mercredi 29 septembre 2010

in ze pokett

Le nouvel album de Pokett se nomme three free trees. Alors l'ami,  si tu recherches un album couillu, testostéroné à mort, passe ton chemin. Ici point d'AC/DC, ni de Nine Inch Nails, la musique, si tant est qu'on puisse appeler cela comme ça, tant c'est chichiteux, maniéré, se rapproche de celle de groupes de tafioles du style Papas Fritas ou du dépressif chronique Nick Drake ou encore du gars qui jouait dans ce groupe de merde, vous savez, Gastr Del Sol. C'est quoi son blaze déjà ? David Grubb, non ?
Bref Pokett fait dans la pop à moitié dépressive.
Une honte.
Quand on sait que tous les gars qui font parti de ce groupe sont tous français...et chantent en anglais.Une honte j'vous dis. Mais que fait Besson (Eric pas Luc) ? Pas une seule influence française à se mettre sous la dent dans ce disque. Pourtant de bons groupes français nous n'en manquons point, Elmer Food Beat, Licence IV, pour parler de ceux encore en activité, ou plus près de nous Kyo, même Indochine. Tous chantent notre belle langue de façon remarquable, avec des textes poignants, des rimes riches, et surtout du sens. Là dans ce three free trees, on comprend rien. Pas un seul mot français, que dalle. Non mais quoi, ils ont honte de notre belle patrie ?
Je te retirerai leur visa fissa moi à ces Pokett. Ils veulent chanter anglais ? qu'ils demandent la nationalité et s'exilent là-bas !!
Je rajouterai enfin une lourde pièce à ce dossier franchement chargé : le morceau three more chord. Mais putain qu'est ce qui leur a pris de faire un morceau aussi rébarbatif ?? Quand on veut faire de la musique avec des bollocks, comme se plairait à dire ce groupe, on assume. On fout les potards à fond, on sort les guitares, les pédales et on y va, on se la joue Placebo. Là ça donne quoi ? Un morceau d'une longueur interminable qui commence avec des arpèges de pédé, style regardez comme je sais la jouer sensible, qui continue sur une boucle et se termine par l'intrusion inopinée des tambours du bronx. Du grand n'importe quoi je vous dis. Rien de structuré, pas de refrain, que dalle.
C'est bien simple, cet album, comme cette note, est une honte.


Someone You Know
envoyé par chloe_maz. - Regardez plus de clips, en HD !

 PS : Vous remarquerez de façon fort judicieuse qu'en aucun cas cette note n'est un tant soit peu crédible. Nulle part, hormis maintenant,  vous n'aurez vu les noms de Jim O rourke ou encore Elliott Smith apparaître dans les influences qui parcourent cet album plutôt excellent avec un remarquable dernier morceau. En revanche, ce morceau three more chord, me rappelle irrémédiablement le omega monolith de Fleshpress, relecture sludge/doom metal de Can . Ajoutez à cela une touche de Steve Reich, un soupçon de... Elliott vous-savez-qui et vous obtiendrez quelque chose d'étonnant, une alchimie rare et une progression remarquable au vu de l'intro. Comme dirait un certain Michel D, influence notoire de ce blog : formidable !!

mardi 28 septembre 2010

you are still listening to...

Je fais quoi ?
Je continue sur ma lancée world de la note précédente ou je bifurque vers le nimporte nawak pop des années 90, sur les terres galloises des givrés de Gorky's Zygotyc Mynci ?
Après moult mures réflexions, je pense opter pour le givre.Pourquoi déterrer les Gorky alors qu'ils sont morts et enterrés depuis quelques années déjà ? Parce qu'en matière de pop je ne me suis jamais remis du choc de la découverte de leur fabuleux bwyd time de 1995. Tous ceux qui connaissent cet album savent qu'il est hautement barré. Qu'une folie douce souffle sur cette galette, que la pop mélangée aux influences celto-galloises sous acide peut donner un résultat proche de la démence. les Gorky osent tout : la pop disco, le folk gallois tendance beuverie, le folk dépressif, le délicat,  les messes noires, les instrumentaux flippants, les chansons de fêtes foraines qui dégénèrent en conflit Iran-Irak, les enchaînements improbables et traumatisants.
Le disque souffre, vous l'avez peut-être compris plus haut, d'une véritable dichotomie : une face festive donc, joyeusement bordélique, en gros les sept premiers morceaux, dans lesquels les Gorky montrent leur savoir-faire en matière de pop, rock, folk, disco, une sorte de fête païenne à peu près innocente. Après avoir bien picolé sur le septième titre, arrive, au bout d'une minute de silence, une voix qui vous dit que vous écoutez encore bwyd time. Et là, on passe à autre chose. A une face sous haute influence lunaire, sorte de messe noire assez effrayante, toute en humour noir. Une seule plage d'une vingtaine de minutes découpée en six morceaux dans laquelle les Gorky donnent leur propre définition de ce que peut être la folie furieuse. En assassinant au sens propre la pop sur un man with salt hair assez démentiel (l'impression qu'ils ont eu envie de régler son compte une bonne fois pour toutes à John Lennon.), en pratiquant une sorte de vaudou  où  loups-garous et toutes sortes de freaks s'inviteraient à la messe. Mais tout ça serait vain s'il n'y avait pas dans ce disque un génie mélodique hors-pair. Comme la plupart des grands disques pop, du moins de mon point de vue, ici tout est évident, simple, va de soi. Le plaisir est immédiat, pas besoin de tergiversations, de concentration, d'attention particulière, les mélodies s'imposent d'elle même dans un univers qui leur est propre à savoir le folklore gallois. John Cale ne s'y est d'ailleurs pas trompé en les parrainant et en produisant leur premier album.
Alors d'aucuns retiendront de leur discographie gorky 5 ou barafundle. Pour moi bwyd time est leur C.O inégalé. L'album suivant, barafundle, est certes excellent mais il manque le grain de foliedouce/furieuse qui régnait dans ce bwyd time hautement addictif.

lundi 27 septembre 2010

has never been

cette note sera un petit clin d'oeil à l'@mi Esther ou ne sera pas.
Sublime Frequencies, label américain indispensable pour tous les amoureux de world music dont je fais modestement parti, sort ces derniers jours le nouvel album de Group Inerane : Guitars from agadez vol 3.
Pour résumer il s'agit d'un collectif touareg dans le même esprit que Tinariwen. A la  différence près que les moyens financiers ne sont pas spécialement là et que le studio d'enregistrement s'appelle ici  la cuisine. Comme Tinariwen, Group Inerane fait une sorte de blues assez primitif, solaire, moins contemplatif cependant. Personnellement je trouve ce volume trois de guitars from agadez assez faiblard. Bien foutu dans l'ensemble mais manquant quelque peu de personnalité.Un peu chiant quoi. Voir très, tout compte fait.
Quel rapport avec Esther me direz-vous ? J'y viens. Sublime Frequencies est un label à la pointe de la world, un label confidentiel qui a tendance à le devenir de moins en moins. Bref, un label qui devient hype (même les inrocks commencent à en parler, c'est dire) au fur et à mesure de ses sorties.
Un label qui sort donc guitars from agadez vol 3 de Group Inerane en une seule édition : le vinyle.
Alors quand je lis des notes comme celles d'Esther sur des abrutis qui se prétendent disquaire sortir que le vinyle est dépassé je n'ai guère qu'une envie : c'est de chopper le dernier vinyle de la vilaine fermière ou de Jaunie allité, l'aiguiser et décapiter ce con avec. C'est tout ce que mérite cet abruti.
Enfin Esther, non  tu n'es pas une espèce en voie de disparition. Ou plutôt si, tu es un des rares à vraiment aimer la musique et à vouloir la faire partager. Et ça ce n'est pas rare, simplement précieux.

dimanche 26 septembre 2010

laughing boy

En 1984 Julian Cope allait tout à fait bien et tenait à nous le faire savoir via un film de vacances simple et touchant. Nous aussi on t'aime Julian.

vendredi 24 septembre 2010

nocturne

Si vous suivez bien, je vous avais parlé de Marcel Dettmann et de son excellent premier alboum. En matière de techno/dub enfumée minimaliste, il y avait pas mieux.
Jusqu'à ce qu'Echocord, label spécialisé dans la reprise en main de l'héritage techno/dub laissé en friche par Maurizio, se décide à sortir des disques à peine moins enfumés que ceux sus-cités. Pour le coup ça a donné quelques ratages. Alpha & omega d'Arne Weinberg en était un bien beau. Plus chiant qu'une dysenterie carabinée, plus mortel que le visionnage en boucle du grand bleu sans image avec pour seul bruit de fond  la musique d'Eric Serra. Une horreur quoi. Alors pourquoi vous parle-je d'Arne Weinberg me demanderez-vous ?? Parce qu'il vient de sortir, sous un pseudo à coucher dehors, un album de techno/dub/ambient pas dégueux du tout. Nocturne, d'Onmutu Mechanicks déboite des ours sous ses apparences de simplicité. Une techno dépouillée, toute en ambiance, simple mais putain d'efficace. Le meilleur de Basic Channel, à savoir une techno minimale, progressive (lupus moon, formidable), un zeste de B.O de Carpenter (aspiring to aspirine, formidable), quelques nappes de synthés bien senties, une ambiance dub, quelques montées psyché pas piquées des hannetons et le tour est joué. Simple mais loin d'être simpliste, nocturne peut tout aussi bien tourner dans les clubs qu'à la maison. Pas mal pour un mec qui avait sorti une daube l'an dernier.

jeudi 23 septembre 2010

the return of the 80's horrors

Avouez.
Avouez que ça vous manquait.
Franchement, depuis que j'ai repris ce blog en main sur blogger.com pas une seule horreur à se mettre sous la dent, rien que du haut niveau. C'en était fatigant à la longue, non ? Et puis, il faut savoir décompresser parfois. Alors dans ce cas je vous propose un souvenir de mes années chéries où la musique était vraiment pensée en tant que telle, où chaque parole était réfléchie des heures durant avant d'être apposée sur une feuille de papier blanc, où la production d'un morceau demandait des heures et des heures de réflexion intensive, où chaque note de chaque instrument était pesée avec amour par des musiciens expérimentés ayant une culture musicale encyclopédique. C'était le bon temps, celui où les chansons ne sortaient pas à la chaîne, où elles étaient faites de façon artisanale (et dans artisanale il y a art).
Enfin bon, je ne vais pas ressortir ma nostalgie à deux balles et plutôt que de vous emmerder dans de longs discours creux, pompeux et inutiles, place maintenant à ce qui importe le plus en ce riant lieu de déconne : la musique. Et son plus fidèle représentant : ZAAK. Bon courage à ceux qui ne connaissaient pas et bonne chance pour vous la dégager du crâne.Elle était tombée en désuétude dans un oubli salutaire. Je me propose de la remettre en lumière, moi le sauveur des années 80.

mercredi 22 septembre 2010

tree of life

Ce jour sera à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire de mon blog. Ce sera probablement la première et dernière fois que je dirais du bien d'un personnage que je n'ai pour ainsi dire jamais aimé. J'y peux rien, son cinéma m'horripile. Déjà il a un nom à pourchasser les voleurs de poules dans les moindres recoins de l'hexagone et ce qu'il fait s'adresse, la plupart du temps, aux bas-du-front agrémentés d'un QI de poule justement.
Alors quand on apprend via téléramoche via le film français qu'il va produire, via Europa Corps, et sortir le nouveau Terrence Malick, tree of life, le 23 février prochain,  on se dit que non, tout n'est pas foutu. Les miracles existent et Luc Besson devrait peut être mieux se cantonner à la production de films plutôt qu'à leur réalisation. Ça nous reposerait.
Quoique... quand on voit la gueule de certaines de ses productions (taxi, banlieue 13 entre autres) on se dit que non, il devrait laisser le cinéma à ceux qui aiment ça et s'y connaissent un peu.
Tout compte fait,  même quand il produit de bons films (tree of life devrait faire partie de cette catégorie, je l'espère) je n'y arrive pas. Dire du bien de Luc Besson est au-delà de mes forces.
Que voulez-vous, on ne se refait pas.

mardi 21 septembre 2010

The Harvey Girls

Il serait peut-être temps d'y faire quelque chose. Vous ne trouvez pas ?
Non , je ne vais pas m'aventurer à parler politique, économie ou philosophie. Bien que... mon analyse serait tellement fine dans ces domaines que quiconque me lirait verrait son QI s'élever d'au moins soixante points. Mais bon,là n'est pas mon sujet aujourd'hui.
Beach Boy, loué soit lui-même, en a parlé dans la dernière note de son magnifique blog  et j'en remets une couche. Il serait donc temps qu'on en parle vraiment. Qu'ils aient une reconnaissance qui aille au-delà de deux fondus de musique qui se mettent tout et n'importe quoi entre les oreilles pourvu que ça sache aligner deux notes correctement. Qui ?  Harvey Girls. Kesako ?  Melissa Rodenbeek et Hiram Lucke. Américains de leur état. De l'Oregon pour être plus précis. A part ça ? Physiquement plus proche de Yo La Tengo que n'importe quel groupe hype de merde (au hasard Antony ou Maximum Balloon, au hasard hein), The Harvey Girls se fout complétement des apparences pour se concentrer sur la seule chose qui importe ici : la musique.
La preuve qu'ils s'en branlent des apparences ??  la pochette de I've been watching a lot of horror movies est un exemple de ce qu'il faut éviter de faire pour vendre des disques. Franchement les photos de vacances de l'oncle du Pérou dans la Cordillères Des Andes, c'est tout de même d'un moche.
Et la musique me direz-vous. Ben comme l'a dit BB, on dirait du Tinariwen qui copulerait avec les Flaming Lips sous l'oeil bienveillant de Beck voire d'Animal Collective.Du grand n'importe quoi absolument jouissif. Ça se barre dans tous les sens, passant de la world à la pop, du rock à l'expérimental, du folktronic à ce que vous voulez car tous les genres abordés ici sont réussis. Le tout avec une unité qui sidère.
En somme, c'est un putain de bol d'air frais fait dans la cuisine avec les moyens du bord et surtout pas mal d'idées à la seconde. Et un tube absolument énorme : a letter to the bees.
Moralité:  jamais plus je ne dirai de mal de Beach Boy. Tous les jours je me prosternerai devant son effigie, nu comme un ver, en écoutant béatement les conseils forcément judicieux de mon e-pote. Voilà pour mes résolutions de fin d'année. Et comme d'hab', les résolutions sont faites pour ne pas être tenues. Faut pas déconner non plus.

A Letter to the Bees from the harvey girls on Vimeo.

lundi 20 septembre 2010

R.I.P

moi je l'aimais bien. Dans la série trash, violent, intelligent et surtout très très drôle, j'adorais Dupontel. Son spectacle au Tristan Bernard était un pur C.O. Ses sketches sur la reproduction ou encore la plaidoirie sont absolument énormes de mauvais goût. Avec lui le politiquement correct s'en prenait plein la gueule. Sa vision de la banlieue en tant qu'instit renvoyait Gérard Klein et ses tonnes de bons sentiments se faire pendre ailleurs de façon jubilatoire. 
Il a bien eu quelques descendants, Michel Muller, Régis Mailhot par exemple, mais peu ont atteint comme lui un tel sommet dans l'humour trash. L'humour a perdu gros quand il s'est décidé à passer de l'autre côté de la caméra, son rêve de toujours. Enfin toujours est-il que l'humoriste nous manquera.
Par contre s'il continue à nous pondre des films comme le vilain, le cinéaste Albert Dupontel risque de ne pas nous manquer, bien au contraire. Car, quand on y repense, seul le créateur était à deux petits doigts du CO. Pelloche complétement allumée sur un écrivain de théâtre raté en panne d'inspiration. Le reste de sa filmographie oscille entre le moyen ou le mauvais avec certaines trouées burlesques toujours bienvenues. Mais  franchement,  son cinéma est loin d'être indispensable. Alors Albert, pour le bien de tous, reprends l'écriture de spectacles et laisse tomber le cinéma, ou laisse le de côté le temps de la création d'un nouveau spectacle. Merci.


Albert Dupontel - La reproduction
envoyé par AC2Q. - Cliquez pour voir plus de vidéos marrantes.


vendredi 17 septembre 2010

machinefabriek

Aujourd'hui, pas le temps de développer quoi que ce soit. Boulot ce week-end donc repos de ce riant blog pour trois jours. En attendant,  aujourd'hui, Machinefabriek. J'en reparlerai plus tard, l'album daas, sorti récemment est excellent.

jeudi 16 septembre 2010

le cougar

Aujourd'hui, juste une vidéo : extrait du dernier John Mellencamp. Ce nom peut faire fuir n'importe quel auditeur constitué d'une bonne paire d'esgourdes ainsi que du matériel suffisamment neuroné entre les deux cages à miel. Cependant son nouvel album, le bien nommé no better than this, est suffisamment bien troussé, bien produit et complétement hors d'âge  pour qu'on mérite de s'y attarder. en gros on a l'impression d'écouter le meilleur album de Springsteen depuis le ghost of tom joad. Du country/blues d'excellente facture, parfaitement détendu du gland.

mercredi 15 septembre 2010

hype 50, le nouveau magazine de la rédaction de TBOS

Générique de début :
tintintinttintintintin, tintintintintintinnnnntin,
fin du générique.
Salut les p'tits clous,
Bienvenue au hype 50, la célèbre émission musicale censée vous faire découvrir les 50 meilleurs hypes du moment.
Après vous avoir suivi avec moi  le top hype de la cinquantième à la quatrième place, laissez moi vous faire découvrir le trio de tête.
En troisième position nous retrouvons l'indispensable, le magnifique, l'émouvant, le prenant swanlights d'Antony et ses Johnsons. Antony nous gratifie d'un album d'une ampleur peu commune, délaissant la simplicité désarmante qui faisait tout le charme de ses anciens albums; celui-ci a décidé d'en découdre avec le monde en musclant son propos, en se diversifiant, passant d'une guitare rageuse à des cordes d'une douceur peu commune. La voix reste bien évidemment le principal atout d'Antony, voix qu'il module de façon extraordinaire. Qui n'a rien à envier à celle de Bjork qu'il a généreusement invité sur le sublime fletta. Ce qui achève de faire de swanlights son disque le plus abouti sur le plan créatif. Encore un chef-d'oeuvre à mettre à l'actif d'Antony.
La seconde position est occupée par l'excellent vétéran Nick Cave et son groupe Grinderman. 2 le nouveau chef-d'oeuvre du groupe reprend les affaires là où ils les avaient laissé il y a deux ans. A savoir en pleine rage, tous muscles dehors. Ici le stupre, le sexe, la sueur, la violence sont les maîtres mots de ce disque crucial. Aucun temps morts, une tension permanente : les guitares claquent, le batteur frappe sur ses fûts comme si sa vie en dépendait, Cave est furieux et tient à le faire savoir, chaque morceau est une course folle vers une fin annoncée. L'album est celui d'un rassemblement d'hommes qui ont tout vu,  qui on ne la fait pas. Si le désespoir, le retour à la vie,  pouvait être incarné en un disque, ce serait celui de Grinderman. Nick Cave est de retour, en grande forme, et tient à nous le faire savoir.Grand homme et très grand disque.




















Enfin, entrant directement à la première place, le nouveau projet du guitariste charismatique de TV On The Radio, David Sitek : Maximum Balloon. Que dire si ce n'est que nous tenons là la fusion parfaite de cinquante ans de musique rock, funk, pop, expérimentale, classique j'en passe et des meilleurs. Sitek, avec bon nombre d'invités, nous étonne à chaque chanson. Chaque morceau est un univers à part entière, régi par un chef d'orchestre génial et malade osant tout, un grand écart qui d'ordinaire se révélerait plat, sans intérêt, relève ici du pur génie. Mais foin de longs discours, place à la découverte du plus grand album de cette rentrée.
Allez, à la prochaine pour de nouvelles découvertes musicales en cette riante rentrée de 2010. Salut les p'tits clous et à la semaine prochaine.

mardi 14 septembre 2010

Next

Quand la tête pensante (Chris Abrahams) du trio magique qu'est The Necks sort un album solo ça donne quoi ?
Alors, c'est relativement simple : ça donne une variation en huit mouvements de son instrument de prédilection : le piano. Ainsi que toutes ses déclinaisons. Ça va donc du meilleur (there he reclined, fly them) au chiant (un bon paquet des morceaux de play scar) en passant par l'atroce ( the same time : wrealth de Talk Talk revisité par Charlie Oleg, à se flinguer). Les genres abordés sont divers : l'expérimental casse-bonbon, le jazz casse-burnes, le classique gonflant à la Satie,  l'expérimental convaincant, le jazz et le classique.Bref, si votre bulbe n'est pas complétement ramollo, et  que j'arrive à causer le français correct, vous aurez compris que, si on excepte deux morceaux sur les huit, c'est atrocement casse-bonbons, relativement prétentieux ( la plupart des morceaux tournent à vide) et très décevant quand on est comme moi un fan de The Necks. En outre, pour rajouter au côté casse-burnes, les morceaux sont d'une longueur parfois effrayante. Les onze minutes de bird & wasps donnent l'impression qu'elles s'étirent sur plus d'une trentaine de minutes supplémentaires. Les huit autres de running out ne mènent nulle part et donnent envie de s'enfuir à toutes jambes. Et je préfère zapper le reste, pas mieux.
Par contre, on peut lui trouver certaines propriétés assez étonnantes.Vous vous sentez ballonné ?? ça fait trois jours que vous et vos toilettes vous ne vous causez plus, que vous vous faites la gueule ??? Les pruneaux, le microlax ou le normacol n'ont plus de secrets pour vous mais restent sans effets ??  Mettez play scar dans votre platine, zappez les deux premiers morceaux, branchez votre casque d'écoute puis appuyez sur play. Effet laxatif garanti. Où que vous soyez.

lundi 13 septembre 2010

station to station

Vous vous demandiez comment allait David Bowie ???
Si ses problèmes de santé lui avaient complétement ruiné ce qui lui reste de cervelle ou intestins ou autre ?
Alors , pour ceux qui s'inquiéteraient, j'ai de bonnes nouvelles. Le foie est peut-être dévasté mais la cervelle reste en bon état. Enfin tout du moins les oreilles et ce qu'il y a entre. Pour preuve ??? il ressort le 20 septembre prochain une version deluxe de ce qu'il a produit de meilleur en plus de quarante ans de carrière. A savoir le station to station. J'en connais qui vont me tomber dessus à bras raccourcis, crier à l'hérésie en brandissant soit le hunky dory (magnifique, je le concède) soit le heroes,  le Low ou the rise & fall of ziggy stardust (excellents je le concède) mais à tous je vous le dis : je vous emmerde. Pour moi chez Bowie, y a pas meilleur que station to station. Le morceau titre devrait être étudié par n'importe quel blaireau aimant un tant soit peu la musique. Mais bon je ne vais pas faire une note sur ce disque tant et tant critiqué, là n'est pas mon propos. Simplement dire que station to station ressort en version  triple cd avec le master d'origine ainsi qu'un live au Nasseau Coliseum de mars 1976 réparti sur deux cds. Les plus riches d'entre vous pourront s'offrir aussi la version super deluxe comprenant cinq cds : transfert 2010 de l'album, celui de 1985, un EP reprenant les versions singles des titres de l'album (Golden Years, TVC 15, Stay, Word on a Wing, Station to Station) ainsi que le live, quatre dvds et trois vinyles et diverses répliques de documents de l'époque (billet de concert, accès backstage, photos de presse, objets du fan club de Bowie, etc.), le tout pour la modique somme de 99 €.
Alors pour ceux qui se demandaient si l'encéphale était atteint (it's not the side effect of the cocaine, bien sur), rassurez-vous : que nenni. S'il y a dans les hémisphères du cerveau une case pour l'économie, celle-ci se porte comme un charme. Pour le reste, on verra quel sera le prochain album réédité dans ce format pour décider si oui ou non Bowie a encore un tant soit peu de lucidité. S'il s'agit de tonight ou let's dance, là on ne pourra plus rien pour lui.

dimanche 12 septembre 2010

samedi 11 septembre 2010

30 millions d'amis, c'est énorme.

c'est samedi, c'est 30 millions d'amis. 
Aujourd'hui mes amis mes chats.
C'est que ça serait presque beau ces bestioles, de vrais mogwaïs.




vendredi 10 septembre 2010

shutûn

ouahh !!! eh oh c'est quoi cette musique de merde ????
Ces putains d'invocations passées à l'envers t'appelles ça de la musique ????
Ça bouge pas ton truc, ils sont allés dans un église enregistrer une messe sataniste tes zicos ??
Attends ça fait trois minutes que ça a commencé et y a toujours que dalle, rien.
Ahhhh cinq minutes et on commence à entendre un soupçon de musique. Si on peut appeler ça de la musique d'ailleurs.
Oh putain encore de l'ambient de merde, tu vas me changer ça tout de suite espèce de....
Là je lui ai fait fermer son claque-merde.

Bon, comme vous l'avez quelque peu capté je vais faire plaisir à e-pote (et à moi-même bien évidemment) en parlant, enfin, du Troum & All Sides. L'un des disques d'ambient qui m'a le plus frappé ces dernières années. Il s'agit d'une pièce d'une cinquantaine de minutes (mon dieu, j'en vois qui s'évanouissent à l'idée de subir cette "musique" pendant près d'une heure) découpée en plusieurs parties. Après une intro de cinq minutes, "chantée" par le leader de Troum on entre dans le vif du sujet avec deux guitares samplées, distordues, méchamment retravaillées qui montent  tout doucement pour finir par évoquer une sorte de cataclysme désolé, une ambiance unique qui prend aux tripes et qui n'est pas sans rappeler l'ambiance de effluvia I, premier morceau de the bone tree soundtracks vol 1 de U-R-I. Au bout de vingt minutes les guitares se calment pour laisser place à un interlude d'une dizaine de minutes avant de reprendre les choses sérieuses en introduisant la pulsation d'un coeur qui s'affole avec la voix de Nina Kernicke d'All Sides complètement retravaillée. Le morceau se tend, complètement flippé, monte crescendo puis s'arrête. Le répit, par contre, est de courte durée. Les pulsations reprennent, une guitare fait son retour, le morceau change de direction, plus aérien, plus triste aussi. La cinquante troisième minute arrive, on se retrouve dans une sorte d'état second. Plus rien n'existe, un nouveau monde s'ouvre à nous. Un monde de désolation certes mais d'une beauté qui scie les pattes. J'ai rarement écouté quelque chose d'aussi prenant en matière d'ambient. Comme je le disais plus haut c'est effluvia I d'U-R-I étiré sur une cinquantaine de minutes, du Godspeed You! Black Emperor en état de grâce permanent, sans les défauts, sans le côté prévisible et calculé de leur musique.

 Il faut aussi savoir une chose, assez importante tout de même : pour ceux qui vont vouloir écouter cette galette après cette note, c'est qu'il s'agit d'une captation live, d'un concert. Pour lequel est utilisé un ordinateur pour distordre les instruments utilisés par les musiciens sur scène. Pas de samples, tout est en direct. Quand on entend le résultat, on ne peut qu'être admiratif  mais aussi dégoûté de ne pas y avoir été convié.
son là :http://brainwashed.com/common/sounds/mp3/troum_all_sides-shutun_1.mp3, 

jeudi 9 septembre 2010

c'est dans les ancients pots....

Je devrais parler de Troum & All Sides mais comme je suis pas la moitié d'un con, ben j'en ferai rien. Je n'en parlerai point. A la place je conseillerai à tous de jeter une oreille sur le fort sympathique album de The Ancients. Groupe australien qui m'était complètement inconnu il y a deux semaines et qui squatte ma platine sans interruption depuis cette heureuse découverte. En matière de pop, psyché, enfin... pop surtout, je pensais avoir fait le tour. Que plus grand chose ne pouvait me surprendre depuis le choc bwyd time des Gorky's Zygotyc Mynci. Fort heureusement j'avais tort. J'ai été cueilli par surprise par ce 2 qui présente des arguments fort intéressants. court, concis, précis, simple avec au moins trois très très grandes chansons pops : street funk, marsh tomb et the rambler. Un petit bonheur mélodique qui moi me rappelle parfois, quant au son des guitares, la façon dont elles sont utilisées, le grand Tom Verlaine de Television. Avec un excellent arrière-goût de Yo La Tengo (oui esther, je le reconnais, il y a du Yo La Tengo sur certains morceaux, christine notamment) ainsi que quelques références aux Gorky ou encore à Syd Barrett (insect night). Que du beau monde quoi .
  2  ne révolutionne rien en matière de pop (mais y-a-t-il quelque chose à révolutionner dans la pop ?) mais il y a chez The Ancients une aisance mélodique, une immédiateté, un savoir-faire qui me laissent relativement pantois. Un goût de reviens-y fort prononcé qui fait que chaque nouvelle écoute est presque meilleure que la précédente. trente petites minutes qui suffisent à faire mon bonheur et me filer la banane pour la journée. Que demander de plus ?

mercredi 8 septembre 2010

sunset

Je me devais de faire une note sur l'album plutôt mythique de Troum & All Sides, shûtun,  pour un e-pote. Je m'étais bien préparé et tout. Puis je vois sur magiska que le Sunset nouveau est arrivé. Sunset c'est le groupe de Bill Baird, américain de son état. Ce gars a sorti en deux ans cinq albums, dont trois en 2008. Auteur en cette année faste d'un the glowing city remarqué et assez remarquable. Mais aussi, en 2009 d'un très très moyen gold dissolves to gray. En 2010 il remet le couvert avec un loveshines but the moon is shining de très très haute volée. Je me devais de parler de Troum mais j'ai écouté le dernier Sunset entre temps donc. Et bien m'en a pris.
En deux  album Bill Baird a réussi ce que peu d'artistes arrivent à faire en une carrière : se forger un son, une patte, reconnaissable entre tous. Pour le meilleur ça donne cette relecture de la pop/psyché qu'il dissémine tout au long de the glowing city, pour le pire c'est une relecture sans inspiration, en roue libre de son meilleur album. Là dans loveshines on se situe clairement dans ce qu'il a fait de meilleur. Imaginez un Brian Wilson pas complétement cramé par les substances illicites et un Syd Barrett pas complétement....mort. Imaginez l'alchimie de ces deux gus à laquelle viendrait  s'ajouter la présence de Richard Davies et Eric Matthews de Cardinal. Vous aurez à peu près une idée de ce à quoi peut ressembler le dernier album de Sunset. Quelque chose d'assez brillant dans son ensemble, d'assez fou dans ses arrangements, une relecture très particulière et personnelle des Beach Boys voire des Beatles (dusty diamonds). Qui peut tout autant fasciner qu'agacer. Pour vous donner une petite idée de ce que ça donne, extrait plus bas.











mardi 7 septembre 2010

gainsbourg (merde même pas héroïque)

IL y avait déjà eu un précédent.
Christophe Gans et son pacte des loups. Un des films les plus ridicules qu'il m'ait été donné de voir, où rien ne fonctionnait : ni les acteurs (qui se demandaient ce qu'ils foutaient là), ni les effets spéciaux (qui semblaient dater d'avant guerre)et encore moins la réalisation. Une daube insondable dont la qualité principale était qu'elle prêtait à rire involontairement tout du long. La seule gloire de Gans, et qui lui a valu d'aussi bonnes critiques un peu partout, fut qu'il a été rédacteur en chef de l'excellent magazine starfix. Ami des critiques donc.
Le même cas s'est représenté il y a peu avec le chouchou des critiques bobos qui officie dans la BD : Sfar. Auteur d'un catastrophique gainsbourg (vie héroïque)que j'ai eu le malheur de voir hier. Pour commencer, je lance une pique facile envers Sfar que j'adore en tant qu'auteur de BD : qu'il évite de troquer le pinceau contre la caméra parce que là on n'y gagne pas au change. En tant que directeur d'acteurs pour commencer, il est épouvantable. Le môme est à baffer, Casta en Bardot à peine crédible, Lucy Gordon en Carla Bruni Jane Birkin l'est encore moins mais la palme revient à Yolande Moreau, Katerine, Anna Mouglalis et Chabrol respectivement Fréhel, Vian, Gréco et le producteur, qui se demandent franchement pour quelles raisons ils viennent cachetonner là-dedans. En tant que réalisateur ensuite : Derrick, à côté de Gainsbourg, c'est plus nerveux, plus intense, que les deux premières saisons de 24. Ici tout est atrocement mou, Sfar n'a aucun sens du rythme, aucun sens de l'esthétique (les cinq dernières minutes ou n'importe quel épisode de Derrick est mieux filmé que ça. Même le pire film de Jeunet est plus poétique que Gainsbourg, c'est vous dire le niveau ). Sans rire j'ai eu l'impression de me retrouver face à un épisode des feux de l'amour mais en moins bien filmé, avec le même genre de cadrages (gros plans pourris notamment sur Chabrol, mal dirigé qui plus est.) ou dans un mauvais téléfilm (pléonasme me direz-vous.). Mais le pire dans ce naufrage, c'est que Sfar n'a aucun scénario. Enfin si, évidemment, c'est une biographie.Le problème est que Gainsbourg n'est qu'une succession de saynètes sans réelle cohérence, avec certaines ellipses énormes. Notamment l'album melody nelson , seul disque dont Gainsbourg dira qu'il en est fier de la première à la dernière note et qui est expédié ici en deux temps trois mouvements. Le fil conducteur est son rapport à la gente féminine qui l'a plus ou moins inspiré mais même là ça pêche.Tout est survolé de loin, à peine effleuré. Gréco : on s'en fout. Bardot : idem. Bambou, n'en parlons pas. Et que dire de ces scènes sans intérêt où passent Brassens, Gréco,Vian ou Fréhel. L'impression d'un défilé, sans queue ni tête ayant pour but de se dire : wouahhh Gainsbourg il a connu tout ça ???
Au final que vais-je retenir de ce film de Sfar : qu'au bout de trois minutes j'avais envie de baffer le gamin, qu'à cinq minutes je commençais déjà à regarder ma montre, qu'à vingt minutes j'étais soulagé par l'arrivée d'Elmosnino, tout du long effaré par le fait qu'on ne croit à aucun personnage féminin et qu'à deux heures j'étais atterré par ce que je venais de voir et soulagé que ça se termine. Une purge comme j'en avais pas vu depuis le pacte des loups.


lundi 6 septembre 2010

voodoo

c'est curieux parfois comment la pochette d'un disque n'a rien à voir avec le contenu. Vous vous en foutez je sais mais quand un disque atteint une telle classe, une telle excellence, il est dommageable pour celui-ci de ne pas avoir une pochette à l'avenant.Vous vous demandez probablement à quel disque je fais référence. Le voodoo de D'angelo. C'est vrai quoi, la pochette est tout de même la première chose qu'on regarde quand on achète un disque, non ? Et là, que voit on ? un black dépoitraillé, sans un poil,  roulant des mécaniques, musculature parfaite, bref le genre de mec qui a tout pour lui et veut que ça se sache. Salaud va. En voyant ça on se dit que la musique va être à l'image de la pochette : un gros rap de mierda genre 50 cent, un rap sans contenu qui en fout plein la vue. Mais bon, en y regardant d'un peu  plus près on s'aperçoit que s'il prend la pose comme un bad boy, aucune bagouze ne dépasse, aucun signe extérieur de richesse ne pointe le bout de sa casquette, rien, hormis un pendentif orné d'une croix. Bordel de merde, y aurait-il tromperie sur la marchandise ?? Ben ouais. La nudité de D'angelo rappelle celle du disque tandis que la croix si fièrement arborée celle de la spiritualité qui se dégage de cette galette hors du commun.Car oui, bordel de merde, si ce disque transpire la sensualité, porte la sexualité en étendard, il n'en est pas moins un monument de spiritualité. Voodoo suinte la classe de la première à la dernière note, se hisse au niveau des meilleurs Prince (untitled est du niveau d'adore  sur le sign o the times.), Marvin Gaye ou encore Al Green, redéfinit la soul des années 2000, rend un hommage appuyé aux glorieux ainés et écrase la concurrence qui ne s'est toujours pas remise de la sortie de ce CO. Dix ans après aucun disque dans la catégorie néo-soul ne lui arrive à l'ongle de l'orteil du doigt de pied. D'angelo a su capter l'essentiel en élaguant, en réduisant l'instrumentation au minimum syndical, en bradycardisant le rythme, en faisant un  travail sur les voix assez démentiel. Il s'agit là d'un long trip exceptionnel au coeur de la soul, qui prend le temps qu'il lui faut (pas loin de 80mns tout de même) mais dont on a du mal à se remettre. Pour preuve l'auteur de ce voodoo n'a rien refait depuis. Dix ans qu'on attend, la bave aux commissures des lèvres, une hypothétique suite. Annoncé pour 2010, james river sera probablement pour la soul ce que le prochain album de My Bloody Valentine a été pour le mouvement shoegazer : une arlésienne. En attendant, comme pour My Bloody Valentine, on s'en fout royalement. L'essentiel a été dit et de façon remarquable. Dix après sa sortie je n'ai toujours pas réussi à épuiser, cerner, les contours de ce voodoo. S'il a une pochette qui de mon point de vue (jaloux bien évidemment) est  forcément merdique, son titre par contre  lui colle parfaitement à la peau. L'attrait exercé par ce disque n'en finit pas de me surprendre, voodoo envoûte et ne lâche prise qu'à la dernière note.Grand, très grand disque.

une dernière chose, la vidéo est à se chier dessus.Je ne sais pas qui est le con qui se prend pour D'angelo mais visiblement je ne pense pas qu'il ait compris le sens du mot spirituel. Que ça ne vous empêche pas d'écouter ce remarquable morceau par contre.

dimanche 5 septembre 2010

Superpitcher

Il y a des signes qui ne trompent pas. Ou qui mettent la puce (faisandée) à l'oreille. Le label Kompakt devait sortir le second album de Superpitcher en mai dernier.
Superpitcher ?? allemand auteur d'un here comes love ma foi pas dégueux en 2004 dans le style microhouse; le gars cultive la patience, se fait désirer six années. Et place ses ambitions hautes, voire très très hautes. Pour preuve le titre de son nouveau disque : kilimandjaro. Bon vous vous doutez bien, si je vous en parle comme ça c'est qu'il y a trip sous cône, qu'une couille s'est glissée en douce dans le potage. Si Kompakt a repoussé la sortie en plein milieu de la rentrée c'est évidemment pour bien le noyer dans la masse, parce qu'ils se devaient d'honorer leur contrat et qu'en écoutant la chose la plupart des employés ont imité leurs collègues français de FT. Il faut dire que n'importe quelle personne ayant des canaux auditifs relativement développés ne peut tenir une heure dix sans avoir envie d'affuter le cd et de l'utiliser comme frisbee en l'envoyant dans la tronche de son pire ennemi (après l'avoir fait écouter bien sur). Une catastrophe du début à la fin donc : sur certains morceaux on croirait entendre une sorte de New Order qui aurait partouzé avec Derrick. C'est mou, sans intérêt, mal chanté (à la limite ça on s'en fout), avec une dynamique aux abonnés absents. Le tout fait sur un orgue bontempi avec les rythmiques préprogrammées. Atroce quoi.
A moins que, autre solution à laquelle je croirais volontiers,  Superpitcher ne se soit royalement foutu de la gueule de son label en pariant avec un pote qu'il sortirait le pire album sur Kompakt. Dans ce cas le pari est remporté haut la main. Pire album de l'année jusque là. Il enfonce dans les abysses de la nullité crasse le Manic Street Preachers qui, s'il est effectivement mauvais, a tout de même une qualité : on peut en rire à gorges déployées. Ici rien de ça.  Derrick s'endormirait devant s'il avait encore ses pleines capacités auditives. D'ailleurs il en est mort.

samedi 4 septembre 2010

samedi pourri

J'aurais pu vous parler de plein de choses : littérature, ciné, expos, tennis, cuisine voire musique. Mais aujourd'hui c'est samedi, jour où tout est permis, surtout l'infamie.Je devrais disserter sur l'excellence de a matter of life and death de Powell revu fort récemment, de David Niven, formidable dans ce rôle. J'aurais pu mais non. C'est samedi, c'est infamie. Je suis tombé (dans le sens tombale) sur un album pire que celui d'Higelin. Autant le dire, faut s'accrocher. Pourtant j'étais déjà prévenu. J'avais essayé quelques albums de ce groupe. Mais là, rien ne me préparait à un tel choc.J'ai appuyé sur play et... Proust m'est apparu. Du moins sa madeleine. Quelque peu moisie. Les trois premières secondes m'ont projeté violemment dans les années 90, les trois suivantes dans les années 80. Au bout de quatorze secondes je me suis retrouvé dans le canapé de mes parents à écouter le générique de Champs Elysées de Drucker avant d'aller me coucher. Déjà je sens la nausée monter. Au bout d'une trentaine de secondes arrive enfin la voix qui finit de m'achever. Complétement. Violemment. Une sorte de sous Freddy Mercury croisé avec Axel Rose se prenant pour un Bono de pacotille. Je tiens une minute montre en main. Je zappe, à bout de force, au milieu du refrain. Inaudible. Je me retrouve au début du second morceau. et là, je ne sais pas ce qu'il s'est passé exactement. La seule chose dont je suis sur c'est que j'ai repris conscience, une bouteille de vitriol à la main avec ma femme à proximité m'empêchant de la porter à ma bouche. Plus jamais je ne retenterai d'écouter un album des Manic Street Preachers, trop violent pour ma frêle personnalité.

jeudi 2 septembre 2010

Welcome back

Autant le dire : ce blog sera musical ou ne sera pas.
Encore un me direz-vous.
Certes mais  j'aurai le bon goût de ne me différencier en rien  des milliers d'autres blogs musicaux. Je proposerai donc  plus ou moins la même chose qu'ailleurs mais en mieux.
Evidemment.
Pourquoi the beauty of sadness ? Explications ci-dessous avec un extrait de the beauty of sadness, magnifique album de Maeror Tri :