musique qu'elle finit par contaminer la langue, la déshydratant à tel point que les propos finissent par devenir absurdes tendance surréalistes si ce n'est incompréhensibles. Bourrés (dans tous les sens du terme) de jeux de mots laids, de sous-entendus salaces (tu as la bouche pleine, tu as les dents froides, tu m'aimes bien ça se voit), de métaphores animalières, Arlt fait feu des figures de styles en tous genres, tord la langue (le système de signes linguistiques, pas l'album) n'importe comment, se joue des doubles (voir triples) sens, la malaxe comme seul pouvait se le permettre Bashung, jouant sur la compréhension instinctuelle voir sensorielle plus qu'immédiate.
Pour autant feu la figure n'est pas un disque de chanson française masturbatoire élitiste qui ne mène à rien.
Non, bien au contraire : le charme est immédiat, direct, frontal. Les mélodies vous sautent en premier lieu à la gueule, vous foutent K.O puis vous prennent par la main, vous accompagnent en tout temps en tous lieux, s'implantent dans votre crâne et finissent par ne plus vous lâcher. Rien que ça.
Autre chose : parce que je suis un mec sympa, je vous préviens tout de go : entamer l'écoute de feu la figure c'est aussi risquer d'entrer dans une véritable névrose obsessionnelle. Chaque écoute accentue le mystère : d'apparence simples, les chansons fourmillent de détails, de contre-temps inexplicables, de mélodies avortées, de solis tués dans l'oeuf. On croit tenir une explication, un semblant de rationalité et là, manque de bol, on découvre encore un détail, un accord, une note à côté de laquelle on était passé. En somme, on l'écoute une fois, deux puis trois puis après c'est mort : on voit des rhinocéros partout, des sauterelles vous envahissent l'esprit, une fièvre de cheval vous terrasse jusqu'à ce que vous en perdiez vos bras. Bref, l'obsession fait son travail de sape, la concurrence française fait la gueule surtout lorsque vous décidez de revendre les 3/4 de votre discothèque rayon français pour n'en garder que la substantifique moelle des chanteurs ou groupes casse-gueules, réduisant votre rayon à une dizaine d'indispensables. Vous finissez par vous demander comment vous avez pu en arriver là, comment, avec rien (deux voix, quelques guitares) Arlt a su créer un univers d'une telle richesse dans lequel vous avez littéralement plongé; comment en deux ans, en électrifiant et asséchant sa musique Arlt a su se rendre aussi indispensable. La réponse la plus simple est peut-être de retourner écouter feu la figure.Encore. Et encore.
Elle est si aride cette musique qu'elle finit par contaminer la langue, la déshydratant à tel point que les propos finissent par devenir absurdes tendance surréalistes si ce n'est incompréhensibles. Bourrés (dans tous les sens du terme) de jeux de mots laids, de sous-entendus salaces (tu as la bouche pleine, tu as les dents froides, tu m'aimes bien ça se voit), de métaphores animalières, Arlt fait feu des figures de styles en tous genres, tord la langue (le système de signes linguistiques, pas l'album) n'importe comment, se joue des doubles (voir triples) sens, la malaxe comme seul pouvait se le permettre Bashung, jouant sur la compréhension instinctuelle voir sensorielle plus qu'immédiate.
Pour autant feu la figure n'est pas un disque de chanson française masturbatoire élitiste qui ne mène à rien.
Non, bien au contraire : le charme est immédiat, direct, frontal. Les mélodies vous sautent en premier lieu à la gueule, vous foutent K.O puis vous prennent par la main, vous accompagnent en tout temps en tous lieux, s'implantent dans votre crâne et finissent par ne plus vous lâcher. Rien que ça.
Autre chose : parce que je suis un mec sympa, je vous préviens tout de go : entamer l'écoute de feu la figure c'est aussi risquer d'entrer dans une véritable névrose obsessionnelle. Chaque écoute accentue le mystère : d'apparence simples, les chansons fourmillent de détails, de contre-temps inexplicables, de mélodies avortées, de solis tués dans l'oeuf. On croit tenir une explication, un semblant de rationalité et là, manque de bol, on découvre encore un détail, un accord, une note à côté de laquelle on était passé. En somme, on l'écoute une fois, deux puis trois puis après c'est mort : on voit des rhinocéros partout, des sauterelles vous envahissent l'esprit, une fièvre de cheval vous terrasse jusqu'à ce que vous en perdiez vos bras. Bref, l'obsession fait son travail de sape, la concurrence française fait la gueule surtout lorsque vous décidez de revendre les 3/4 de votre discothèque rayon français pour n'en garder que la substantifique moelle des chanteurs ou groupes casse-gueules, réduisant votre rayon à une dizaine d'indispensables. Vous finissez par vous demander comment vous avez pu en arriver là, comment, avec rien (deux voix, quelques guitares) Arlt a su créer un univers d'une telle richesse dans lequel vous avez littéralement plongé; comment en deux ans, en électrifiant et asséchant sa musique Arlt a su se rendre aussi indispensable. La réponse la plus simple est peut-être de retourner écouter feu la figure.Encore. Et encore.
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