lundi 30 décembre 2013

TOP 2013

voici venuuuuuuuuu  le temps du rire et des chants....
ah non tiens, plutôt le temps du bilan, en ce superbe jour du 30 décembre 2013.
Mais bon, à voir la gueule du top présenté ci-dessous, on se dit que le taulier a pas du se marrer tous les jours. Surtout quand on voit le trio de tête, un véritable tiercé de losers (magnifiques soit dit en passant).
Pour preuve :

N° 1 :
Mendelson :
Voilà un album imparfait, monolithique jusqu'au-boutiste, hors-format, implacable, d'une noirceur insondable mais d'une humanité terrible. Sur pas loin de 2h 30, Mendelson s'accapare l'espace,dilate le temps, bouleverse en profondeur. Dans les thèmes abordés, la façon de chanter/parler ses textes ou  la  radicalité de sa musique, le geste est tellement extrême que le disque ne laisse personne indifférent, suscitant fascination ou rejet mais n'appelant probablement pas de suite. Un très grand album d'une grande exigence.


N° 2 :
Troum : mare morphosis
Nouvel album, nouveau sommet pour les Allemands. Avec une nouveauté et pas des moindres : le duo laisse entrer la lumière dans leur dark ambient/drone. Résultat : un morceau de cinquante minutes conciliant grâce, légèreté et angoisse avec une rare maestria et une première partie lumineuse d'une grande beauté.




N° 3 :
Dirty Beaches : drifter/love is the devil
double album de malade (en même temps asiatique et canadien, il pouvait guère en être autrement hein) polyglotte, lo-fi, capable de réunir dans un même disque Joy Division, Suicide, Loren Mazzacane Connors ou encore William Basinski, drifter/love est l'album qui, s'il ne m'a pas autant impressionné que les deux précédents, m'a accompagné le plus cette année. Pas un CO certes mais un album qui s'installe doucement pour ne plus vous lâcher. Curieusement, c'est la partie ambient qui m'a permis d'entrer dans ce palais des glaces dans lequel je me suis complétement paumé avec délice. Je n'ai d'ailleurs toujours pas trouvé la sortie et je m'en fous royalement.

N°4 :
Luis Lopez & Humanization 4Tet : live in madison.
Dans live in madison, il y a live. Disque on ne peut plus vivant, il souffle dans ce free-jazz un vent de liberté, une énergie qui vous prend aux tripes, vous vrille la cervelle et rend dépendant au plus haut degré. Le précédent album du groupe était exceptionnel, celui-là lui tient sans problème la dragée haute. Sans conteste, l'album jazz de l'année.

N°5 :
Richard Buckner : surrounded
Au risque de me faire lyncher, l'album folk de l'année n'est pas le dream river de Bill Callahan mais le surrounded de Richard Buckner. En même temps, vous me direz (et vous n'aurez pas tort) qu'ils ne jouent pas tout à fait dans la même catégorie. Le Buckner est plus classique dans sa forme, plus distant, froid mais plus bouleversant. Dans surrounded, on le voit largué, au fond du trou, se dépatouillant comme il peut avec ses démons, ses influences (en  gros la scène slowcore/folk américaine, Joy Division), ajoutant quelques nouveautés  à sa musique (un peu d'électro) mais le fond reste toujours le même : un mec seul avec sa guitare et son spleen tenace. Surrounded en est une des plus belles illustration cette année.
to be continued....

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