Autant dire qu'en matière de pop/rock à la française, je ne suis pas certain d'avoir écouté l'équivalent des embarras du quotidien ces dix dernières années. Il a la même ambition qu'un Dominique A sans la pesanteur qui lui sied par ailleurs si bien. Un bien bel album qui mériterait vraiment d'être remis en lumière.
jeudi 1 décembre 2011
melon galia
Melon Galia ça vous dit quelque chose vous ? Ca vous cause ??? Dites moi : vous vous en souvenez de ce groupe vous ? Non parce que là avec une dizaine d'années de retard je découvre. Mieux vaut tard que jamais me direz-vous. Certes mais quand on a la prétention imbécile et illusoire de vouloir découvrir et faire découvrir des disques relativement pointus voir inaudibles parfois, on finit par passer à côté de choses simples. Melon Galia notamment. Groupe bruxellois à la discographie éphémère (quatre années d'existence, 1998-2002, un seul disque à son actif, les embarras du quotidien) mais à la classe qui traverse la décennie sans problème. Déjà le groupe a tout pour lui : une pochette et un livret illustrés par les excellents Dupuy-Berberian, on peut dire que ça en jette. Et surtout, surtout, ce par quoi je suis arrivé au groupe, la présence du très précieux John Cunningham à la guitare sur trois morceaux, ainsi qu'à la production et celle non moins précieuse (du temps où Bright Eyes était encore fréquentable) de Connor OBerst. Avouez qu'un pédigrée comme celui-là a de quoi allécher n'importe quel être doté d'une paire d'esgourdes opérationnelles. Bon, si on met de côté les voix un peu ordinaires sans être pour autant désagréables, il reste une musique d'une légèreté incroyable. Une pop savamment orchestrée, avec présence non négligeable de saxos, clarinette, violon, trompette, etc....pour enrober, habiller l'album. Le parer d'une douce mélancolie, d'arrangements précieux rappelant à mes oreilles la classe d'un Richard Davies, d'un Peter Milton Walsh ou d'un.... John Cunningham. Par moment le mélange est curieux : les voix ne vont pas avec la musique. L'épaisseur d'un cheveu en est le plus parfait exemple : musique superbe, enlevée, et mélodie vocale à la cinquantième seconde puis au second refrain rappellant curieusement le vice et versa des Inconnus. Ailleurs, les lendemains qui chantent, c'est Katerine qui s'invite. Mais qu'importe. La musique se suffit amplement à elle-même, aérienne, légère, d'une accroche mélodique imparable.
Autant dire qu'en matière de pop/rock à la française, je ne suis pas certain d'avoir écouté l'équivalent des embarras du quotidien ces dix dernières années. Il a la même ambition qu'un Dominique A sans la pesanteur qui lui sied par ailleurs si bien. Un bien bel album qui mériterait vraiment d'être remis en lumière.
Autant dire qu'en matière de pop/rock à la française, je ne suis pas certain d'avoir écouté l'équivalent des embarras du quotidien ces dix dernières années. Il a la même ambition qu'un Dominique A sans la pesanteur qui lui sied par ailleurs si bien. Un bien bel album qui mériterait vraiment d'être remis en lumière.
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Moi je connaissais, ils ont eu leur petit buzz dans mon plat pays.
RépondreSupprimerTu m'as obligé à chercher dans ma discothèque car je savais bien que j'en avais du Melon Galia et donc pour ta gouverne, saches qu'ils ont également sorti (au moins) un EP 4 titres également illustré par Dupuy et Berbérian avec 3 inedits dont une chanson empruntée au répertoire de Jeanne Moreau ("Les Mensonges")... Tout cela me rappelle un peu Les Objets (qui connurent leur 1/4 warholien au début des 90's)
RépondreSupprimerje dois l'avoir en K7. Découvert à la bibliothèque à l'époque. j'avais trouvé ça pas mal.
RépondreSupprimerMoi aussi, en bon Belge, ils ne m'ont pas échappé à l'époque. Mais, c'est rigolo, ce n'est que rétroactivement -et pour cause!- que je découvre les infos que tu apportes sur la composition du groupe et de ses collaborateurs...
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