ça bouge encore par là ?? le taulier est pas mort ? même pas porté disparu ?, l'a fini sa sieste le Corse ?
Faut croire.
Vous allez vous demander quel est le motif de cette réapparition soudaine, brutale, inopinée et inattendue.
Vous vous en foutez ? z'avez bien raison.
Parce qu'en plus d'être une feignasse de première, le taulier de ces lieux va limite se foutre de votre gueule et vous parler d'un disque dont la Beach a déjà fait l'éloge il y a peu de temps.
M'en fous, m'en vais en rajouter une couche.
En mai dernier ( une éternité en matière de musique) sortait mas fiesta con el grupo de Vision Fortune, album de drone d'excellentissime facture.
Si je me permets aujourd'hui d'en parler de nouveau c'est parce qu'en matière de drone expérimentalo psychédélique abordable aux premiers néophytes venus sans pour autant vriller vos frêles et délicats tympans, il est pas certain qu'on trouve meilleur cette année.
Bon, ok, faut passer outre la mochette, repoussoir surpuissant avec ses mariachis pittoresques et leurs instruments typiquement et authentiquement locaux. Mais une fois ce stade passé, c'est la claque assurée.
Vous me direz, c'est quoi/qui Vision Fortune ? Un trio mexicain adepte de churros, tacos, tequila et autres spécialités culinaires ensoleillées ? Un groupe de huapango bourré au mezcal nuit et jour ?
Que nenni.
Le soleil, la picole(quoi que...), la bonne bouffe, enfin la bonne chère quoi, ne sont pas typiquement le lot quotidien de ce trio...Londonien, composé apparemment de deux frangins. Qui ne trouvent rien de mieux que s'amuser à brouiller les pistes, à foutre le bordel dès qu'on met les pattes dans leur discographie.
Ok la constante reste le drone mais question pochette c'est du grand n'importe quoi (Kevin Costner pour leur mixtape dispo sur soundcloud ou les mariachis en folie pour le dernier, y a de quoi dérouter). Après vous me direz, les pochettes, on s'en fout. Le principal, comme disait le grand poète chansonnier des eighties, c'est que la musique soit bonne. Et en l'occurence avec mas fiesta, elle l'est particulièrement.
Si les longues plages de drone te filent la nausée, passe ton chemin amigo. Si en revanche, ton diaphragme supporte les basses énôôôôrmes, la discographie de Bardo Pond, des Liars, de Stars Of The Lids sont pour toi synonymes de nirvanas inaltérables alors ce disque devrait parler à ton moi le plus profond, te mettre les oreilles en vrac et ce qui te reste de cervelle utilisable dans un foutoir pas possible.
En gros, c'est une quarantaine de minutes de transe pendant lesquelles rien d'autre n'existe, on a la sensation d'être dans de longs couloirs sombres, habités par des ondes, emplis de réverbérations fantomatiques. Parfois, dans les moments les plus pop, ceux où le chanteur s'exprime, on y aperçoit le spectre des Liars, même capacité à subjuguer quand le groupe est au meilleur de sa forme, expérimentale donc.
Autrement, c'est le bruit blanc qui s'invite dans les morceaux purement drone, l'oppression également, palpable à chaque morceau et devenant prégnante au fur et à mesure du disque. Dit comme ça, le disque ne semble pas engageant, loin de là, on pourrait finir par croire qu'il s'agit là d'un exercice masturbatoire vain. Pourtant la force de mas fiesta est d'être abordable, mélodique tout en étant très expérimental. Sauf qu'ici les expérimentations mènent quelque part, construisent un édifice solide, fascinant et suffisamment vaste et riche pour qu'on ait envie d'y retourner, soutenu par des mélodies parfaitement identifiables.
Bref, comme je le disais précédemment : s'il s'agit là d'une branlette musicale, je peux vous assurer qu'elle est sacrément bonne et fera probablement partie du meilleur de la cuvée 2013.
De plus, comme vous pourrez le constater si vous y jetez une oreille (là), vous vous apercevrez qu'en matière de titres j'ai trouvé encore plus feignasse que moi, ce qui me les rend éminemment sympathiques ces garçons
Sur ce, je vous laisse, j'ai une sieste à faire.Après l'effort...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire