Dans le sillage de The Haxan Cloak, encensé à juste titre ça et là, sort chez le label Blackest Ever Black an ambassador for laing, premier album du duo écossais Dalhous.
Et alors me direz-vous. Des disques il en sort des tonnes chaque jour.
Certes.
Mais celui-là mérite votre attention. Ou du moins a attiré la mienne.
Présenté ici et là comme un album de techno, microhouse et autres joyeusetés du même acabit, les auditeurs qui se le sont écoutés n'ont du probablement remarquer qu'un seul titre : l'aquatique eros, love and lies. Le réduire à un album de techno pour le vendre serait en effet d'une réduction réductrice plus que réduisante. Parce que si c'est ça la techno, elle est alors en pleine dépression, repliée sur elle même, dont les bpms évoqueraient ceux d'une fin de vie.
Il faut y entendre plutôt une sorte d'IDM à laquelle se serait greffée une ambient se tapant la bourre avec le jazz (le très Badalamentien the cruel practice of art), le psychédélisme, le Autechre d'amber, l'électro malsaine du Third Eye Foundation (plus que flagrant sur le morceau Dalhous) et un peu de BOAC (le formidable dwelling by the meadow). Un mélange pas vraiment rafraichissant mais d'une efficacité remarquable.
En gros, an ambassador for ling est la bande son idéale pour un film de slasher bien glauque où la seule issue de secours possible serait l'ingestion massive de machette façon houdini dans une ruelle jonchée de détritus et de SDF zombies ayant bouffé tous les militants UMP lors d'une Walking-Dead party.
Pas vraiment idéal pour les fêtes techno/rave mais tout à fait salutaire pour faire fuir les cons récalcitrants squattant chez vous. Et accessoirement excellent à écouter seul, casque sur les oreilles, dans le noir.
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