lundi 30 mai 2011

Section 25

Tu sais pas chanter, ni jouer d'un instrument. Tu sais au fond de tes tripes que tu veux faire un groupe et imprimer ta patte dans l'histoire de la musique. Monter un groupe est le minimum. Tu l'assures, c'est pas mal, mais pour le reste, t'as pas beaucoup le choix : il te faut rencontrer la bonne personne au bon moment. Et là, paf, coup de bol énorme : tu rencontres Ian Curtis.Qui produit ton premier EP et le sort par la même occasion sur factory. Ton premier album sort sur ce même label et se trouve produit par le producteur attitré (et fou) de Factory : Martin Hannett. Tu sais toujours pas jouer, ou alors faux, et tu n'as pas encore vraiment réussi ton pari.Tu es connu mais pas encore reconnu. Pour ça tu n'as plus beaucoup le choix, tu dois sortir quelque chose de marquant. Bol monstrueux, Bernard Sumner t'a à la bonne. Il décide de produire ton album et t'oriente vers quelque chose de plus dansant. En 1984, tu sors un single qui, lui, va marquer les générations à venir. Dans la foulée tu sors un album qui suivra le même destin. Pourtant même si c'est ce que tu espères depuis toujours, tu fais rien pour te démarquer. Disons que tu cultives à fond le mystère en faisant de l'abstraction ton crédo. Ton album a une pochette quelconque bien qu'intrigante (concept qui sera repris plus tard par Archive pour son excellent londinium) sur laquelle apparaît le nom de ton groupe, le titre de l'album et ton label mais de façon presque invisible, se fondant dans le paysage. Tu ne mets pas les titres de ton disque sur la couverture arrière. Pour savoir de quoi il retourne tu es obligé de regarder le rond central du vinyle pour avoir quelques renseignements. Qui seront bien maigres. Les titres et le producteur (dont on ne sait rien si ce n'est qu'il se fait appeler bemusic), point barre. Bref, pour la présentation, c'est le minima. Par contre musicalement c'est autre chose. Enfin presque : ça joue faux, ça chante faux, c'est dans l'ère du temps, synthés de rigueur, boîte à rythme chétive, guitares maigrelettes, basses sorties d'outre-tombe. Dis comme ça, c'est peu engageant. Et pourtant c'est excellent.
From the hip de Section 25 est l'un des rares albums dance, électro,pop des années 80, New Order mis à part, que je peux supporter. Voir que j'aime. Dance sans l'être vraiment, profond malgré cette superficialité propre aux années 80, folk glaçant, krautrockien, c'est un disque qui bouffe à tous les râteliers. Mais d'une aridité peu commune. Tout est sec là-dedans, comme les paysages de la pochette et d'un minimalisme glaçant. Peu d'instruments, une voix, un tube, looking from a hilltop (qu'on aurait pu surnommer dansons le krautrock sous la glace) et beaucoup d'idées par contre. From the hip redessine le paysage de la dance des années 80 en approfondissant ce qu'a pu apporter New Order avec son power, corruption & lies et en y introduisant une dose d'amateurisme, de lo-fi piqué à Young Marble Giants. Le résultat est assez confondant. Sur la première face du disque Section 25 vous invite à danser sans se prendre la tête sur des musiques approximatives et des chants dignes d'un Daniel Johnston en grande forme (prepare to live du New Order joué sous acides et annoné par le véritable fou chantant). La seconde face en revanche est limite flippée voir parano, la triplette program for light, desert et beneath the blade est tendue, sèche, aride, glaciale.La montée de program n'en finit pas d'atteindre des sommets insurmontables, le folk de desert se joue à une température digne d'une nuit d'un mois de décembre en Alaska et beneath arrive à être encore plus froid, plus extrême que n'importe quel titre de Joy Division. Heureusement inspiration, le bien nommé, réchauffe tout ça et termine ce disque sur une note légère et dansante. Ouf serait-on tenté de dire.
Grand disque au final même si, et c'est aussi pour ça que je l'aime, très bancal. Disque ancré dans son époque, inventant  une grammaire sommaire de l'électro-dance que pas mal de groupes pilleront par la suite. From the hip n'a eu, bien évidemment, qu'un succès d'estime malgré un looking from a hilltop tubesque, mais a quelque peu  marqué les esprits. Au point qu'un gars se décide à en reparler près de trente ans après sa sortie sans qu'il y ait quelque actualité à son sujet. C'est qu'il avait vraiment rien d'autre à foutre.

dimanche 29 mai 2011

la saloperie du dimanche

Thématique du jour : bonjour.
La semaine dernière Cannes et ses paillettes accueillaient Annabelle et son fuis Lawrence d'Arabie. Aujourd'hui, spécial E.T ou rions un peu en attendant la mort. Chacun se demande ce qu'il adviendra de nous une fois retourné dans la terre, la gueule et le corps bouffés par d'obscurs mycètes, bactéries et insectes divers ou alors cramé jusqu'au cendre. Hein ? que se passe-t-il à partir du moment où l'âme a quitté le corps une bonne fois pour toutes ??? Hein ??? Perso j'en sais foutre rien. Afin d'éclairer un peu votre lanterne, de vous guider vers le droit chemin, je me tourne vers des personnes ayant une expérience de la chose. Alain Turban par exemple. Dans ce qui reste son CO, de l'autre côté de la vie, il nous fait part de son expérience à ce propos, faisant rime égal avec au moins Rimbaud ou encore, mais là je ne cite que les poètes d'exception, Barbelivien voire Lalanne. Son de l'autre côté de la vie est un poème épique sur l'absence, sur l'éternité, un hommage occulte à Claude François (des mots de lumière je t'écris), Lewis Caroll et d'autres encore. Mais je vais arrêter là pour le moment car je pourrais en faire une analyse si fine, si pertinente, qu'il me faudrait commencer un livre pour tout référencer tant la matière présente dans ce poème est riche de sens. Dois-je alors entamer mon analyse critique sur la musique de ce CO ou vous laisser découvrir ce gospel déchirant qui me retourne les tripes à chaque écoute (préparez la cuvette, c'est tout de même brutal)? Je n'en ferai rien. Je vais vous laisser découvrir ce qui reste un CO d'émotion brute servi par un clip film d'exception totalement en accord avec le propos.
Regardez, écoutez, pleurez.Et n'oubliez pas de me remercier.

vendredi 27 mai 2011

E.T l'extra thonasse

Chère Elizabeth,
Le gros LOL du jour que j'ai écrit il y a une bonne semaine à ton (et tes) propos m'a, je dois l'avouer, bien fait marrer. Relire ton interview avec tes prédictions de merde sur DSK démontre à quel point l'astrologie est une grande et belle connerie faite pour des crétins peureux et ignorants. Je me demandais bien comment tu allais pouvoir te rattraper face à cette fabuleuse prédiction pour laquelle, je le conçois, tu n'avais pas tout à fait tort.
Ta réponse, ton simili mea culpa, m'a  glacé le sang. Et ce pour plusieurs raisons : la première c'est que tu prends encore et toujours tes lecteurs pour des gros cons. Bon ça c'est pas une nouvelle, on le savait déjà. Sortir que DSK pourrait être libéré sous caution est une prédiction que même moi, gros con de base ne croyant pas une seconde à ton tissu de conneries, j'aurais pu prédire sans trop me planter. DSK, si je ne me trompe, ne vient pas franchement du milieu ouvrier (Neuilly Sur Seine comme l'autre, avocat d'affaires, comme l'autre...) et a donc, par conséquent, quelques thunes mises de côté au cas où. 
Par contre là où ça devient franchement rance, c'est ton explication pour sauver le soldat DSK.D'emblée, il n'est pas coupable. En vertu de quoi peux-tu affirmer ça Elisabeth ? Parce que le passage d'Uranus sur sa lune et sur sa lune noire l'a considérablement influencé ? Parce qu'il y a une extraordinaire dissonance neptune-unique ? Si je lis bien à travers les lignes, DSK n'est coupable en rien des pulsions qui l'animent, tout cela est du aux astres. Dans le même registre pourquoi ne pas défendre les actes de Mladic, voir du petit Adolf, en plaidant la folie passagère parce que Neptune n'était pas dans le bon sillage de Mars ?  La caducité de ton raisonnement m'effraie au plus haut point. Et ce qui m'effraie encore plus là-dedans c'est qu'avec de tels raisonnements, publiés dans des magasines grand public style télé 7 jours, tu influences une partie de l'opinion qui croit en tes conneries. Dis-moi Elisabeth, combien a pu te payer le PS et notamment l'équipe de DSK,  pour que tu sortes de telles conneries en 2010 ? le chèque devait être substantiel non ? Ne me dis pas le contraire, quand on lit la fin de ton papier torchon, on comprend aisément pour qui tu roules. Ça ne te gène pas trop de déclarer comme ça, sans preuves tangibles, hormis peut-être tes conneries astrologiques, que cette femme de ménage est coupable d'avoir voulu souiller la réputation d'un homme politique puissant et absolument clean . Franchement comment oses-tu écrire cette phrase sans avoir un soupçon de honte ? "Néanmoins, parions que DSK fêtera Noël libre et réhabilité, nettoyé des souillures de cette aventure délétère et cauchemardesque." Là tu ne me fais plus rire, d'un coup. Pourtant, avec tes références, je dois avouer m'être poilé un maximum (des tragédies grecques jusqu'à Benny Hill, tu es adepte du grand écart faciale à la JCVD, non ?) mais là, je sais pas, ça s'est crispé là. Je ne te savais pas avocate de DSKet ayant tous les éléments en main pour le faire innocenter tu vois ? Après tout cette femme de chambre, elle n'avait pas non plus à être une femme. C'est vrai quoi, cette femelle, suppôt de Satan, avec ses mamelles tentatrices, c'est quand même sa faute si elle a provoqué ce pauvre Dom', non ?  Salope tiens !
Pour lire la totalité du torchon de l'astrologue PS : ici
Sinon qu'on ne se méprenne pas : je ne crois ni en la culpabilité de DSK ou encore à son innocence, seule la justice tranchera. Mais lire un tel tissu de conneries me fait sortir quelque peu de mes gonds. Si on résume de façon approximative, l'oie blanche se nomme DSK et la femme n'est qu'une belle salope usant de ses charmes pour piéger n'importe quel crétin ayant une bite à la place du cerveau. Heureusement que c'est écrit par une femme sinon on pourrait m'accuser de sexisme. Allez tiens, spéciale dédicace au vieux libidineux avec  ce morceau d'Afghan Whigs :  be sweet.




jeudi 26 mai 2011

blue print

Et si j'arrêtais de vous parler de CO ou de bouses. Que je me décidais finalement à vous parler de bons albums certes mais dont l'indispensabilité (c'est français ça ?) est somme toute limite. Le disque qu'on écoute avec plaisir mais dont on sait pertinemment qu'il ne sera pas crucial, qu'on ne le remettra pas régulièrement sur la platine. Et accessoirement des vinyles que je viens d'exhumer de ma discothèque. C'est le cas ici du blue print d'Imhotep, album instrumental de l'architecte sonore d'IAM.
En 1998, Massive Attack venait de sortir son mezzanine, Portishead son second album un an plus tôt. Bref : en 1998 le trip-hop était déjà moribond, ne voulait presque plus dire grand chose, enterré par ces deux fossoyeurs d'album . Dans ce contexte pourquoi sortir un album de trip-hop ?
En premier lieu pour sortir d'un cadre un peu étroit pour Imhotep. Etre le Bouygues d'IAM ça va bien cinq minutes mais ça finit par être relou. Le rap c'est sympa mais il y a peut-être moyen de s'exprimer autrement.
Ensuite, faire un album à mille lieues de l'univers d'IAM ça permet  d'explorer des territoires pas évident au premier abord (reggae, dub, expérimental), de voyager à moindres frais et enfin de se faire plaisir. Ça permet aussi et surtout au pékin moyen qui ne jure que par le rap d'IAM de découvrir d'autres espaces. Parce que sur blue print, on crapahute sec tout de même.On voit l'Afrique de long en large et en travers. Imhotep utilise comme base le trip-hop pour mieux nous ballader dans les souks d'Algérie, du Maroc en faisant un petit détour par le Mali et en passant par le désert. Entre-deux il aura eu le temps de nous faire découvrir les cultures locales chères à Bobby au travers d'un dub bien enfumé quasi-omniprésent sur la plupart des morceaux. Parfois au détour de certains morceaux on sent bien une petite inquiétude- voire une mélancolie- poindre (give peace a last chance) ou un soupçon de paranoïa (something wrong) voire même une chasse sur les terrains de Third Eye Foundation ( le très court et surprenant something right) mais rien qui vient vraiment troubler un voyage fort agréable dans les méandres de la discothèque d'Imhotep. Le dos de l'album résume parfaitement ces intentions avec humour en utilisant des clichés bien éculés  : prenez place sur mon tapis volant et laissez vous guider. Le voyage n'est certes pas indispensable dans toute discothèque digne de ce nom mais vaut bien d'autres albums estampillés CO par des critiques aveugles et sourds.
Pour une écoute, voir ici . Par contre je n'en connais que la version vinyle, celle sur cd contient cinq morceaux supplémentaires qu'il va falloir que je découvre.

mardi 24 mai 2011

Okkervil my love

C'est la déclaration d'amour du taulier Esther faite à Okkervil River qu'on peut retrouver . Un véritable plaidoyer pour la musique de chambre, faite d'amour et de compassion. Ou j'ai rien compris. Ou de très très loin (notez le jeu de mots pourri fort à propos avec la note d'Esther)

lundi 23 mai 2011

esprits criminels

Vous avez écouté le goblin de Tyler The Creator ??
Je demande ça parce qu'en matière de rap, c'était un des trucs les plus excitants de cette année. Bon je dois confesser que ces derniers temps, le rap et moi, on s'est pas trop fréquentés.On se regardait de loin, sans avoir grand chose à se dire. Un petit coup d'Atmosphere par ci, un peu de Tyler par là mais pas grand chose de plus. Puis au détour d'un pote RYMer, je suis tombé sur une véritable bombe. Un truc qui m'a explosé les neurones, foutu le cul par terre.Un truc anglais, mais alors très anglais. Ça suinte l'angliche par tous les pores : musique, diction, atmosphère, tout .Ça emprunte au cinoche populaire (star wars notamment), au reggae et surtout au rap américain des Beastie Boys à Public Enemy. Pas étonnant par ailleurs, ce dont je vous cause là, c'est d'une réédition. Sortie par Richard D James (aka Aphex Twin) sur son label Rephlex, à savoir une compile/fond de tiroir de The Criminal Minds.
Resituons un peu tout ça : TCM c'est trois prolos anglais qui ont formé un groupe pour éviter de se faire chier en 1985. On va dire ça comme ça car à vrai dire j'en sais foutre rien de leurs motivations et m'en contrecarre royalement. Donc ce sont trois gars qui ont pas mal écouté les Beastie Boys et surtout Public Enemy, auxquels on peut aisément les comparer. Même urgence, même aisance dans le flow (police state), même contestation politique (il y a de quoi dire à cette époque avec Tatcher), influences plus large à la limite que Public Enemy (dues en partie à une culture anglaise très ancrée dans la musique de TCM : reggae, pop, B.O, on entend même des samples des B 52s ou encore Star Wars). Comme Public Enemy, ils publient des brûlots immédiatement accrocheurs, des hymnes qui te font lever le cul de ton siège en deux temps/trois mouvements sans que tu y comprennes grand chose.Tu te retrouves d'un coup du milieu de ton salon où tu lézardais pépère en pleine manif , le poing levé, en train de caillasser les premiers CRS qui te tombent sous la main, et ce par la magie des trois premiers morceaux. Dingue. Puis, magie de la musique encore, en fin d'album tu te retrouves autour  d'un spliff énorme, les yeux explosés, en train de refaire le monde avec des potes au moins autant défoncés que toi. Faut bien se reposer de ces manifs écolo-gaucho-libertaires, non ?
Autrement, pour un peu plus de détails, TCM regroupe les deux premiers EP de  1991-92 + quelques inédits. Et ce qui troue le fondement à l'écoute de cette compile, c'est qu'au bout de vingt ans, leur musique sonne bien plus actuelle que n'importe quelle daube sortie cette année en matière de rap. Il y a une fraîcheur, une urgence qui fait quelque peu défaut au rap actuel, du moins à ce que j'en ai entendu récemment.
D'ailleurs, en revenant à ça, le dernier Tyler, ben il est pas formidable. Il y a d'excellents chansons, oppressantes, flipantes, réussies quoi (yonkers) mais l'ensemble manque d'homogénéité, de surprise. Je n'échangerai en rien cette compile de TCM contre un baril de Tyler The creator. Faut pas déconner, j'ai du goût moi.

dimanche 22 mai 2011

la saloperie du dimanche

Je suis trop balèze !!!
Pour ce dimanche cannois, jour de palmarès, il fallait une saloperie ayant un quelconque rapport avec le cinéma. Comment concilier dans ce cas, musique pourrie des années 80 et cinéma de grande classe ?
Simple. Pour cela il suffit de faire appel à Annabelle.
Qui ?
Annabelle.
Ah  ben ouais, on est cons de pas y avoir pensé quand même hein ?.
Heureusement que je suis là, bande d'incultes, pour vous rafraîchir la mémoire.
Alors kesako Annabelle ?
L'ambition de David Lean adaptée aux moyens des années 80. Ni plus ni moins. Des paroles ambitieuses, un clip fabuleux, bande-annonce d'un CO à venir, une musique arabiso-80's à faire revenir Cheikha Rimitti d'entre les morts, des choeurs à faire passer l'armée rouge pour des petits chanteurs à la croix de bois. Un truc d'une ambition démesurée que même les clips estampillés années 80 de Mylène Farmer c'est du Max Pécas à côté de ça. Fuis Lawrence d'arabie c'est tout ça et plus encore.
Bref  : encore un CO que je mets à la portée de vos mains.Trop de générosité finira par me nuire.

jeudi 19 mai 2011

le gros LOL du jour

Total credibility & respect pour Elizabeth Tessier qui a prouvé en 2010 qu'elle était au top de la voyance pour ses prédictions 2011 et notamment celle-ci :
LV: Que prévoyez-vous pour la France plus particulièrement ?
ET: Je prévois un changement radical, qui se poursuit en 2012. Le président de la République pourrait donc ne pas être réélu. L’opposition sera très présente en 2011. Une certaine sérénité de la France profonde compensera le climat de bilan un peu morose, avec une forte présence de l’écologie mais du grabuge côté éducation-jeunesse et côté sport. La phase de mars à mai 2012 marquera une France en grand changement. Le pays pourrait connaître de graves problèmes économico-monétaires –liés à la dette publique ?- à la même période.
LV: Vous avez étudié les thèmes astraux de différentes personnalités pour en tracer les portraits et prédire leur actualité pour 2011. A commencer par Nicolas Sarkozy…
ET: C’est un Verseau innovateur, très marqué par le fougueux Bélier, avec un ascendant en Vierge. C’est un battant, mais en même temps un pudique, un prudent stratège. Il est à la fois spontané et calculateur. 2010 a été une année terrible pour lui, et 2011 s’apprête à être encore musclé, mais en moins dur, car il peut compter sur le soutien de ses partisans. Les attaques vont continuer de pleuvoir, mais il va innover et proposer des réformes audacieuses. Il aura tout de même à souffrir d’un entourage professionnel féminin parfois difficile. Il n’est pas à l’abri d’un pépin de santé fin mars-début avril, ou mi juillet- début août.
LV: Que pouvez-vous nous dire sur l’année 2011 de Dominique Strauss-Kahn ?
ET : Ce Taureau ascendant Lion, à forte connotation Bélier, est une vraie force de la nature. Très ambitieux, animé d’un vrai esprit de conquête et d’un certain idéalisme social, il est doté d’une grande vitalité et d’une forte libido. Pour lui 2011 sera une année géniale : à 62 ans, c’est l’année de sa vie ! S’il doit prendre une grande décision entre le 10 et le 15 septembre, il connaîtra des doutes et des interrogations- jusqu’en décembre 2011. Depuis 2010, Pluton imprime un grand tournant dans son destin, qui se prolonge sur le printemps 2012. Peut être un destin présidentiel ? 
Elizabeth , te quiero

 

mercredi 18 mai 2011

Kosten que deviens-tu ?

Comment concilier sa passion pour l'électro barrée, le jazz, le rock, la musique expérimentale, les B.O, Talk Talk, le classique sans se barrer dans tous les sens ?? Dure équation à laquelle a du se résoudre à répondre David Kosten quand il a créé son groupe Faultline.
Ben ouais, souvenez-vous : en 1999, sortait de nulle part closer colder. Album électro-expérimental d'un musicien doué à l'appétit gargantuesque. Le mec capable de tout ingurgiter et de le recracher de façon cohérente sur un disque barré. Le mec aime la drum & bass ? pas grave, il en fait un morceau. Il aime aussi  la trompette, le jazz de Miles Davis? Il en fait aussi un morceau. Et plutôt que de se faire chier à faire deux morceaux distincts, il réunit les deux, imbrique dans ce même morceau son amour pour Talk Talk  et pond un mute d'une beauté à chialer. Le genre de titre qu'aurait surement fait Davis s'il était intéressé à l'électro, ou derrière lequel court Matt Elliott depuis qu'il a créé son Third Eye Foundation. Un truc tendu, crépusculaire, immédiat. Magnifique.
Pour Talk Talk,c'est plus simple, il s'administre les services de Mark Feltham et le tour est joué, l'influence digérée. Pour le reste en revanche, Kosten ne fait aucun choix. Et c'est tant mieux. Tout y passe :  le classique, qui déboule sans crier gare en plein milieu d'un morceau électro-rock tendu à l'extrême, ou alors en tant qu'ambient, placé au début d'un papercut furieux. L'expérimental, stressant au possible, sur un tiny consumer qui n'en finit pas de commencer, bourré de ruptures. Les B.O et son amour pour les ambiances des films de Lynch sur un closer colder anxiogène, utilisant la voix de Dennis Hopper dans blue velvet.
Bon je dis pas que tout est réussi dans cet album, control notamment, long et un peu pénible ou encore salt, mais Kosten avec closer colder démontrait qu'il avait des idées à revendre, qu'il savait les agencer de façon à passionner, qu'il pouvait concilier tension et création en électro.
La suite donnée à ce très bon closer colder en revanche fut une putain de douche froide. Kosten, à la recherche d'un succès, a tenté une approche pop de son électro et s'est lamentablement vautré avec un your love means everything que beaucoup de critiques ont essayé de nous vendre comme étant la plus belle vessie lanterne sortie en 2002.Un truc mou du genou, chiant comme c'est pas permis, lisse, sans vie, propre sur lui, sans prise de risque aucune. Toujours est-il que depuis neuf ans et le naufrage qu'est your love,  on est sans véritables nouvelles de Kosten, on sait qu'il fait le producteur pour Bat For Lashes ou Joseph Arthur. Mais de là à ce qu'il se remette un jour à composer...

dimanche 15 mai 2011

la saloperie du dimanche

C'est dimanche, c'est saloperie.
Je viens d'apprendre sur mon prompteur que Dominique "iron dick" a été arrêté pour tentative de viol ce jour. Triste jour pour la république. Mais ne perdons pas espoir, peut-être Dom a-t-il été mal conseillé ?
Alors Dom', écoute moi, je vais t'en donner un, de conseil : écoute Karoline Legrand, écoute j'aurais voulu te dire, écrit par l'ami de toujours des myopathes François Feldman.
Ecoute et prends en de la graine. Toi qui ne sait pas comment t'y prendre avec les femmes, la prochaine fois que tu veux les séduire, suis mon conseil : récite de façon convaincante les paroles de ce tube certifié plaqué or. Récite les et elles tomberont toutes sous ton charme. Résultats garantis.

samedi 14 mai 2011

Thurston, tu déconnes

c'est pas moi qui le dis (enfin presque) c'est l'autre, sur ce blog.
Et je peux vous affirmer qu'il n'a pas tort, loin de là.
De qui je parle ? ben du dernier Thurston Moore, de Sonic Youth, qui nous pond un(e) nouvel(le) bouse album demolished thoughts. Les doigts coincés dans la prise, ça déménage !!! Ah y avait pas d'électricité, j'comprends mieux du coup.

lundi 9 mai 2011

22 coccinnelles

Oh putain, c'est pas que je commence à en avoir marre mais là va falloir que je mette mon blog en sommeil si ça continue ainsi. Non pas que je me sente plus inspiré ou quoi que ce soit d'autre, non, pas du tout. Mais chaque disque que j'écoute en ce moment mérite une note sur mon autre blog, celui absolument magnifique écrit en commun avec l'ami esther : ma main dans ton disque.
Sans rire, ça en devient un peu pénible. Chaque nouveauté de groupes que j'appréciais il y a une dizaine d'années voir plus mérite de se faire démonter dans toutes les largeurs. Dernier exemple en date : le lime green delorean de 22-Pistepirkko. 

Petit rappel historique : il y a une bonne vingtaine d'années, débarquait un groupe au nom aussi imprononçable et improbable que sa musique : forte personnalité, racines puisées dans le blues, la pop, le folk, une voix identifiable entre mille.Les 22-Pistepirkko entraient de pied ferme dans le microcosme de la musique indé et envoyaient chier tous les pseudos groupes bluesopopofolk des années 80/90. En deux albums, bare bone nest et surtout big lupu les 22 imposaient un univers barré, complétement à part, très déviant dans le sens où ils s'accaparaient les codes de la pop musique , du blues, les passaient au freezer et les recrachaient à la sauce finlandaise. Le résultat, déroutant, était souvent brillant : birdy, bubblegum couple, frankenstein, swamp blues sont de beaux témoignages de cette époque dorée.
Après, le succès aidant, leur  son s'est peu à peu normalisé jusqu'à devenir inintéressant voir caricatural. Il y a bien eu un sursaut (l'album eleven, très bon ) mais chaque nouvel album montre un groupe dont l'inspiration s'effiloche, tombant dans une certaine routine. Le dernier, lime green delorean, ne déroge pas à la règle et s'enfonce même dans les abîmes de l'ennui. Pourtant ils ont bien essayé de diversifier leurs activités : faire un peu d'électro,d'ambient, normaliser leur pop, étirer les morceaux, changer leur structure mais rien n'y fait, on s'emmerde façon Kate & William. C'est du pop/rock tout ce qu'il y a de plus banal, sans une once de personnalité. Le premier morceau donne un peu le change mais dès le second (que vient foutre Moby là-dedans par ailleurs ?) on commence à s'y emmerder ferme.UFO girl enfonce le clou et confirme l'impression laissée par dream 1987 : on nage en pleine facilité. La preuve ? il suffit d'écouter la structure de  UFO girl, refrain chuchoté au creux de l'oreille par Cali ou U2, pont électronase sorti de la BO d'E-tron et fin ufologique faisant quelque peu pitié.Leurs tentatives de rock ou de blues sont à peu près du même niveau et ressemblent à l'idée que je me fais du rock ou de blues à papa. Un truc à la Status Quo donnant envie de vomir petit-déj, déj et dîner de la veille et de l'avant-veille. Un truc qui va puiser tellement loin que tu finis retourné comme une vieille chaussette puante laissée à l'abandon depuis quelques mois.

Ce qui est triste là-dedans c'est de voir, comme je le disais plus haut,  la déchéance album après album d'un groupe ayant tutoyé l'excellence dans sa prime jeunesse. De se dire que la vieillesse est un naufrage et qu'on est tous embarqué dans la même galère. Quand on écoute lime green delorean on en vient à se demander si le groupe vieillit vraiment mal ou si on se fait vieux et con au point de ne plus savoir trier le bon grain de l'ivraie, de ne plus apprécier les choses simpl(ist)es ?
Oh putain je sens que je vais finir par me taper une dépression si je continue à écouter ça ou alors faire une analyse de trente ans pour comprendre ce qui a changé en moi à travers la discographie de 22-Pistepirkko et finir de toute façon sous antidépresseur.

dimanche 8 mai 2011

la saloperie du dimanche

Parfois, je doute de ma santé mentale.
Non, sans rire, comment j'en suis arrivé là ?
Simple, je cherchais comme d'hab' une belle daube millésimée 80's. J'ai pensé aux mômes qu'on essayait de nous imposer genre Billy. J'ai écouté. Je suis ensuite passé à plus obscur : Damien Danza (un lointain cousin de Tony ?), j'ai failli vomir le dîner soit dit en passant. Pour parvenir à ce pur CO qu'est presque l'amour de Rachid. Cet hymne à l'onanisme (trop souvent la nuit en contre-jour, je t'aime tout seul, j'me fais dormir) , à l'éjaculation précoce est chanté par un môme très concerné par ce qui lui arrive apparemment. Suffit de voir ses mouvements pelviens pour comprendre que ce sont ses hormones qui chantent. Vous me croyez pas ? Jetez une oreille sur la musique, ça refroidirait illico le plus chaudbouillant des HPG,  ferait perdre une trentaine de centimètres à n'importe quel Siffredi de la terre ou rentrer au couvent n'importe quelle chaudasse écervelée du loft. Dans les cure de désintox du sesque, ils passent presque l'amour en boucle (la musique bien sur). Si vous ne me croyez pas, allez-y, écoutez et pleurez. C'est trop beau, trop émouvant (un peu ambigu parfois, limite pédophile tout de même : "tu viens me chercher au lycée, on se cache, on fait attention")
Bref, c'est trop d'émotion pour un coeur d'artichaut comme le mien.

samedi 7 mai 2011

ma main dans ton disque

ma note sur Efrim t'a pas suffit ? Tu crois pas que ce soit possible d'être aussi mauvais ???  Alors comme deux avis valent mieux qu'un, va faire un tour sur ma main dans ton disque et tu verras. L'autre taulier esthermine le plays "high gospel" de façon radicale. Bref, tu comprendras que dans le pire Efrim fait parti de l'élite.Et tu pleureras après l'avoir écouté.
Va voir ici.

vendredi 6 mai 2011

post-rock mes bollocks

Le post-rock a naquit dans les années 90 avec le laughing stock de Talk Talk, le spiderland de Slint et a mourru quand Godspeed You  ! Black Emperor a sorti yanquee u.x.o, lui offrant un enterrement de première classe. Il y a bien eu quelques tentatives de résurrectionnisme avec le groupe à géométrie variable A Silver Mount Zion, auteur d'un seul bon album et d'une discographie à filer une surinfection acnéique à un ado peu gâté par dame nature, mais tel une mouette amoco cadizienne, le post-rock s'est lamentablement vautré en se regardant le nombril de façon éhontée comme le rock progressif en son temps, dans les années 70. Voilà.
Mais dis moi tonton myrrhman, pourquoi nous parles-tu d'un mouvement décédé il y a près d'une dizaine d'années ? Y-aurait-il eu une tentative de déterrer le cadavre afin de le rendre à nouveau présentable ?
Pour tout vous dire les enfants : oui.
Le problème est qu'il ne reste plus grand chose de présentable justement. Le cadavre pue la charogne, est en cours de décomposition, porteur de germes innommables dont on a pas idée. Vous ne me croyez pas ? Jetez une oreille au nouvel album de l'ancien leader de Godspeed You ! et d'A Silver, vous comprendrez aisément ce que je veux dire. Efrim Manuel Menuck sort, dans une vingtaine de jours, un disque modestement nommé plays "high gospel". Rien que ça. Tout de suite, un titre pareil, ça pose son homme. On sait qu'à l'écoute on risque de se retrouver face à un album pensé de A jusqu'à Z. Dont chaque note est mesurée, pesée avec soin, dont chaque parole sera pensée, utilisée telle une arme de destruction massive. Car Efrim ne fait pas de la musique, non, il érige des manifestes, des tracts anti-capitaliste tel un Besancenot qui aurait troqué son vélo jaune contre des partitions, tel un Manu Chao post-rockien qui dirait : La guerre c'est pas bien, le capitalisme vous zencule pro-fondement, les politiques y sont tous des méchants, de vils gredins, des fieffés menteurs. Mais en plus réfléchi quand même, car le post-rock sert à ça. Dénoncer au travers de la musique toute l'infamie de ce monde pourri jusqu'à l'os. Bon ok, Godspeed le faisait de façon relativement talentueuse grâce à sa musique en forme de montagne russe, alternant accalmies et furies. Mais Godspeed avait l'avantage d'être musical. Le discours anti-capitaliste se faisait à côté pour justifier la musique.
Ici chez Efrim, on a plus affaire à un pensum foutrement indigeste qu'à de la musique soit-disant révolutionnaire. Dans plays "high gospel" il cumule toutes les tares qu'on pouvait retrouver dans ses deux précédents groupes. D'abord un chant approximatif (je ne vois pas où est le problème : la révolution ne se chante pas, elle se scande. Pas besoin de savoir chanter.), ensuite une musique alternant plat et creux, pas de relief, rien ( de toutes façons, ça sert à quoi ? j'ai déjà du succès avec A Silver Mount Zion, qui bat des records en matière de musique creuse et chiante. Pourquoi je me casserai le fion à faire quelque chose de bien, hein ? ). Ajoutez à cela une réflexion, une expérimentation qui n'aboutit à rien et vous obtenez un disque d'une prétention qui n'a d'égale que sa vacuité. Un  ballon de baudruche bourré de courants d'air quoi.
Le pire là-dedans c'est qu'Efrim arrive presque à ses fins. Son album est si creux, si pénible, si... laxatif qu'on a fortement envie de prendre les armes, de faire une putain de révolution pour qu'il arrête ses conneries et aille retourner élever des caribous dans sa campagne canadienne ou alors le séquestrer pendant des mois dans une pièce en lui collant à fond les manettes l'intégrale de Céline Fion, Garou et Rock Voisine en même temps. Un truc à devenir fou. La preuve ? Xavier Dupont de Ligonnes, ami intime d'Efrim, a reçu le disque il y a près d'un mois. Voyez les conséquences. C'est pour cette raison précise que je vous épargnerai un extrait de cet album. Je tiens pas à faire de la taule moi.

mercredi 4 mai 2011

ma main dans ton disque

c'est encore le retour de ma main... aujourd'hui, les warriors de l'impossible se sont tapés, pour votre plus grand plaisir (ou pas), l'album hommage à Bashung. Démontage du bateau ici. Prévoir serpillères, cuvettes et balais.
Merci

lundi 2 mai 2011

Bonga

Vous ai-je déjà dit que j'aimais la world ???
Non ? Pas encore ?
Ben je fais une bien belle brochette de con à moi tout seul dans ce cas.
Pourtant avec les dernières notes publiées les deux semaines passées, vous auriez pu vous en douter non ?
Pourquoi cette introduction de merde pour une note à venir aussi formidable ?  (ou pas) Parce que j'ai entendu, il y a peu, sur france inter un duo qui m'a quelque peu perforé le fondement. Une réinterprétation pour tout vous dire.Celle du Mona Ki Ngi xiça de Bonga sur l'album Angola 72.
Si j'en parle c'est parce qu'il s'agit d'un des albums m'ayant initié à la world. Pris par le plus pur des hasards dans une médiathèque, simplement parce que la pochette m'intrigait, l'écoute du double album, angola 72 et 74,  fut une sorte de fukujima personnel. Je n'ai jamais vraiment réussi à en mesurer les retombées sur ma propre personne. Je ne connaissais rien de ce disque, ni de l'histoire assez tragique de Bonga que vous pourrez découvrir plus amplement ici mais la magie qui s'en est dégagéeà la première écoute m'a littéralement scotché. L'immédiateté de sa musique, sa simplicité, sa profondeur, cette mélancolie omniprésente ont eu sur moi un effet assez dévastateur. Le genre de musique qui m'a donné envie de découvrir qui était Bonga, le pourquoi de cet album et surtout l'envie de creuser, de découvrir la musique africaine dans sa globalité.
Ok, je connaissais déjà sodade par Césaria Evora, que j'appréciais, mais son interprétation dépasse de loin la version d'Evora. La voix de Bonga à elle seule mérite un chapitre dans l'histoire de la musique africaine; c'est celle d'un survivant revenu de tous les combats, hantée par un passé trop lourd à porter, elle vous malaxe,vous broie les tripes de façon irrémédiable Ce mec arrive à être le porte-voix d'un pays martyrisé. Contrairement à Fela dont la musique incitait à la révolution, Bonga, se fait le baromètre de son pays. Ecouter Bonga, du moins les albums 72 et 74, c'est prendre le pouls d'une nation défaite, prendre conscience des tortures, des atrocités d'un régime totalitaire. Sa musique n'incite pas à prendre les armes, non, elle se veut un constat, tragique, implacable, d'une situation donnée. L'usage des percussions, des guitares acoustiques, la simplicité des arrangements accentuent le côté tragique de cette situation, mettent en valeur la mélancolie de sa musique. Ce qui émane de ses deux disques à la fin de l'écoute, sans qu'on ne connaisse son histoire, c'est le sentiment d'immédiate tragédie. Il ressort d'angola 72 et 74 l'impression d'un terrible gâchis, d'une beauté dévastée. Le grand talent de Bonga à cette époque est d'avoir mis dans sa musique toute ses tripes, sa foi, son désespoir , de les avoir jeté en pâture au public de façon sobre, retenue avec une dignité qui n'a d'égale que son talent. Deux grands disques en somme et la découverte d'un grand chanteur. Tout simplement.
Autrement, sa collaboration avec Lavilliers j'en pense quoi ? Que si elle a le mérite de remettre en lumière se deux magnifiques albums, ça n,'aura pas été si vain que ça. Artistiquement par contre, je ne suis pas sur que ça apporte grand chose à l'histoire de la musique hormis quelques menus euros à tomber dans l'escarcelle de Bonga et Lavilliers. Mais bon, comme dirait feu Gérard Blanc, c'est une autre histoire.

dimanche 1 mai 2011

la saloperie du dimanche

En ce jour de béatification papale, je me suis plié en quatre, saigné aux quatre veines, pour vous trouver un morceau digne de cet événement. Un truc qui pourrait accompagner le couple royal pendant sa lune de miel, quelque chose d'absolu, un idéal, une utopie en quelque sorte. En ce premier mai, soit-disant fête du travail, j'ai cherché des heures et des heures dans les tréfonds de la musique païenne, plongé les mains dans les ordures pour vous trouver une pépite. Il m'a fallu une abnégation, un courage au-delà de mes limites pour vous dénicher un tel trésor. Pourtant, je l'ai fait. Ça n'a pas été sans mal certes mais je suis fier de vous annoncer, de vous présenter ce CO absolu qu'est fille de la nuit de René Joly.
Admirez les lyrics déchirants de sincérité, aussi beaux que mélancoliques, cette aptitude remarquable à coller à l'actualité (mais moi je sais que sous ton voile, toutes les nuits tu vas parler aux étoiles), admirez cette musique, subtil mélange électro-acoustique du plus bel effet, admirez cette chorégraphie, ce look de dur au coeur tendre, ce post-gothique musclé qui n'en oublie néanmoins pas de réfléchir sur sa condition humaine, artistique, et surtout, surtout, admirez ce clip, d'une esthétique absolument irréprochable. Quoi que vous en pensiez, cette fille de la nuit est un hymne déchirant rendu à la femme dans sa globalité. A chaque écoute je suis submergé par un torrent de larmes. Laissez vous, vous aussi, envahir par la béatitude, la félicité que procure ce titre. Laissez vous faire, vous ne pourrez rien contre cela : écoutez, admirez, pleurez.