mardi 30 novembre 2010

ma main dans ton mange disque

Si j'ai bien compris le principe de base de ma main dans ton mange-disque, c'est de descendre un album encensé par la presse musicale française.
C'est bien ça monsieur le taulier ??
Oui ???
Ok
Donc, rien que pour faire chier le taulier, je m'en vais causer d'un disque complétement inconnu et qui, après rédaction de cette fulgurante et magnifique note, le sera plus encore.
Tous les jours, depuis la fin des années 70, tu pleures la disparition prématurée du grand Ricardo Claydermaniño. Cela fait plus de vingt ans que tu déplores le suicide artistique incompréhensible du plus grand groupe de rock'n'roll classique de l'histoire de la musique : Rondo Veneziano. André Rieu n'est plus, depuis quelques années, ton idole, trop fou, trop drogué, trop cheveux dans le vent pour toi. Tu regrettes aussi les grandes symphonies Wagnérienne de l'orchestre militaire de France ?
Rassure toi mon ami, je serai ton sauveur ce jour. Tu te prosterneras à mes pieds une fois la chose écoutée.
Toi qui mouillait ta petite culotte comme une grande folle sur les arrangements du lac des connemara de ton ancienne idole décédée Michel Sardou, je te conseille de prévoir toute une panoplie de rechange car ce que j'ai à te proposer va révolutionner ta vie sexuelle à jamais. Ce que Sardou te proposait sur plus de six minutes, SECT te l'impose sur près de ¾ d'heures. Des arrangements chiadés, d'une beauté déchirante, qui te transpercent le plexus, t'étouffent littéralement dans ta tête, tes testicules puis dans ton coeur. A l'écoute de babylon rising, c'est simple : tu es transporté dans une nouvelle dimension. Celle des musiques de bandes annonces des merveilleux téléfilms ou des indispensables émissions made in TF1: crisis identity illustrerait parfaitement Koh Lanta ou pascal le grand frère, Imaginons la scène : Pascal arrive dans une famille aux normes TF1 : des dégénérés illettrés qui se tapent régulièrement sur la gueule. Gros plan sur la mère en larmes qui marmonne des mots incompréhensibles. Plan suivant sur le fils qui arrive, menaçant, levant le poing en direction de sa mère. Effondrée je le rappelle. Que va-t-il se passer ? Va-t-il la frapper ?? Le fils court, la mère pleure. Le poing commence à se rabattre. Gros plan sur la mère qui regarde de côté, l'air effrayé. Le suspens pourrait être à son paroxysme, mais il ne l'est pas. Pourquoi ? Réponse simple : il manque la musique. Une musique lourde, tendue, faite d'un mur de violons menaçants , de percussions martiales. Bref, il manque crisis identity de SECT.
Alors, Babylon rising c'est quoi au juste ? La réponse est simple : c'est une musique d'une émotionnité rare, une passerelle fabuleuse entre le rock et le classique. Ca déchire tout sur son passage, ça violente le rock jusque dans ses derniers retranchements, fait passer André Rieu pour un has-been, remet au goût du jour les arrangements de Rondo Veneziano. Mais là où le Veneziano le faisait de façon scolaire, sans risque, très classique, eux prennent le risque fou d'utiliser leur synthétiseur bontempi de 1980. Le résultat est tout bonnement fa-bu-leux. Une puissance peu commune se dégage de chaque titre, quelque chose que je n'avais jamais entendu jusque là. C'est bien simple, au second morceau j'ai eu un orgasme. De la même intensité que le jour où j'ai découvert le lac des connemara du grand Michel. Alors si comme moi tu aimes malgré tout André Rieu, ou Richard Clayderman, alors fonce mon ami, fonce. Ce disque c'est l'association de ces deux très grands musiciens auxquels on aurait greffé l'esprit du groupe Europe. Tu n'y crois pas, c'est un rêve, une utopie ? Sache mon ami que ce rêve est en passe de devenir réalité . Tu n'osais l'imaginer, SECT l'a fait. Alors fonce. C'est le seul conseil que je peux te donner.
Tu me remercieras plus tard.

jeudi 25 novembre 2010

RIP

Aujourd'hui, je pleure.
Coil n'est définitivement plus. Throbbing Gristle est à l'agonie. Ok, TG avait mis fin à l'aventure il y a à peine un mois.
Il y a six ans , John Balance, première moitié de Coil se prenait pour Mike Brant.
Aujourd'hui je viens d'apprendre la mort de Peter "Sleazy" Christopherson, autre moitié de Coil, membre de Throbbing Gristle, créateur de SoiSong et The Threshold HouseBoys Choir.
Vie de merde tiens.

mercredi 24 novembre 2010

soft moon

t'étais pas né au début des années 80. Tu en conserves une nostalgie incompréhensible pour le commun des mortels  né avant cette fabuleuse décade.
Pour toi les années 80 c'est un son, une ambiance, une musique glaciale, martiale, ce sont les corbeaux noirs. Tes idoles sont Ian Curtis, Robert Smith, Viny Reilly. Comme tu n'as jamais pu les vivre ces putains d'années, tu t'es mis en tête de les recréer. A ta façon. Tu t'es envoyé l'intégrale de Joy Division (unknown pleasures surtout), la trilogie infernale des Cure, quelques Stranglers, un ou deux Durutti Column (surtout pour les pochettes), le premier Suicide. Tu t'es aussi écouté, comme tu es quelqu'un de moderne, la réinterprétation qu'en avait fait Interpol. A l'écoute de ton album on devine ce que tu en as pensé : "c'est de la merde. Mieux vaut rendre hommage aux originaux qu'aux copies carbones". Pas faux. Tu as donc décidé, d'un commun accord avec toi-même, de créer un groupe. Comme tu es quelqu'un de démocrate, tu as choisi les membres du groupe selon leurs compétences. Tu t'es finalement rendu compte que toi seul était compétent. En même temps tu palpes plus en cas de succès. Pas con. Ton blase, tu le choisis en fonction de ton adoration. Celle de Robyn Hitchcock et Ian Mac Culloch par exemple. L'un auteur d'un killing moon  légendaire sur ocean rain, l'autre en hommage à son groupe The Soft Boys. Tu formes, avec l'aide inopinée de toi-même et de tes instruments, le groupe The Soft Moon. Tu as de l'inspiration, du talent à revendre. Tu sors donc deux EP dans l'année puis, comme tu fais l'objet d'un buzz énorme, grâce à ton label, tu sors un album. Eponyme. Ce qui te distingue d'autres groupes de ton espèce ? Un jusqu'au-boutisme assez étonnant. Tu n'hésites pas à aller à fond dans une sorte de caricature grand corbeau noir, musique inquiétante, synthés flippants. Tu repompes de façon franchement pas subtile les plans batteries folles du pornography des Cure, les plans gratte de seventeen seconds, tu n'hésites pas à reproduire la production barrée du unknown pleasures de Joy Division.
Et tu sais quoi ??? Sans être un grand album, ni une grosse merde, ça marche pas mal.C'est relativement bien foutu, c'est touchant car assez comique. Comme le sports de Weekend, ça ne révolutionne rien mais ça fait passer 3/4 d'heure sans qu'on ne s'y ennuie. Par contre de là à voir en toi un futur talent unique dans la musique actuelle, il y a un pas que je ne franchirais jamais. Ton album est sympa mais comme pas mal de disque que j'ai pu écouter cette année, il franchira difficilement le cap des dix écoutes. Allez, fais pas la gueule, les années 80, musicalement parlant, c'était vraiment pas terrible. Tu n'as rien loupé.

lundi 22 novembre 2010

château rouge

Comme je suis quelqu'un d'absolument balèze, je vais critiquer un album d'après pochette, sans en avoir écouté une seule note. Je sais, en temps normal je ne le ferais pas. Mais là, je ne prends pas trop de risques.
Bon en même temps pourquoi j'en parle sachant que c'est pour moi ce qui se fait de pire en matière de chanson française, pourquoi accorder un tant soit peu de lignes à un gros nase pareil ? Masochisme de ma part je pense. Il est vrai que lui accorder un espace dans ce blog d'un bon goût irréprochable est incompréhensible. De plus france inter lui donne suffisamment d'espace musical pour que je n'ai pas à en faire de la pub. Certes. Dans ce cas précis, je ne ferai pas de pub à propos de son disque. J'en parlerai sans écrire son nom. Par où commencer ? Par les gros clichés qu'il réussit à véhiculer ? L'africain aime les couleurs vives, tient un magasin de tissus et n'a pas suffisamment de fric pour s'offrir une enseigne lumineuse correcte. L'Afrique est donc un continent pauvre et tient à le faire savoir. Autrement celui qui pose est un africain mais pas pur jus. Il est européen. Et il gagne pas mal sa vie. En dealant. La preuve ? jean de marque à la mode, teeshirt blanc, veste noire( jusque là ça va me direz-vous) mais : grosse ceinture avec une boucle qu'on-ne-voit-que-ça pour bien rappeler que si tu paies pas ton shit je te frappe la gueule avec, une montre dont la discrétion n'est pas la valeur principale et comble du cliché, l'africain est un gros frimeur-mais-pas-trop qui tient ses lunettes de soleil à la main droite tandis que la gauche, rangée dans la poche de jean,  permet de mettre en valeur la montre dont j'ai parlé il y a peu. Il regarde sur la droite, d'un air mi-concerné, mi-distant et surtout d'un air je me fais chier grave. Il démontre par ce regard ses orientations politiques, gauchiste ayant un regard désabusé et rageur sur la droite voire l'extrême. Il attend quelque chose, mais quoi ? Godot ? Un client ? On en saura rien. Sur sa gauche, près du jean, le titre. En deux parties, entrecoupées d'une Afrique rouge sur laquelle trône un château (blanc) dont la porte est de la même couleur. Une métaphore sur la domination des blancs, du nord sur ce continent rouge sang qui ne demande qu'à se révolter ? Là on sent le gars concerné par la politique mondiale mais qui tient à le faire savoir de façon subtile et posée. On sent le gars qui réfléchit, se pose des questions, essentielles, toujours les bonnes.
Sinon musicalement ça donne quoi ? Apparemment le gars ne se centre plus sur lui, enfin moins. Ses précédentes pochettes le montraient en gros plan, style moi je parle, j'ai raison tu te la fermes. Là il est pris de façon à être entier. Donc album moins cérébral, plus physique (youhouuuuu). Derrière lui, plein de couleurs. On peut donc en déduire une ouverture musicale façon Manu Chao ou encore Amadou et Mariam. Impression confirmée par la présence de l'île de la réunion ou Madagascar aux côtés de l'Afrique. Bref, de quoi craindre le pire. Sachant que tout est toujours centré sur lui, on se doute que la qualité sera encore a rendez-vous.En somme il s'agit d'un album dans la lignée des précédents, moins réfléchi, plus dansant, plus chanté aussi ; formidable quoi.
Nannn je déconne.

samedi 20 novembre 2010

que deviens-tu ?? Paarachutisteuxxxx...

Parfois les modes d'emploi sont d'une précision qui confine à la terreur.  Vous noterez au passage que :
pour le point 3 il faut avoir au moins l'agrégation ou le doctorat.
Pour le point 4 le QI de Florent Pagny suffira.

vendredi 19 novembre 2010

le condamné à mort

Etienne mon ami,
Dis moi tout, tu es devenu gérontophile ? Nécrophile ?? Que se passe-t-il ???
Si tu veux, j'ai bien écouté ton nouvel album, le condamné à mort. Si tu veux je suis à peu près d'accord avec les critiques lues ça et là : tu n'as jamais aussi bien chanté que sur ce disque. On te sent concerné par ce texte de Genet, tes interprétations/adaptations sont tout à fait réussies, tes instrumentations d'une sobriété qui convient absolument à ce genre d'exercice pour le moins périlleux. Tu t'en sors, comme d'habitude oserai-je dire, brillamment. Le seul hic, c'est le premier morceau, le dernier et quelques interventions complétement inutiles de mam'zelle Jeanne sur le vent qui roule un coeur et madame écoutez moi.
Que s'est il passé Etienne ?? Tu as toujours admiré Jeanne Moreau (personne admirable par ailleurs) et toujours regretté qu'elle ne chante plus depuis au moins trente ans ??? Si tu veux, Etienne fallait pas te sentir obligé de la faire chanter. Enfin, réciter. Bon si on met de côté la dédicace 2 qui remet en perspective l'oeuvre de Genet, rien, d'un point de vue musical, ne justifie l'intervention de Jeanne Moreau.J'ai bien dit d'un point de vue musical. Historiquement parlant par contre, c'est une autre histoire (comme faisait le poète anarcho-circussien décédé il y a peu Gérard Blanc). Mais là, chaque intervention fait s'écrouler le délicat édifice que tu as amoureusement créé pour l'occasion. Heureusement pour nous, il n'y a que deux interventions. Deux de trop. Toujours est-il que tes choix de collaboration deviennent de plus en plus contestables. Il y a près de vingt ans tu remettais Brigitte Fontaine au centre de la scène musicale, ensuite tu remettais Dani, tu clamais ton amour immodéré pour celle qui est devenue ton amie : Françoise Hardy. Tu commences à partir en vrille en écrivant un morceau pour Elsa, ensuite tu t'occupes d'Elli Medeiros en produisant l'une des pires bouses de la chanson française. Et enfin tu nous achèves en produisant/écrivant deux morceaux sur le Sandrine Kiberlain.
Etienne, ressaisis toi. Ou alors reprends le chemin des studios pour écrire un nouvel album. Mais arrête les collaborations. Celle-ci, avec Jeanne Moreau, est remarquable tant qu'elle ne "chante" pas. Que tu t'occupes de mettre en musique des poèmes, textes, etc... n'hésite pas, c'est excellent. Seulement tu n'es jamais aussi bon que quand tu t'occupes de ton nombril. Par pitié, redeviens égocentrique, l'altruisme ne te convient pas.
Merci.

mercredi 17 novembre 2010

forever young

La vieillesse est un naufrage. Cette maxime popularisée par le gars Charles, qu'était pas la moitié d'un con, s'est avérée d'une grande justesse pour Neil Young. A l'écoute du désastre le noise, on ne peut que lui donner raison. Certes deux morceaux sauvent l'entreprise du naufrage mais ce n'est pas suffisant pour rattraper le tout . Pourtant, et c'est l'objet de ma note, le noise aurait pu/du être un grand album. Les chansons sont là mais le traitement voulu par Young et Lanois tient de la diarrhée sonore à grands renforts de réverbérations casse-couilles autant sur la voix que la guitare. Mais bon j'enfonce des portes ouvertes. Tous ceux qui ont jeté une oreille sur le noise le savent. C'est d'autant plus rageant que circule sur le net un bootleg d'une grande qualité sonore où le Loner reprend les titres de son nouvel album ainsi que certains anciens. Et là, dépouillées de leurs oripeaux, les chansons s'avèrent d'une qualité nettement supérieures à celles de l'album. Young a été capté seul avec sa guitare (sèche ou électrique mais sans effets aucuns) et le résultat est...comment dire...magnifique ? Ouais... on peut dire ça comme ça. Démontrant que le vieux a encore des ressources et un talent incroyable. Mais bon, ça on le savait déjà. Dommage qu'il le mette en sourdine.
Enfin, si vous cherchez le bootleg en question, nommé hitchiker on the road, vous le trouverez ici sur cet excellent blog.
En attendant un extrait ci-dessous de l'excellent peacefull valley, meilleur morceau, à l'aise, de Le noise.

mardi 16 novembre 2010

Avis de recherche

On recherche activement l'individu agissant sous plusieurs pseudonymes dans différents blogs ou encore massacrant allégrement certains CO certifiés en tant que tel par une presse musicale de plus en plus sourde sur un blog salvateur et répondant au doux nom (incompréhensible par ailleurs) de Loner sur certains forums. Cet homme, schizophrène fou furieux croyant vivre dans les années 70 (rendez-vous compte, il écoute et achète des disques, vous savez, ces trucs plats de forme circulaire qui, posés sur une machine infernale, émettent sons en tournant  à une vitesse d'environ 33 tours 1/3 par minute) n'a plus posté quoi que ce soit sur le net depuis trois jours. Autant dire une éternité. Ajouté à cela que l'homme en question ne voue un culte qu'aux chanteurs dont le prénom commence par un Mark (Mark Hollis, Kozelek, Dutrou, Assin et j'en passe), qui jouent sur des instruments faits de bois de préférence acoustiques et vous aurez le portrait d'un dangereux individu en décalage total avec la pensée sociale actuelle. Cet homme est donc un danger public.
Quiconque aura des renseignements à me fournir sera fortement récompensé par son poids en chansons de Peter & Sloane. Je vous remercie d'avance.

lundi 15 novembre 2010

Riget

Aujourd'hui pas musique. Moi être encore sous le choc de riget, la série barrée et suédoise de Lars Von Trier. Sobrement intitulée dans nos basses contrées l'hôpital et ses fantômes. Pour ceux qui auraient la chance de ne pas connaître, il s'agit là d'un cas tout à fait exceptionnel de négatif de Dr House couplé à grey's anatomy dans lequel se serait invitée la folie furieuse et l'étrangeté de twin peaks. L'antithèse d'urgences en gros.
Von trier, reconnu pour sa sobriété exemplaire, ainsi que son esprit cartésien, livre là une fable humaniste aux accents déchirants, avec des personnages humains, trop humains, des situations émouvantes, trop émouvantes, des sentiments paroxystiques, d'une linéarité qui peut certes rebuter à première vue mais qui épouse parfaitement le sujet développé ici.
Je déconne.
Si, pour vous, un médecin qui parle à sa merde avant de tirer la chasse est parfaitement normal. Si vous trouvez tout à fait moral que ce même médecin, absolument odieux et incompétent, puisse charcuter le cerveau d'une fillette, devenue parfaitement débile par sa faute, et s'en tirer sans un blâme, au vu et su de toute la communauté médicale. Si pour vous une course contre la montre d'ambulance vide sur autoroute en sens inverse pratiqué par un employé de l'hôpital constitue votre quotidien. Si vous trouvez normal qu'une femme-médecin se fasse féconder par un fantôme et mette au monde deux semaines plus tard un enfant difforme de plus de deux mètres. Si chez vous ce sont deux trisomiques parfaitement lucides et clairvoyants qui vous prédisent les événements. Si votre grand-mère est spirite et résout les problèmes d'ectoplasmes grâce à l'appui du personnel médical. Alors vous risquez de vous faire gravement chier. En revanche,si une image dégueulasse ne vous rebute pas, si un faisceau d'histoires barrées dans un hôpital hanté vous attire, si une mise en scène hachée abusant de cut-up, d'ellipses ne vous dérange pas, si un casting de tronches ordinaires voir moches ne vous trouble pas, alors riget est fait pour vous.
Sérieusement, depuis 1994, date de la première saison de riget, je n'ai pas vu d'objets aussi spéciaux que cette série. Pendant suédois de Twin Peaks,  moche, d'apparence mal filmée, mal cadrée, mais d'une maîtrise impressionnante. Von Trier nous ballade au gré de ses humeurs dans un train fantôme démentiel. Je ne sais même pas s'il a voulu dénoncer quoi que ce soit (l'absurdité des soit-disant élites ?  la corruption d'une société politique reproduite à l'échelle d'un hôpital ), s'il y a un message à découvrir. Toutes les échelles de la société s'en prennent plein la gueule (Aucun médecin ne travaille selon le serment d'hyppocrate mais plutôt sous celui du saint libéralisme, les patients sont hypocondriaques, les morts servent à faire des blagues, les psy des tarés même pas illuminés, tout ce petit monde n'est animé que par le profit, l'altruisme leur est un terme complétement étranger. Bref, tous les niveaux de la société sont gangrénés. Même les simples d'esprit, pourtant les plus clairvoyants,  ne sont pas épargnés. Et que dire de ce foutage de gueule en règle des sociétés secrètes du style les franc-maçons ?). On a juste l'impression qu'il a voulu se faire plaisir en dynamitant les feuilletons médicaux à l'eau de rose style la clinique de la forêt noire par un fantastique cradingue et allumé. La série, inachevée par la mort du protagoniste, n'a eu que deux saisons (elle devait en compter trois) mais elle n'a aucun équivalent. Il s'agit d'un OFNI qui oscille entre le pur CO et le gros foutage de gueule à la Ed Wood, une grande série en somme.
Regardez l'intro, elle résume à elle seule l'esprit de ce feuilleton barré : images magnifiques, ultra léchées, d'une beauté à scier les pattes. Suivi par un générique de merde avec des images dégueulasses et  une musique à l'unisson, à savoir toute pourrie.Von Trier, en moins de trois minutes, résume tout son art : comment extraire la beauté de la laideur et réciproquement.

dimanche 14 novembre 2010

Années 80 mon amour

Je ne dirai rien quant à ce morceau, sublime. Forcément sublime. Le commentaire que je laisse sous la vidéo n'est pas de moi mais d'un auditeur averti, mélomane pointu et inspiré.RESPECT donc.


Cette chanson, fait partie d'une très petite liste de chansons, qui vous donne de l'énergie une fois écouté. Parceque les paroles sont belles, optimistes et simples. CETTE CHANSON EST DONC MAGIQUE. Après l'avoir écouté je suis rechargé à bloc et prêt à tout car mes petits tracas sont recouverts. Ceux qui ne captent pas le positif de cette chanson ont un avenir sombre devant eux... Merci à tous ceux qui ont participé à cette chanson et réalisé la vidéo.

vendredi 12 novembre 2010

Satan...la suite.

Alleluia , hosanna, gloire à satan !!! 
Vous allez vous dire : ça y est Myrrhman est tombé dans le chaudron incandescent du satanisme. Myrrhman a vu la lumière (rouge sur fond noir, Jeanne Massien en diable.) et ne s'en est pas remis. Il a enfin écouté un bon album de black metal cette année.
Mode De Gaulle ON :
Vous m'aveeeeezzzzz commmmpris !!!!!
Mode De Gaulle OFF.
Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, enfin. L'orgasme est proche, tout proche. Après la déception plutôt cruelle d'un de mes groupes préféré de black métal, Blut Aus Nord et son tout tout petit ( p'tite bite oserais-je même dire) what once was...liber I, v'la t'y pas que le nouvel album de Deathspell Omega, paracletus, relève le niveau d'une façon inédite.
Paracletus achève une trilogie commencée en 2004 avec le monumental, très expérimental et très long si monumentum requires, circumspice, suivi en 2007 d'un moins intense et moins bon Fas-ite, maledicti, in ignem aeternum.
Là c'est relativement simple : il s'agit de leur meilleur album sorti à ce jour. Resserré autour de dix titres, relativement courts et très mais alors très intenses.Sans temps morts, servis par une production énorme, paracletus ressemble à une énorme lame de fond qu'on se prend en pleine gueule 42 minutes durant. Epiklesis I  prend à la gorge d'entrée de jeu, étonne par ce chant vociféré tantôt en anglais, tantôt en français sur fond de black métal intense et clair, étrangement limpide et surtout hyper tendu. Le groupe commence à lâcher prise au quatrième morceau, ralenti le tempo, histoire de respirer un peu, sur un dearth chanté d'une voix claire en français dans le texte. La fureur laisse place à une sorte de mélancolie inédite pour ce groupe. Mélancolie balayée en fin de morceau par une fureur qui trouve son apogée dans le morceau suivant,  phosphene, qu'on pourrait qualifier d'apocalyptique tant celui-ci est intense. Sept minutes de bordel, une sorte de free-jazz adapté au métal, pas loin dans l'esprit d'un Albert Ayler. Il faut au moins un morceau de la trempe d'epiklesis II pour calmer le jeu. Et encore. Celui-ci bénéficie d'une montée dramatique en fin de parcours qui scotche littéralement au fauteuil l'auditeur ahuri/abruti par tant d'intensité. La suite reprend la formule toute simple : à fond dans la noirceur. Malconfort porte bien son titre (au point qu'on a parfois l'impression d'écouter une version black métal de certains morceaux de sister ou daydream nation de Sonic Youth), have you beheld the fevers ? est peut-être le morceau le plus "classique", traditionnel en matière de B.M, pendant une minute. Ensuite ça part complétement en vrille, ça devient un bordel dingue qui trouve tout juste un peu de répit sur la fin pour laisser place à un devouring famine monstrueux. Enfin apokasastasis pantôn finit de façon étonnante ( le morceau est un curieux mélange de Sonic Youth et de la fin du I want you des Beatles, le tout adapté au métal.), reprenant le thème d'epiklesis II mais allant dans une direction inédite grâce à des choeurs, une montée savamment dosée et une ouverture plus rock que métal au final.
Alors que retenir de paracletus ? qu'il s'agit d'un album monstrueux. D'un bordel totalement habité de bout en bout, d'une impressionnante maîtrise. D'une intensité, d'une tension rarement entendues jusque là. Équivalent pour moi des meilleurs albums de free-jazz de Coltrane, Sun Râ ou Ayler, comme je le disais plus haut. Deathspell Omega, avec paracletus, a créé une sorte de daydream nation métalleux, un album qui devrait faire date.
Ah oui, j'oubliais : non seulement Deathspell Omega est en passe de devenir l'un des plus grands groupes de black métal actuellement mais savoir qu'ils viennent de Poitiers m'emplit d'une joie certaine. Pas souvent qu'un groupe français tient la dragée haute au black métal mondial.
Par contre, je crains que le prochain ne soit une relative déception. Vu le niveau de paracletus je ne vois pas trop comment ils parviendront à faire mieux. Problème qui s'est posé par ailleurs à l'autre référence black métal française : Blut Aus Nord. En attendant, je savoure ce paracletus absolument magnifique.
Album de l'année ???
fort possible.

jeudi 11 novembre 2010

commémoration

aujourd'hui 11 novembre,  rendons  hommage à ceux qui ont libéré la France il y a de cela près d'un siècle.

mercredi 10 novembre 2010

Darkstar/Human League

Parfois les reprises, tout en restant fidèles, sont nettement supérieures aux originaux. Preuve ici avec le magnifique gold de Darkstar, reprise habitée, toute en douceur et mélancolie du remind me of gold de Human League.




tout ça pour remettre en lumière l'album de Darkstar qui finit par s'imposer chez moi comme un des très bons albums de cette année. Je dirais, pour faire vite, que New Order a sorti son meilleur album depuis low life, que les Pet Shop Boys se sont enfin décidés à arrêter de faire les cons sur leurs albums et que Darkstar navigue entre la musique populaire, grand public sans pour autant faire sa pute, et une musique exigeante, parfois limite expérimentale (aidys girl is a computer)d'une rare fluidité. La note pondue il y a quelques semaines l'avait été après deux/trois écoutes assez enthousiastes. Depuis,  North résiste étonnamment aux écoutes prolongées, signe d'une addiction qui se fait en douceur.

mardi 9 novembre 2010

Satan m'habite

Je suis à peu près sur que vous vous êtes longuement extasié devant le titre de cette note, d'une finesse remarquable et d'un bon goût absolu.
Je suppose encore qu'à la lecture de celui-ci vous avez compris de quoi il retournait. De folk possédé par le démon du métal.
Agalloch sort un nouvel album. Vous vous en foutez probablement et vous n'avez pas spécialement tort. Marrow of the spirit.
C'est quoi Agalloch me demanderez-vous, plein d'une curiosité malsaine. Agalloch est au black métal ce que Radiohead est au rock progressif. A savoir un truc chiant, long, pénible, plein de bonnes intentions mais qui ne débouchent sur rien, du vide enveloppé de courant d'air en somme.Un truc folk mais pas trop, progressif mais pas trop, métal mais pas trop, nature et tradition mais pas trop, très très démonstratif et d'un sérieux à faire fuir n'importe quel raelien sous acides.
Analysons de façon plus que succincte le titre.Marrow of the spirit : essence de l'esprit ou encore moelle de l'esprit mais aussi courgette de l'esprit. Voyez sous quel angle Agalloch aborde le métal : celui-ci se doit d'être sérieux, d'être une aventure extrême, réfléchie.Le métal, c'est une philosophie, celle du désespoir, c'est un long cheminement tortueux fait de calmes et de furies (les 17 minutes de black lake nidstang). Le métal, c'est la vie dans toutes ses contradictions. Pourtant, à l'écoute de courgette de l'esprit, je dirais que le cucurbitaceae en question a bien plus de goût  que cette galette. Pour ce faire, ouvrons une parenthèse culinaire :  la courgette se cuisine selon différentes sauces, avec des oignons revenus dans la poêle, en gratin, farcie. Quand elle est bien cuisinée, c'est un met exquis, délicieux, accompagnant n'importe quelle viande. Le problème ici vient du cuistot qui se prend pas pour une merde.Un cuistot qui aurait été éduqué chez BHL plutôt que Bocuse.Voyez le style. L'écouter revient soit à s'endormir illico, soit  à se taper un fou rire incontrôlable, parfois les deux. Ici chez Agalloch c'est un peu tout ça. Pourtant l'album n'est pas mauvais, non, mal cuisiné c'est tout.Ça reste comestible, parfois bon mais souvent fade.
Bref à l'écoute de ce métal plutôt mou du genou, satan finit par ne plus m'habiter. Une fois encore. Décidément ce n'est pas cette année que le black métal me fera rebander. Ou alors je deviens trop vieux pour cette musique sataniste, moi qui n'aspire plus qu'à la paix et la tranquillité.

lundi 8 novembre 2010

the woody nightshade

-Tiens, t'écoutes de la musique de hippie ??? c'est sorti quand, dans les années 70 ton truc là ??
- Le deux novembre dernier.
-Ah bon ??? t'es sur ??
-Oui. Et le fait que ça ait l'air d'une musique de hippie ça t'ennuie ?
-Pas du tout, seulement ça fait drôle de t'entendre écouter ça. Ça change de l'habitude, tes trucs bourrins, bizarres ou inaudibles, voir parfois les trois en même temps.
-(Connasse. Retourne à ton ménage et fais pas chier. Ça je l'ai pensé, pas dit. Lâche je suis, lâche je resterai. Foi de moi-même.) Ben ouais, faut bien changer parfois. Et puis...je savais que ça te ferait plaisir.
-C'est qui ???
-Sharron Kraus. J'ai tous ses albums. Je kiffe grave marace.

Commencer une note, sur un des meilleurs albums sorti cette année, de cette façon fait franchement pitié. Désolé, j'ai rien trouvé d'autre.
Bon, en même temps le woody nightshade de Sharron Kraus est tellement austère que je ne vois pas trop comment je pouvais la commencer autrement.
Pour entrer dans le vif du sujet je dirais qu'il y a longtemps que je n'avais pas écouté de folk aussi beau, intense et prenant. Pas depuis  le II d'Espers. Groupe avec lequel Sharron Kraus partage de nombreux points communs (d'ailleurs le meilleur album d'Espers est sorti en 2006. Pas le II ...quoique... mais la collaboration entre Meg Baird, Helena Epsvall et Sharron Kraus.). Une certaine idée de la folk, puisant ses racines chez les troubadours, pas loin de Dorothy Carter ou encore, lien de parenté absolument évident chez Kraus, Shirley Collins. Du folk hanté, sans âge, sombre, d'où sort parfois quelques trouées lumineuses ( la fin d'evergreen sisters notamment, story). Un folk minimal fait de peu de choses, quelques arpèges, une clochette, un tambourin, installant une ambiance particulière, un univers unique. Le tout relayé par une voix...comment dire...sublime ?? Une voix qui fait vraiment la différence et emporte tout sur son passage. Un instrument à part entière utilisé de façon intelligente. Sharron Kraus sait faire de ce qui pourrait être un handicap une véritable force. Toute la qualité, la force de woody nihghtshade repose sur l'utilisation de cette voix et des possibilités qu'elle en tire (heaviness of heart, morceau magnifique quasi à cappella soutenu à bout de bras par un tambour ainsi qu'une clochette.). Il ne faut pas omettre non plus la qualité d'écriture de la lady, toute en finesse pour un résultat proche de l'os, juste beau. Pas d'effets lacrymales, une émotion brute à laquelle on pourrait reprocher une aridité tant au niveau de l'écriture que de la production.Il manque, pour assouplir le tout, le banjo qui apportait une chaleur sur les autres galettes de la gente dame. Néanmoins, il s'agit d'un album remarquable, addictif , qui ne s'apprivoise que sur le long terme. Pas facile d'accès certes mais qui révèle ses richesses au fur et à mesure des écoutes. Un album qui, au final, s'imposera tout en modestie sur le podium de fin d'année, fera heureusement oublier  la faiblesse du III d'Espers sorti l'an dernier (traveller between the worlds annihile tous les efforts  du III  en un peu plus de cinq minutes , tutoyant  les sommets du I et II.) et imposera Sharron Kraus comme l'égale d'une Bridget St John, Shirley Collins ou encore Nick Drake de ce début de millénaire. Ni plus ni moins (Et justifiera par la même occasion  mon classement dans les dix auteurs/compositeurs/interprétes qui comptent pour moi).

vendredi 5 novembre 2010

SECT

toute petite note pour dire que SECT sera mon prochain article pour ma main dans ton disque.
Un album fabuleux donc.

jeudi 4 novembre 2010

mercredi 3 novembre 2010

Sharron Kraus

Dans un forum, un pote a posé aux participants une question toute con : Et s'il ne devait en rester que dix, auteur-compositeur-interprète, quels seraient-ils ? Aux traditionnels Robert Wyatt, Nick Drake, Mark Kozelek, etc...., un imbécile heureux, qui ne semble pas avoir la lumière à tous les étages, a répondu ceci : Sharron Kraus.
Sharron quoi ?? Kraus. C'est quoi ça ?? Encore une nana qui fait de l'ambient  à deux balles et qui destine ses productions austères à des ados boutonneux attardés de 50 ans à peine sortis de leur crise d'adulescence ??
Ben pas du tout.
Sharron Kraus fait dans le folk à la Shirley Collins et pond,  avec la régularité d'un coucou suisse, tous les deux ans environ, trois maintenant, un chef-d'oeuvre à chaque nouvelle sortie d'album. Ça a commencé en 2002 avec un premier album remarquable, qui posait toutes les fondations de l'oeuvre à venir. Beautiful twisted proposait un folk sans âge dominé par une voix absolument remarquable, une ambiance moyen-âgeuse, très anglaise (ne pas oublier de rappeler que Sharron Kraus est une américaine pur jus) faite de banjo (beaucoup), de guitares accoustiques, de violons lancinants. Deux ans plus tard, elle refait le coup du chef-d'oeuvre en sortant son plus bel album : songs of love & loss. Sur celui-ci elle pousse le concept encore plus loin en élargissant sa palette. L'album embrasse tous les folklores : celui d'Angleterre certes mais aussi celui d'Amérique. L'union des deux donne au final un album magnifique, d'une délicatesse que n'aurait pas renié Nick Drake, la plaçant comme la digne héritière d'une Bridget St John ou encore d'une Shirley Collins. Pourtant, malgré ces influences plus qu'écrasantes, Sharron Kraus parvient à créer un univers qui n'appartient qu'à elle, identifiable entre tous.
En 2007, l'heure de la consécration sonne enfin. The fox's wedding se vend par camions entiers, déversant sa musique sur tous les postes de radio du monde via le label grand public durtro. Du génial David Tibet, autre folkeux barré plus connu sous le nom de Current 93. Kraus sombre alors dans les excès inhérents à cette nouvelle condition : l'alcool, la drogue,  puis la prostitution pour avoir sa came et enfin le meurtre. Un chemin de croix qui ne trouve la rédemption que dans un nouvel album sorti le 2 novembre dernier depuis l'hôpital psy qui l'a prise en charge suite à son emprisonnement.
Bon ok, c'est du grand n'importe quoi. Kraus sort avec the fox's wedding son album le plus accessible, le plus "grand public". Elle élargi un peu son audience sans compromission mais rencontre plus un succès d'estime qu'autre chose. Trop européenne/anglaise pour les américains, trop austère ou intemporel pour le reste du monde.
Outre ses albums sous son propre nom, elle en sort d'autres en collaboration dont un magnifique avec deux Espers : Meg Baird & Helena Espvall. Un pas terrible sous le nom de  Tau Emerauld (collaboration avec Tara Burke de Fursaxa, seul faux-pas d'une carrière jusque là exemplaire) et encore un autre avec Iditarod.

Sharron Kraus construit, en l'espace de trois albums plus les à-côtés, une oeuvre d'une rare cohérence, d'une grande beauté. Elle fait ce qu'elle sait faire de mieux : un folk a/intemporel, libéré. Cependant, comme pour ses illustres aînés à leur époque, tout le mode s'en bat royalement le coquillard. On la redécouvrira probablement dans vingt ans quand un type du genre Bananahart Split l'invitera sur son disque, comme l'autre l'a fait avec Vashti Bunyan.
En attendant, elle sort un nouvel album, excellent as usual, the woody nightshade. Qui fera l'objet d'une prochaine note. Voilà.

lundi 1 novembre 2010

Happy halloween

Tu aimes le garage ? tu aimes le rock ? bref, tu aimes le garage-rock. Tu aimes aussi la musique en générale et plus encore quand elle est gratuite.
En gros, Dan Melchior va être ton meilleur pote le temps d'un catbirds & cardinals à réveiller les morts. Ça tombe bien me diras-tu.
Le tout est dispo ici en téléchargement gratuit tout ce qu'il y a de plus légal.




Le contenu est à l'image du contenant : magnifique pour peu qu'on aime  le mauvais goût.
Nan, je déconne. Le contenu est excellent . Elle est pas belle la vie ?